mercredi 29 juin 2011

Arcade Fire au Zénith (28/6/11)

Un concert d'Arcade Fire c'est toujours une évènement particulier. On a tellement vibré à l'écoute de leurs albums ou en assistant à l'une des performances riches en émotions dont ils ont le secret que l'on attend beaucoup de chacun de leurs passages... C'est peu dire que cette venue parisienne (la 3ième en 1 an), au Zénith, était le concert incontournable de ces dernières semaines.

Les Montréalais nous on fait un beau cadeau en programmant à Paris leur quasi unique date de l'été en dehors des gros festivals européens auxquels ils participent. Après la guerre d'empoigne pour récupérer le précieux sésame (les billets ont été en vente quelques heures uniquement aux guichets Fnac) on est heureux de se rendre Porte de Pantin pour voir l'un des meilleurs groupe rock de ces 10 dernières années.

Ca démarre très fort avec le punchy et bien senti Ready to Start, enchaîné avec Keep the car running et un laika de feu... Après, la tension retombe, l'excitation redescend d'un cran et l'on commence à réaliser que le son est une véritable bouillie sonore... On a du mal a distinguer les instruments et même les voix. On a presque l'impression d'assister à un concert punk tellement le magma sonore est indéchiffrable... A côté du son de Rock en Seine, de l'Elysée montmartre et bien sûr du Théâtre Antique de Fourvière, c'est la douche froide (normal après la tempête rock en seine me diriez-vous...).

Après ce petit coup de moue aussi bien du à une sono défectueuse qu'à une partie de setlist faiblarde (Intervention, Empty Room, Vampire/Forest Fire), le concert reprend magistralement son envol avec The Suburbs (part 1 & 2 enchainées) et là c'est l'extase (ce que l'on est en droit d'attendre d'Arcade Fire). Leurs hymnes les plus puissants sont alignés avec force et sincérité : Rebellion (Lies), We used to wait, Neighborhood 3 (Power Out) et Neighborhood 1 (Tunnels)... Le Zenith exulte, les fans peuvent enfin communier avec leurs idoles.

Le rappel sera forcément grandiose avec l'insurpassable Wake up, la chanson ultime qui fait rentrer le public en transe!!! Et en guise de conclusion, on a droit au titre qu'ils n'avaient pas pu jouer à Rock en Seine à cause de l'arrivée de la pluie : Sprawl II.

On regrettera bien entendu le loupé au niveau du son et la perte d'innocence par rapport aux prestations inaugurales du combo en 2005. Mais Arcade Fire semble désormais pleinement avoir digéré son immense succès et est prêt à assumer son statut! Celui d'un groupe à part au potentiel immense et qui devrait faire une immense carrière... On a hâte d'entendre la suite et les voir se réinventer sur leur prochain album...

mardi 28 juin 2011

The La's à Rock en Seine 2011

Alors ça, c'est une nouvelle aussi inattendue qu'incroyable!!! Le fabuleux groupe du génial et complètement barré Lee Mavers va revenir en France pour la 1ère fois depuis... 20 ans! Apparition attendue le dimanche 28 août dans le parc de Saint Cloud pour l'édition 2011 de Rock en Seine.

Un seul et unique album au compteur, mais quel album! Légendaire et culte!

Pour bien préparer l'évènement de cette édition 2011 (voire même l'évènement de l'année tout court) un peu de lecture en ces pages:


Vivement la fin aout!

Un second album pour Moslyve est en route

Bonne nouvelle, notre groupe préféré de rock Indé, Moslyve, vient de terminer il y a quelques jours l'enregistrement de son second LP.

Après un premier album auto-produit aux guitares aiguisées et à la fougue débridée (Nothing to Lose sorti en édition ultra limitée il y a un an), Moslyve a décidé de confier la réalisation de ce nouvel effort à Nicolas Leroux, leader du groupe culte Overhead, qui a également oeuvré sous le nom The Fugitive Kind ou en tant que réalisateur pour Alexandre Varlet, Landscape (chant et textes également) ou plus récemment Jun & the paradox mind.

Ce second album de Moslyve a été enregistré en région parisienne dans le studio de Nicolas Leroux (Studio Mulholland Drive)...

On attend avec impatience la sortie de l'album prévue pour la fin de l'année avec le label Mind Riot Music... Plus de news ici...

lundi 27 juin 2011

Kyuss Lives au Bataclan (25/6/11)

Le grand retour sur scène du cultissime groupe de Desert Rock (ou Stoner Rock pour les intimes), s'est fait dans une chaleur digne de leurs arides terres californiennes de naissance. Comme à l'accoutumée, le Bataclan s'est rapidement transformé en étuve...

Cette fois-ci, l'environnement se mariait bien à la lourdeur et au son plombé de Kyuss. Sans Josh Homme qui déclina l'invitation, le groupe se présente avec ses trois membres fondateurs indispensables : John Garcia, Brant Bjork et Nick Oliveri.

Après tant d'années d'absence (le groupe splitta en 95), c'est assez incroyable de pouvoir enfin voir sur scène un combo qui en aura influencé tant d'autres. Et quel plaisir de revoir ce cramé de Nick Oliveri, viré des Queens of the Stone Age pour comportement décadent...

Dans l'ensemble c'est jouissif d'entendre les phénomènes que sont Rodeo, Gardenia, One Inch Man et tant d'autres. On regrettera cependant un son limite avec un mix de batterie bien trop bas et surtout un guitariste souvent à côté de la plaque rythmiquement (n'est pas Josh Homme qui veut).

Une bonne soirée quand même!

vendredi 17 juin 2011

Arctic Monkeys à la Cigale (16/6/11)

Petit concert parisien surprise des Arctic Monkeys pour la sortie de leur 4ième album 'Suck it and See'. Les places mises en vente deux jours avant le concert se sont arrachées en quelques minutes! Et les prix au marché noir ont atteint des sommets devant la Cigale peu avant le début du show!!! Arctic monkeys : une valeur sûre!

C'est sans étonnement que l'on découvre une population plutôt jeune tassée dans une cigale qui se transforme très vite en sauna. Ca démarre avec Library Pictures du dernier album et ca enchaîne avec 3 titres chacun issus des albums précédents. Ca part vite et fort dans le pur style Arctic Monkeys, fièvreux, tendu et punchy... Puis surgit le nouveau et brillant single "Don't sit down cause I've moved your chair" qui synthétise à merveille les dernières orientations du groupe. Le tempo se ralentit, les vocalises se densifient.... Un pur bijou alliant un son et une décontraction typiquement US à des mélodies vocales ancrées dans le meilleur de la tradition pop britannique.

Et une bonne partie du nouvel album est de la même trempe : Reckless Serenade, She's thunderstorms, The Hellcat spangled Shalala... Et avec des songs du niveau de Cornerstone, Crying Lightning, The View from the Afternoon ou encore When the Sun Goes Down, les Artcic Monkeys confirment enfin sur scène qu'ils sont l'un des groupes british les plus passionnants de ces 6 dernières années...

A lire également : Arctic Monkeys au Zenith 2009 et le rôle des Monkeys et d'Alex Turner dans les années 2000 et un extrait sur youtube.

jeudi 9 juin 2011

Bertignac à l'Olympia (8/6/11)

Après le mythe DJ Shadow au Trianon on court dès le lendemain à l'Olympia pour y voir une légende du Rock français : Monsieur Louis Bertignac... On ne présente plus notre guitar hero national qui fait rugir sa Gibson SG de soli de blues et de rock avec fougue et maîtrise!

Depuis quelques années, Bertignac a la bonne idée de se produire en power trio pour un retour au rock brut et primal. En tournée pour promouvoir son nouvel album bourré de riffs de guitare, Louis s'amuse à jouer cette musique du diable qui le passionne tant et dont raffole son public...

Le show commence tambours battants avec Ça c'est vraiment toi qui met le feu à L'Olympia. Le set est convaincant, punchy et enjoué! Les nouveaux morceaux sont d'un bel acabit et parfaitement taillés pour la scène, mais à l'évidence le spectacle change de niveau à chaque fois que Bertignac entame l'une de ses chansons cultes qui ont jalonné sa carrière... En regardant les réactions autour de soi et en ressentant quelque chose de particulier aux premières notes de Cendrillon, Vas-y Guitare ou Ces idées là on comprend la force des ces chansons universelles qui font intimement partie de la vie des auditeurs! Saisissant!

Le rappel qui durera plus de 30 minutes sera totalement jouissif! Ça débute donc par Ces idées là (avec les backing vocals sidérantes du public...) et un La Grange des familles de ZZ Top repris dans un duel de guitares incandescentes Bertignac vs Paul Personne! Énorme mais encore moins que la reprise du Gimme Shelter des Stones toujours avec Paul Personne. Et ce n'est pas fini puisque l'on aura droit à Wild Horses des Stones, Whole Lotta Love de Led Zeppelin et bien sûr une fin orgiaque dans une arène en ébullition avec New-York avec Toi et le standard Un Autre Monde.

Une soirée Rock inoubliable!

mercredi 8 juin 2011

DJ Shadow au Trianon (7/6/11)

Le mythe DJ Shadow était enfin de retour dans la capitale! Cela faisait bien longtemps que le maître ne s'était pas produit à Paris. Si je ne m'abuse il faut remonter au mémorable concert de l'Elysée Montmartre en novembre 2002 pour trouver trace de sa majesté céleste! On avait bien cru revoir DJ Shadow au Grand Rex il y a quelques années mais le concert avait été annulé le soir même pour, soit disant, des problèmes techniques...

Bref, c'est avec une impatience non dissimulée que l'on se dirige vers le théâtre du Trianon, nouveau haut lieu musical parisien avec la Machine du Moulin Rouge. La légende apparut et la lumière fut! Après avoir salué un public débordant déjà d'enthousiasme, DJ Shadow va se cacher à l'intérieur d'une intrigante sphère posée au milieu de la scène... Les premiers (break)beats typiquement Shadow retentissent et un déluge d'images vient se projeter sur la sphère et l'écran placé au fond de la scène. Impression visuelle tonitruante, on se sent happé par le flot d'images (alternant paysages et prises de vues urbaines) en totale adéquation avec le son.

Une première demi-heure de abstract hip hop planant d'excellente facture avant que le MC ne fasse pivoter la sphère sur elle-même pour enfin se montrer aux yeux de tous et partager une seconde partie de set ébouriffante qui lorgne vers le meilleur d'une jungle à l’esprit old school revigorée par la classe de DJ Shadow...

Un concert libérant aussi bien les corps que les esprits c'est devenu rare de nos jours! Une prestation haut de gamme, la longue attente aura donc été pleinement récompensée! On a maintenant hâte de mettre la main sur le nouvel album du boss...

Le site officiel du label Mind Riot Music est en ligne!

Un an un jour pour jour après la sortie du premier disque marqué du sceau Mind Riot Music (Nothing to Lose du groupe de Rock Indé Moslyve and The Good Demons), le label MRM est heureux de pouvoir vous présenter son site officiel.

Le site officiel du label Mind Riot Music est accessible via : www.mindriotmusic.com et www.mindriotmusic.fr

Et que les heureux lecteurs du blog MRM se rassurent, il vivra sa vie à côté du site officiel du label et continuera ses récits endiablés, ses chroniques de concerts et sa quête impossible de la Best Song Ever.

Stay Tuned!

lundi 6 juin 2011

Mono à la Machine du Moulin Rouge (5/6/11)

Les astres du post rock scintillent de mille feux dans la ville des lumières depuis quelques semaines... Après et avant Mogwai (au Trianon en mars et de retour aux folies bergère en juillet) et suite aux splendeurs d'Explosions in the Sky au Bataclan, c'est au tour des japonais de Mono de venir prêcher à Paris la bonne parole de la six cordes incandescente.

Bien que pratiquant le même genre de musique instrumentale conçue comme une ode à la puissance flamboyante des guitares électriques, Mono et Explosions in the Sky sont diamétralement opposés en terme d'émotion. Si Explosions arpentent les versants lumineux et chaleureux du mouvement, Mono ose explorer les contrées mélancoliques et apaisées de l'âme pour y faire surgir une rage romantique puissante et libératrice entre ombre et lumière, gloire et abysse, résurrection et trépas...

Cette progression permanente des mélodies simples et poignantes vers des déferlements soniques d'une rare intensité est assez unique... On est tout d'abord bercé, enlacé par tant de tendresse avant de se voir engloutir par le tsunami des guitares hurlantes... Une véritable expérience sensorielle et émotionnelle... On en redemande...