Succession de légendes cette semaine à Paris, après Patti Smith rejouant le mythique Horses à l'Olympia la veille, voici que Monsieur Johnny Marr s'accapare l'Elysée Montmartre pour sa 1ere venue à Paris depuis 2019 et sa prestation remarquée à Rock en Seine.
Autant le dire tout de suite, j'ai une profonde admiration pour Johnny Marr. Pour l'artiste et sa carrière exceptionnelle avec The Smiths, The The, Electronic, The Pretenders, The Talking Heads, Modest Mouse et depuis une quinzaine d'années en solo, mais aussi pour l'homme qui a toujours su mettre son ego de côté pour se mettre au service des autres, suivre son propre chemin et vivre totalement sa passion pour la musique.
Une source d'inspiration infinie... Une icone, une légende que l'on a la chance de voir dans une salle à taille humaine, antre du Rock & Roll depuis des décennies. La carrière solo de Johnny Marr, en tous les cas au seul nom de JM, n'a vraiment commencé qu'il y a une quinzaine d'années et on se demande pourquoi l'artiste a mis tant de temps a enfin prendre le lead vocal. Une question de Karma certainement...
Le show démarre fort avec un morceau du 1er album, Generate! Generate ! qui pose la marque Johnny Marr : groove, mélodie et décontraction avisée. Avant la 1ere reprise des Smiths, Panic... Magique... Johnny réussit la prouesse de faire revivre les trésors des Smiths, en reprenant la mélodie vocale de Morrissey mais en le faisant à sa propre manière, sans vouloir singer l'inimitable chant de Morrissey, impossible.
Marr incarne The Smiths de la plus belle manière. Les chansons de The Smiths c'était de l'amour, la générosité de Johnny Marr s'y engouffre.
Marr jouera 3 nouvelles chansons : it's time, Spin et Ophelia en rappel. 3 très beaux titres, avec ce talent de mélodiste toujours aussi évident. Cela augure d'un chouette 5ieme album solo l'an prochain (le groupe rentrera en studio à la fin de la tournée européenne dixit son frontman).
A partir de Hi Hello, le concert bascule dans une autre dimension. "This one is for the one you love, if there is none, it's for yourself", splendide, tout est dit... Please, please, please let me get what i want, magnifique en version acoustique épurée.
Walk into the sea et son coda envoutant et transcendant où Johnny semble parti, tête en arrière, caressant sa Jaguar, la faisant hurler de bonheur. Big Mouth strikes again et son "Now i know how Johnny Marr felt", splendide... encore... Easy Money, How soon is now, ce chef d'oeuvre sonique qui ne cesse de se bonifier au fil des années, et en final le morceau d'Electronic (son projet avec Bernard Sumner de New Order), getting away with it...
On est en extase, tous ensemble. La communion avec le public est exceptionnelle. En rappel, Johnny reprend le Passenger d'Iggy Pop, de son époque berlinoise avec Bowie. Tout aussi crédible que l'original. Cette soirée dantesque ne pouvait que se terminer par l'hymne smithien, There is a light that never goes out. Réussir à nous faire chanter le refrain, comme si on était dans un stade, et ca marche... Magnifique...
Une soirée magique...
A lire également The Smiths en Best Song Ever et Johnny Marr au Trabendo. ou Morrissey à la salle Pleyel. ou pour la peine The The au Bataclan ou New Order au Zenith.





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