vendredi 29 mars 2013

The Popopopops au Divan du Monde (28/3/13)


Très plaisant début d'année 2013 qui voit la sortie de nombreux albums made in France de grande qualité. Après Aline, Arch Woodmann ou Alexandre Varlet, c'est au tour des rennais de The Popopopops de dégainer leur disque "Swell". Un premier album réussi qu'ils auront tout de même mis 4 ans à concevoir et à enregistrer et qu'ils sont venus défendre sur la scène du Divan du Monde à Paris.

The Popopopos fait partie de ces groupes que la presse spécialisée suit de près depuis un bon moment. C'est peut dire que leur premier effort discographique était attendu. Après un premier EP brillant sorti en 2012, Swell enfonce le clou et présente un groupe pop moderne qui a tout les atouts pour briller hors de nos frontières.

Après deux premiers titres un peu mollassons, le combo se libère avec l'explosif R'n'R qui paradoxalement rappelle le meilleur R'n'B sauce rock de N.E.R.D. (époque "in search of"). Dans l'ensemble, The Popopopos s'en sort plutôt bien, le public, jeune, apprécie. La prestation est carrée, maitrisée. On sent un vrai potentiel.

Avec "My mind is old" ou "Wavelenght", le groupe possède même quelques titres d'une grande classe qui lui permettent de vraiment ressortir du lot. Si ils arrivent à maintenir dans le temps ce niveau de qualité des compos (ce qui n'est pas tout le temps le cas sur ce premier album), nul doute qu'ils iront très loin... Et c'est tout le mal qu'on leur souhaite...

mardi 26 mars 2013

Foals à l'Olympia (25/3/13)


Foals, nos anciens poulains, sont un cas pas facile à traiter... Ce premier concert à l'Olympia consacre un début de carrière exponentiel. On avait été largement convaincu par le sublime "Total Life Forever", second LP foisonnant et subtile sorti en 2010. #4 de notre TOP 10 Albums 2010 et en bonne position dans nos coeurs après le très bon live à l'Elysée Montmartre la même année, on attendait avec impatience le retour des Oxfordiens, aussi bien scénique que sur disque...

L'écoute du nouvel album "Holy Fire" nous avait laissé une impression bizarre. Si il se laisse écouter et fait plutot bonne figure, au contraire de son prédecesseur il ne recèle pas de pépites surprenantes du cran d'un "Spanish Sahara" ou d'un 'Blue Blood". Le groupe garde son ambition démesurée intacte mais semble s'y être perdu.

Le choix de la production laissée aux experimentés Flood et Moulder n'aura pas été très judicieux. Certes, les deux complices expert'es son auront apporté ce qu'il leur était demandé : un son massif, moderne et puissant, calibré pour les stades auxquels on sent que Yannis et ses sbires semblent vouloir accéder... Entre ambition et prétention, la ligne de démarcation est souvent ténue...

Et le show de l'Olympia n'aura pas totalement balayé nos doutes... Carrée, efficace et remplie d'energie, la performance des anglais fut bonne, avec quelques moments de grâce (Prelude, Spanish Sahara, Blue Blood...). On aura passé un bon moment mais malheureusement on n'aura pas ressenti la joie, et cette exubérance toute en retenue et en nuance qui faisant le charme de Foals en 2010...

Avec un tel potentiel, on est forcément éxigeant avec Foals. On espère que le succès populaire qui leur tend les bras ne va pas les placer dans la peau d'un Coldplay qui après 2 bons premiers albums (surtout le second) avait amorcé un virage Grand Stade avec l'infamant X&Y au son si terrible... Ils ont ensuite perdus leur âme tout en garnissant leurs comptes en banque... Verdict dans quelques mois...

Pour se remémorer les bons souvenirs : Foals à L'Elysée Montmartre et #4 du TOP albums 2010.

dimanche 24 mars 2013

Beach House à la Cigale (22/3/13)


On a déjà beaucoup parlé de Beach House en ces pages et on s'était dit qu'on ne dirait rien sur le 11ième concert parisien du groupe depuis sa création, qui a eu lieu à la Cigale vendredi dernier...

Mais voilà, après avoir trusté le podium de nos classements albums et concerts avec une belle #2 à chaque fois, et après nous être extasié devant leurs performances à Rock en Seine et au Trianon on a repris une petite claque à la Cigale et on ne peut donc s'empêcher de vous la faire partager...

Le son était excellent, la salle toujours aussi chaleureuse et le trio toujours aussi envoutant... La quasi totalité de Bloom aura été interprétée (9 titres), une bonne partie de Teen Dream (6), album qui les aura propulsé sur le devant de la scène, pour seulement 2 chansons de l'excellent second LP Devotion et in extremis un morceau de l'inaugural Beach House en rappel...

Onirique, passionnant et charmeur... Un petit voyage dans le monde des rêves pendant près d'une heure et demie de concert... On en redemande...

A lire également, Beach House #2 du Top MRM 2012 Albums et Concerts, le live à Rock en Seine et celui au Trianon...


mardi 5 mars 2013

Jake Bugg au Trianon (4/3/13)


Le nouveau prodige anglais Jake Bugg, 19 ans au compteur depuis moins d'une semaine, aura très vite fait son trou. Adoubé par Noel Gallagher himself qui l'embarqua sur la fin de sa tournée solo pour assurer sa première partie, Jake Bugg a sorti un prometteur debut album qu'il est venu défendre  à Paris dans un Trianon sold-out.

Le garçon est-il à la hauteur des louanges essaimées ça et là par une critique unanime? Les compos sont vraiment solides et l'album est très réussi. Il n'apporte rien de neuf mais revisite brillamment et avec fraicheur tout un pan de la musique américaine. Bluegrass et folk en tête, Bugg amène son regard et son accent de cockney, prend sa guitare acoustique dézinguée tel un Richard Ashcroft ayant vécu un double vie biberonné à la Northern Soul et au Blues en plein Mississippi et ayant eu pour voisin Lightnin Hopkins ou Muddy Waters... Une telle maturité surprend et on croit déceler un grand potentiel en ce jeune homme fringant...

L'attente en live est forcément immense... Et on ressort plutôt circonspect... Une moitié de concert enthousiasmante et une autre assez fade... Le garçon n'est pas très expressif et a l'air de s'ennuyer sur scène, et ca déteint irrémédiablement sur nous... Mais à en croire les nombreux hurlements (souvent gênants tellement on se croirait à un concert de boys band...) certain(e)s ont apprécié tout du long...

Les passages bluesy et un peu relevés auront été les plus convaincants. La basse ondulante apporte un plus certain à l'ensemble. Par contre, on ne se souvient pas d'avoir entendu un son de caisse claire aussi mal reglé depuis longtemps, à moins que ce ne soit le groove du batteur qui pose problème...

Au final; il aura manqué un peu d'émotions et d'engagement pour nous faire vraiment vibrer. Prestation moyenne d'un jeune talent qui aura bien le temps de conquérir totalement son audience sur scène...

A lire également, son mentor Noel Gallagher en live ou dans la série jeunes pousses du moment : Alt-J à la Cigale.

samedi 2 mars 2013

Arch Woodmann à la Mécanique Ondulatoire (1/3/13)


Avec la sortie de leur second LP, les 4 Arch Woodmann devraient se faire une place de choix dans l'univers pop made in France. Disponible depuis lundi dernier, cet album éponyme était présenté pour la première fois en live dans les salles parisiennes à la Mécanique Ondulatoire, le bar concert sauvé des eaux il y a quelques mois après une faillite qui avait ému beaucoup de monde...

Arch Woodmann est au départ le projet d'Antoine Pasqualini, chanteur / batteur debout et leader d'un troupe réunissant les 2/3 d'Overhead (Antoine donc et Benoit Guivarch à la guitare), l'un des tenanciers du Motel (Thomas à la basse) et Lucie à la guitare, au chant et aux claviers.

Leur pop acidulée, rêveuse, parfois frondeuse semble elle aussi transpercée par l'énergie aux influences Math Rock qui secoue actuellement le meilleur de la scène rock française (Electric Electric, Marvin, Mnemotechnic). La voix de Lucie apporte sur certains morceaux un côté New Order des débuts tout à fait rafraichissant. La basse de Thomas donne beaucoup de groove à l'ensemble. Le jeu de guitare de Benoit, tantôt acéré, tantôt aérien se marie pleinement  aux rythmiques changeantes d'Antoine qui harmonise l'ensemble de son chant si particulier...

Malgré de grosses galères de soundcheck, Arch Woodmann aura livré une prestation plus que convaincante devant une foule ravie et venue en nombre... On aurait du mal à comprendre que le combo ne puisse pas rapidement jouer dans des salles plus prestigieuses... Ou on sera encore en face d'une terrible injustice...

A lire également les pérégrinations live d'Antoine et Benoit avec Overhead ou encore quelques solides représentants de la scène underground française avec Marvin, JC Satan... Et dans la sphère "recorded at Mulholland Drive Studio by Nicolas Leroux" : Alexandre Varlet (dont on a malheureusement loupé le showcase aux Balades Sonores...) ou encore Moslyve.