mardi 31 août 2010

Moslyve and The Good Demons chroniqué par MAGIC

Dans son édition de septembre (#145 avec Katerine en couverture), le Magazine Magic (Revue Pop Moderne) chronique le premier album de Moslyve and The Good Demons : Nothing to Lose, et c'est en page 88...

On peut y lire en substance :
...
'(...) En combinant pop, emocore, lo-fi et indolence, Moslyve and The Good Demons lancent un pavé dans une mare gigantesque, en attendant le tsunami (...)'

Une belle revue à lire dans le nouveau numéro de Magic, #145, page 88, courez l'acheter!


Retrouvez Moslyve and The Good Demons sur Myspace et sur Facebook et contactez-nous pour le premier album sorti il y a quelques semaines (contact@mindriotmusic.com)

lundi 30 août 2010

Rock en Seine 2010: Arcade Fire conclut l’édition de tous les records stoppée par la pluie

Ouf, il était moins une. Hier soir vers 23h, sur la pelouse du Parc de Saint Cloud, la pluie, déjà invitée surprise mais éphémère vendredi soir, s’incruste et décide de mettre un terme à Rock en Seine version 2010 en inondant la scène et le matériel de la tête d’affiche de l’année : les monstrueux montréalais d’Arcade Fire… Après les annulations des trois éditions précédentes c'est donc la pluie qui s'en mêle cette année...

Pendant plus d’une heure, Arcade Fire avait brillamment entamé la clôture d’un festival intense et haut en couleurs. Devant 35 000 personnes qui s’amassaient devant la scène plus de 30 minutes avant le début du show final (et snobant les pourtant splendides et si classieux Roxy Music dont le glam-rock n’a pas pris une ride depuis les seventies…) le groupe est arrivé sous les ovations d’un public fiévreux et impatient de revoir la sensation mondiale du Rock.

Que de changements depuis leur première apparition sur la Grande Scène de Rock en Seine en 2005. A l’époque programmé à 18h30, avant Queens of the Stone Age et les mythiques Pixies, Arcade Fire avait ébahi la foule. Beaucoup découvraient à ce moment là un groupe au lyrisme puissant capable de provoquer un véritable choc émotionnel dévastateur… En 2007, ils revenaient présenter le sombre ‘Neon Bible’ en tant que tête d’affiche d’une soirée. Cette année ils triomphent en ayant l’immense honneur de clôturer l’édition de tous les records…

Sold-out pour la 1ère fois de son histoire

105 000 spectateurs en trois jours pour un festival totalement sold-out une semaine avant son commencement : une première… Un engouement complètement improbable si l’on se souvient qu’en 2007, pour la première édition à 3 jours de Rock en Seine, les organisateurs avaient du constater un semi-échec avec seulement 60 000 personnes présentes. Ils avaient décidé en 2008 de repasser à 2 jours (plus la soirée spéciale autour de Rage Against The Machine). Comment expliquer un tel succès si soudain ? Certainement faut-il avancer le bouche à oreille et le temps clément des dernières éditions plus qu’une programmation qui reste constante dans une grande qualité…

Une première journée ébouriffante

Vendredi fut une journée démarrée sur les chapeaux de roue avec les très pop et habités Band of Horses. Foals et sa pop indé ambitieuse aura confirmé les belles promesses de son second album Total Life Forever’. Skunk Anansie aura électrifié la foule et rappelé le meilleur des années 90. A 20h, le groupe hip-hop légendaire Cypress Hill envahissait la scène pour un spectacle haut en couleur devant une audience conquise, bon enfant et totalement dans le flow… La bruine qui sévissait rendait l’atmosphère générale un brin surréaliste : un grand plaisir… Black Rebel Motorcycle Club aura finalement honoré son passage à Rock en Seine, malgré la mort quelques jours auparavant du père du bassiste (Michael Been) dans les coulisses du festival belge Pukkelpop. Une prestation hantée et remarquée… La suite de la soirée sera d’une intensité électro rare avec la prestation acid-house hallucinatoire de deadmau5 avec un show visuel plongeant le spectateur au cœur du film Tron, avec une souris se déhanchant en haut d’un cube… Bluffant… Les vétérans d’Underworld vinrent ramasser la mise et prendre les dernières forces des festivaliers en finissant leur set par un renversant enchainement survolté Snake / Born Slippy… Une tuerie.

Entre déhanchements et hochements de têtes frénétiques

Samedi, après une petite averse impromptue, place au soleil et à la journée des grosses pointures, entamée par les maitres pop rock de Stereophonics. Ca enchaine avec la sensation electro-pop de l’année : les euphorisants Two Door Cinema Club. A 20h, les choses sérieuses commencent avec les énormes Queens of the Stone Age qui reviennent mettre à feu et à sang la grande scène (comme à leur habitude on oserait même dire…). Le groupe de Josh Homme (qui vient tous les ans) sort une grosse prestation qui remue son auditoire… Parfaite mise en bouche avant les fantastiques LCD Soundsystem de James Murphy… yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah… A 22h15, le son Massive Attack attaque la Grande Scène… Un groupe culte, un son énorme, un spectacle visuel atomisant… Le vrai grand trip du festival… Des frissons nous parcourent le corps au son de la basse plombée de ‘Angel’ quand arrive la voix cristalline et émouvante du grand Horace Andy. On continue à se perdre dans les méandres labyrinthiques de Mezzanine avec le cérébral et lymphatique ‘Rising Son’ lorsque ‘Inertia Creeps’ vient nous vriller le cerveau… Et que dire de ‘Safe From Harm’ et là encore de ce son de basse qui résonne dans notre corps entier… Phénoménal… Euphoriques et apaisés à la fois on court prendre la dernière claque de la journée avec les 2 Many DJ’s et leur collusion de hits planétaires (et forcément on aura droit à quelques titres revisités des héros de l’édition 2010)

L'apothéose Arcade Fire

Dimanche triste… il fait froid, la pluie menace et Rock en Seine se termine malheureusement… Une programmation tranquille et plutôt posée pour finir… Mention spéciale pour les mélanges Reggae, Dub, jazz et électro des surprenants néo-zélandais de Fat Freddy’s Drop… Parfait pour préparer tranquillement la clôture furieuse du festival… Après la prestation à la hauteur du Dandy Bryan Ferry et de son groupe légendaire Roxy Music, on termine cette belle édition avec le clou du spectacle… Arcade Fire…

Forcément, ca débute avec ‘Ready to start’… La foule est déjà en transe, le groupe sur de lui et bien conscient que l’audience est là pour être transportée par leur pouvoir émotionnel… Les morceaux de bravoure s’enchainent, on a droit au meilleur de leur récent et sublime troisième album : le très springsteen ‘Modern Man’, le surprenant et euphorisant Rococo, le sublime et émouvant ‘We used to wait’, l’indispensable The Suburbs… On remarquera un Laika du feu de Dieu ou un ‘No Cars Go’ électrifiant la foule… à 23h, la pluie s’en mêle et inonde la grande scène… Les montréalais, dépités, sont sonnés par l’organisation d’arrêter leur spectacle pour éviter toute électrocution des musiciens… La foule se disperse, la pluie s’intensifie et Rock en Seine 2010 meurt brutalement et dans la confusion… Quelques minutes plus tard, alors que la moitié des soldats a déserté et que la pluie redouble d’intensité, Arcade Fire revient et joue avec peu d’instruments un ‘Wake Up’ d’anthologie qui fera hurler les spectateurs férus et décidés à braver la tempête pour communier une dernière fois avec leurs héros… Une immense moment et des frissons que nous n’oublierons jamais… Vivement Rock en Seine 2011!

Quelques morceaux choisis sur youtube : http://www.youtube.com/watch?v=Z9ClGFmj5t4
http://www.youtube.com/watch?v=1U-1tny_kus http://www.youtube.com/watch?v=7MpR6GQZ3k8http://www.youtube.com/watch?v=5vKaa4fNMc8

Arcade Fire - Wake Up (Rock en Seine)
envoyé par ennui. - Regardez la dernière sélection musicale.

samedi 14 août 2010

Moslyve and The Good Demons enregistre un titre acoustique pour la compilation Mind Riot Music


C'est sans son batteur héroique que Moslyve and The Good Demons vient d'enregistrer sur Lyon cette semaine un titre acoustique.

Le Groupe a brillamment mis sur bande (numérique of course...) une version acoustique de 'Live Love Die', troisième morceau de l'album 'Nothing to Lose'.

Cette chanson est destinée à être incluse sur la première compilation que prépare le label Mind Riot Music.

Cette compilation regroupera des titres de plusieurs artistes purement dans l'esprit MRM et couvrira une large palette musicale du rock indé à la Transe, en passant par la pop, l'electro, la techno et même des hybridations electro - Hip Hop...

Date de sortie prévue pour septembre/octobre... On vous tient au courant...
Vous pouvez suivre l'actualité de Moslyve & The Good Demons sur Facebook

mercredi 4 août 2010

Best Song Ever (épisode 67): Tomorrow Never Knows par The Beatles

1966, les Beatles entrent en studio pour les premières sessions d'enregistrement du successeur de Rubber Soul. Le jeune Geoff Emerick, à peine 20 ans, est intronisé ingénieur du Son en chef après avoir été assistant sur de nombreux enregistrements passés des Fab Four...

Le premier morceau auquel s'attaquent John, Paul, Ringo et George est une composition étrange de Lennon qui ne contient qu'un seul accord... Une révolution pour le groupe pop ultime... Et les nouveautés ne s'arrêteront pas là... Décidés à experimenter et à repousser les règles très strictes des studios d'EMI à Abbey Road, les Fab Four tentent d'obtenir des sons inédits et poussent leur nouvel ingé Son dans ses derniers retranchements...

En changeant les micros de place et en utilisant un limiteur Fairchild, Emerick obtient un son de batterie d'outre tombe totalement novateur pour l'époque. En passant sa voix à travers le filtre d'un haut parleur Leslie il obtint le son que voulait Lennon: le Dalai Lama psalmodiant depuis le sommet d'une lointaine montagne... En utilisant des techniques de copier-coller de bandes (sur lesquelles Paul avait enregistré divers sons et bruits) sur le Master, les Beatles inventèrent le sampling...

Tomorrow Never Knows ne sonnait comme aucun morceau... Bizarre, Drone, aux influences indiennes, psychédéliques et étranges il préfigure presque 20 ans en avance ce que sera la musique électro... Un titre visionnaire...

Un incroyable et immense morceau qui marqua un tournant dans l'histoire de la musique populaire... Un monument... Une source de jouvence intarissable... Tout comme les 13 autres titres que les Beatles enregistrèrent lors des sessions suivantes qui composèrent le légendaire album Revolver... Après la sortie de Revolver, le monde venait de changer...

A voir sur youtube : http://www.youtube.com/watch?v=rrf_e6g2jxk

lundi 2 août 2010

Best Song Ever (épisode 66): Sympathy For The Devil par The Rolling Stones

En ce jour anniversaire de l'invasion par l'Irak du Koweit il y a 20 ans, et qui engendra les conséquences désastreuses que l'on connait, on s'attaque au 66ième épisode de notre quête... A la rencontre du malin en personne, on n'avait d'autre choix que de venir se 'crasher' sur le démoniaque 'Sympathy For the Devil' des Rolling Stones.

Enregistré quelques semaines après les évènements de mai, en juin 68, Sympathy est l'introduction du Beggars Banquet, album exceptionnel qui s'insère dans une incroyable et irrésistible série qui, en une poignée d'années, propulsa les Stones définitivement dans le Panthéon du Rock (Let it Bleed, Sticky Fingers, Exile on Main Street...).

Jagger fait ici parler le Diable lui même qui nous compte ses exploits et quelques moments cruciaux, violents et chaotiques de l'histoire humaine... Le tout avec détachement, cynisme et énergie... Les rythmiques samba, les fameux choeurs à l'unisson, la basse groovy à souhait (jouée par Richards) le piano possédé et furibard de Nicky Hopkins et l'immense solo de guitare d'un Keith Richards au sommet... Tout est incroyable, déraisonnable et au final totalement addictif...

Sans s'en apercevoir on est irresistiblement entrainé de l'autre côté... On part avec les Stones vers les forces obscures et on prend goût au voyage... Les Stones ne s'en reveilleront que quelques mois plus tard avec la tragédie d'Altamont... Fin des 60's et de ses utopies...

Un moment crucial de l'histoire du Rock dont la conception en studio sera même filmée par Jean-Luc Godard. Un immense témoignage historique qui donna un film déroutant et très politisé (en savoir plus).

La tragédie d'Altamont sur youtube. http://www.youtube.com/watch?v=Dt0ipUCfdlU