dimanche 14 avril 2024

The Jesus and Mary Chain à l'Elysée Montmartre (13/4/24)


 Que le printemps parisien est doux, malgré les intempéries.... En l'espace de quelques semaines on a la chance de voir se succéder des monuments ; Les Pixies, Liam Gallagher & John Squire et maintenant les fondateurs de la noisy pop, les immenses The Jesus and Mary Chain...

40 ans de carrière et un tout nouvel album, le 8ième, très inspiré qui donne l'occasion au groupe des frères Reid de reprendre la route et de faire un passage à l'Elysée Montmartre, forcément sold out...

Le show commence fort avec Jamcod, un nouveau brulot ou Jim Reid proclame l'overdose de Mary Chain. Ne t'inquiète pas Jim, on en aura jamais assez de cette noirceur chaude, j'oserai meme dire réconfortante, dont les écossais nous abreuvent depuis leurs débuts...


Le Hit, "Happy when it rains" (véritable profession de foi) suit et exalte la foule. Comme lors des 3 soirs des Pixies à l'Olympia, Head on, que les lutins reprenaient dejà en 91 sur Tompe le monde, 2 ans seulement après la sortie du single par les Mary Chain, donne le ton. La boucle est bouclée.

Très vite, Jim nous dit qu'il lutte un peu au niveau du chant, la faute à un mal de gorge persistant, mais il explique qu'il ne veut pas prendre cela comme excuse. A part sur certains titres, ou on sent qu'il a du mal à pousser, Jim s'en sort plutot bien et assure une prestation honnête en donnant tout ce qu'il a.

Les morceaux du nouvel opus, Glasgow Eyes, enregistré dans le studio de Mogwai, fonctionnent très bien au milieu des classiques du groupe. Chemical Animal et le tube The Eagles and the Beatles font fort impression.


Après un petit creux, le concert redécolle littéralement avec Some Candy Talking et ses montées Tom/Caisse Claire avec le "Talk" lançant la guitare fuzz démoniaque de William... une extase... le noisy In a hole et la pépite Sidewalking enfoncent le clou. Les Mary Chain sont partis et ca déroule... Blues from a Gun asphyxie tout le monde. Venal Joy et I love Rock n roll terminent la mission... Avant le final Just like Honey, morceau mythique...

4 titres en rappel dont les classiques Darklands et Never Understand me...

Une master class du cool et de l'attitude punk... Indémodables et éternels les frères Reid.

A lire également les Mary Chain rejouant leur chef d'oeuvre Psychocandy ou en Best Song Ever ou encore leurs descendance Oasis, Black Rebel Motocycle Club, Primal Scream

jeudi 4 avril 2024

Liam Gallagher et John Squire à la Salle Pleyel (2/4/24)

 

La réunion de 2 légendes n'accouche pas toujours de grands exploits mais la venue à Paris à la salle Pleyel de Liam Gallagher (Oasis) et John Squire (Stone Roses) nous faisait saliver depuis de longues semaines...

On ne présente plus Liam Gallagher qui, après une période de vache maigre avec Beady Eye au début de la décennie précédente, s'est parfaitement relancé avec 3 albums solo de bonne tenue et surtout des prestations live toujours aussi intenses. John Squire, l'un des meilleurs guitaristes du Royaume Uni depuis le 1er album mythique des Stones Roses et son jeu de guitare inventif et ludique à nul autre pareil, aura été bien discret ces dernières années, mis à part la reformation des Roses et 2 singles pas très emballants il faut dire...


Mais le talent ne meurt jamais. Après la pige de Squire à Knebworth en 2022 sur Champagne Supernova lors des 2 soirées de prestige de Liam en solo, les 2 acolytes se sont dits qu'ils feraient bien de la musique ensemble... Inspiré par la voix et la présence animale du benjamin des frères Gallagher, John Squire a écrit 10 chansons, socle d'un album qu'on pourrait qualifier de rock psychédélique...

Après un bon set de Jake Bugg solo acoustique, meme si sa voix nasillarde peut lasser  à la longue, le groupe entre en scène à 21h15. Un batteur, un bassiste et un gars aux synthés en seuls support de la guitare de John et de la voix de Liam permet de bien mettre en valeur nos 2 super héros. Le combo sonne vraiment seventies. La basse est ronde et ondulante, la batterie en roue libre et les synthés chauds et au diapason... Ca laisse de la place à l'inspiration de John qui n'hésite pas à prendre la place et à rallonger les superbes solos de l'album...


Quelle sensation inoubliable de voir de la fosse à gauche Liam, en forme, donnant toute la puissance et la chaleur de sa voix si reconnaissable et à notre droite, John, ses Stratocasters rutilantes et son touché magique qui nous émerveille. On est fasciné par les 2 hommes. A nos oreilles, le mariage est réussi... Il y aura .eu un creux au milieu du show avec les 2 titres les moins convaincants de l'album mais pour le reste on est conquis.

Just another Rainbow, One Day at a time et I'm a wheel, bluesy à souhait avec un solo largement augmenté... un début de concert parfait... Après le creux, John enfourche, une fois n'est pas coutume, une Les Paul et le riff I'm so bored relance la machine que viennent faire exploser Mars to Liverpool et Raise your Hands, leur hymne...

En guise de rappel une charmante reprise du Jumping Jack Flash des Stones et le tour est joué... Une heure de concert, c'est peu mais ils ont joué tout ce qu'ils avaient en stock... Court mais intense... On signe déjà pour voir la suite...

A lire également le retour de Liam celui des Stone Roses et le dernier concert parisien de Noel...