mardi 22 septembre 2009

Best Song Ever (épisode 46): Sexy Boy par Air

Le voyage fantastique vers de nouveaux horizons se poursuit, et nous voilà encore une fois accompagné de musiciens bien de chez nous... La France a peut être loupé, ou rien compris, à la révolution Rock, qu'à celà ne tienne elle sera le fer de lance de la révolution suivante, celle de l'électronique. Avec Daft Punk, Air aura (et est toujours) été les dynamiteurs d'un mouvement mondial en y apportant ce que des journalistes en mal d'imagination appelleront la french touch.

La basse énorme, ronde et chaude de ce morceau d'anthologie extrait du bien nommé Moon Safari, nous met tout de suite au diapason, la guitare tout en saturation stridente et aérienne, la voix passée à la moulinette du vocodeur, la réverbation enjouée et astrale, tout est ici présent pour nous faire décoller et nous transporter en direction de la lune pour un safari du troisième type...

Le bonheur en toute modernité...

A voir sur youtube un live sur le plateau de NPA: http://www.youtube.com/watch?v=NOul8x5nYwk

vendredi 18 septembre 2009

Best Song Ever (épisode 45): Revolution 909 par Daft Punk

Encore un morceau totalement exceptionnel de musique électronique jouissive, survoltée et fracassante. Cette chanson extraite du premier album fondateur de nos héros nationaux les Daft Punk est une véritable bombe nucléaire de techno funk trance et hallucinée.

Ce premier album, Homework, aura marqué également une génération entière de musiciens qui ne cesseront de se revendiquer du son Daft Punk. Premières super stars du monde techno à jouer complètement des signaux du mouvement en refusant d'apparaitre au grand jour pour ne laisser que leur musique en première ligne. L'esthétique sonore, le son, l'énergie prévalent avec l'oubli de soi et l'abandon total au son comme religion.

Nommé en référence à la fameuse boite à rythmes Roland mythique, la TR-909, ce titre est une invitation au voyage spatial. On se laisse prendre par le rythme, on ferme les yeux et on est parti. C'est toujours aussi fabuleux d'écouter cette song, les sensations sont toujours aussi intenses, l'exaltation toujours aussi fantastique.

Un Monument...

A voir sur youtube la vidéo exceptionnelle, tellement typique de ce qui pouvait être fait à l'époque: http://www.youtube.com/watch?v=kLrWUjMeVaw

mercredi 16 septembre 2009

Best Song Ever (épisode 44): Setting Sun par The Chemical Brothers

On continue avec ces passeurs qui ont réussi à faire émerger ces passerelles entre rock et techno qui ont permis à la musique électronique d'obtenir une reconnaissance populaire. Les Chemical Brothers font partie de cette catégorie de musiciens hors normes, talentueux, inventifs... Et toujours en aussi grande forme à l'heure actuelle, une prouesse, un immense respect suscité.

Avec ce titre, ils débauchent l'étoile montante du songwriting pop, le maitre d'oeuvre d'Oasis Noel Gallagher qui vient apporter sa voix spatio temporelle et son sens aiguisé de la mélodie rock destructrice. Une song intemporelle qui voit s'entrechoquer break bit, big beat, psychédélisme et pop sur fond de rythmes, juste démentiels, qui déménagent tout sur leur passage.

Bienvenue dans le nouveau monde...

Vidéo à voir sur youtube: http://www.youtube.com/watch?v=gYCOCmfJiko

lundi 14 septembre 2009

Best Song Ever (épisode 43): Blue Monday par New Order

Revenons un peu en arrière et au début des années 80 pour l'émergence véritable de l'électro pop sous les assauts cruciaux des mythiques New Order. C'est tout de même incroyable que les trois survivants de Joy Division aient pu se remettre du suicide de leur leader Ian Curtis et réussir à former, après le groupe fondateur de la cold wave celui de l'electro pop... Renversant.

Avec Blue Monday tout est déjà là, en 1982: l'utilisation des boites à rythmes, des synthés, des séquenceurs mixés avec une basse et des sons purement électro. Le premier crossover réussi entre rock et electro, un son innovant, une démarche avant-gardiste, le début d'une nouvelle ère...

Ce titre a influencé et continue d'influencer toute une ribambelle d'artistes toujours à la recherche d'une sensibilité neuve portée vers l'avenir...

Un manifeste...

samedi 12 septembre 2009

Best Song Ever (épisode 42): Born Slippy par Underworld

Vous l'aurez compris avec l'épisode précédent, il est temps pour nous de larguer les amarres et de quitter les contrées pop et rock pour s'aventurer du coté des montagnes versatiles de la musique électronique. Et bien entendu on se doit de venir de suite à la rencontre des pionniers du genre qui ont su élaborer de subtiles passerelles entre rock et musique électro, qui ont permis à tant de monde de venir faire un petit séjour vers ces nouvelles terres en étant pris par la main et amené de l'autre côté, avec la possibilité de faire des allers retours ou bien de se perdre totalement dans ce nouvel eldorado.

Avec ce Born Slippy, extrait de la BO du cultissime film de Danny Boyle Trainspotting, Underwolrd signe une percée universelle qui va leur permettre de faire chavirer les dancefloors et de conquérir le monde avec un nouveau son qui va exploser en pleine euphorie mid 90's. Ca débute avec de superbes nappes de synthé rendant l'atmosphère irréelle avant que la voix pleine d'échos distordus ne vienne vous transporter plus loin et constituer le point de passage vers la techno des meilleurs night clubs. Une rythmique à couper le souffle, une énergie nouvelle hédoniste et jubilatoire.

Un grand moment.

A voir sur youtube la vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=TlLWFa1b1Bc ainsi qu'un live: http://www.youtube.com/watch?v=K7Pts7AljZQ&feature=related

mercredi 9 septembre 2009

Best Song Ever (épisode 41): Risingson par Massive Attack

Cette fois ci on change de planète pour ce quarante et unième volet de notre saga pour s'approcher de la parfaite fusion entre électro et rock ambiant, déviant sous influence cold wave et psychotropes par les maitres de Bristol Massive Attack.

Après deux premiers albums détonnant, au détour de l'amorce des années 90, qui vont inventer le son Trip-Hop à coup d'utilisation innovante et brillante des premiers samplers Massive Attack revient en 98 avec un troisième album déconcertant Mezzanine qui vient en pleine effervescence french touch éclater comme une bombe dynamitant les frontières entre musique par ordinateur et rock organique conventionnel.

Ambiance feutrée, inquiétante, vaporeuse, une tonne d'effets hallucinogènes, des backing vocals métallissées évanescentes, un beat lancinant et hypnotique, des arpèges qui se perdent dans l'espace... Une véritable claque sidérale, l'invention d'un nouveau son, l'atterrissage en douceur d'un ovni non identifié...

Du Grand Art...

A voir sur youtube:

mardi 8 septembre 2009

Best Song Ever (épisode 40): Without You I'm Nothing par Placebo

Le rock est vraiment une musique intrigante. C'est comme ci elle arrivait à décrire les émotions humaines les plus singulières, les plus enfouies, les plus troublantes. On reste du côté émotionnel intense avec ce quarantième chapitre et ce divin morceau de Placebo, issu de leur second album du même nom.

Sur ce second LP, le son de Placebo s'élargit, gagne en intensité ce qu'il perd en décharge brute. Ca démarre avec une guitare lente, plaintive et inquiétante qui donne le ton. Cette song s'écoute dans la pénombre, éclairé à la bougie jusqu'au refrain devastateur qui vient vous éblouir d'une lumière noire, chaude, nerveuse et enivrante.

Une déclaration d'une incomparable fragilité...

samedi 5 septembre 2009

Best Song Ever (épisode 39): The Drugs don't work par The Verve

On touche ici encore une fois à la quintessence pop, à cette manière de libérer des émotions intenses, profondes, de celles qui vous mettent à genoux, la larme à l'oeil, les sens en émoi, le coeur en offrande et la vie ressentie de manière absolue.

Avec leur troisième et sublime album Urban Hymns, The Verve signe un retour fracassant et obtient enfin l'immense succès qu'il méritait depuis plusieurs années. Noel Gallagher, à l'époque de Morning Glory, ne cessait de se répandre sur la haute estime qu'il avait de ce groupe et de son génial leader Richard Ashcroft. A tel point que le père Noel composera 'Cast No Shadow', sur le légendaire Morning Glory, en pensant à Ashcroft.

Cette song est d'une beauté déconcertante, à pleurer. Tout est ici à fleur de peau, l'intro des deux guitares acoustiques avec un léger et délicat accompagnement de violons vous emporte sans crier gare pour un voyage sans retour. La voix est poignante et transmets une immense émotion. Les paroles sont comme souvent à double détente et sujettes à maintes interprétations (Richard relaterait en fait le souvenir douloureux de la maladie de son père auquel les médicaments donnés ne le soulageaient plus...).

Quand on atteint ce niveau tout devient intemporel.

A voir sur youtube une superbe version chez Jools Holland: et une acoustique tout juste sublime: http://www.youtube.com/watch?v=LGDzMVPziDw