Cela faisait 6 longues années que la bande à Jeff Tweedy n'était pas passée par Paris... De manière incompréhensible, Wilco fait souvent l'impasse sur la France lors de ses tournées européennes.... Et pourtant le Trianon en 2019 et la Cigale en 2025 étaient sold out des semaines à l'avance...
Quelle frustration sachant que l'on parle d'un des tous meilleurs groupes au monde, capable de tout, d'exceller dans le rock indé à guitares stratosphériques, dans la country pur jus, dans le folk émancipateur, dans la finesse de la pop... Wilco a tellement de cordes à son arc que c'en est presque indécent.
Maitrise, don de soi, envie, énergie collective intense, c'est un peu tout ça à la foi un concert de Wilco. Entre 99 et 2007, Wilco a tout de meme sorti 4 chefs d'oeuvre : Summerteeth et sa pop ciselée, Yankee Hotel Foxtrot, le disque ou Wilco se réinventa en déconstruisant et reconstruisant ses chansons avec un mix final de Jim O'Rourke sublimant la nouvelle vision sonique de Wilco. Le meme O'Rourke produisant cette fois de bout en bout le génial A Ghost is born avant que Sky Blue Sky ne vienne rappeler les racines folk, blues, country du groupe...
Depuis, Wilco sort tous les 2 ans des disques de belle facture toujours remplis de mélodies et de cette envie de repousser les limites des chansons... Un groupe inspirant.
En live, ce groupe est virtuose. Il puise dans son immense discographie perles sur perles... Handshake Drugs permet au génial Nels Kline de se chauffer sur le solo final avec l'appui d'un Jeff Tweedy dont on sous-estime les talents de guitariste, magistral.
I'm trying to break your heart et ses descentes de toms et ses parties bruitistes jouissives fait toujours son effet. Le talisman pop Whole Love est suivi par le récent Bird Without a Tail qui permet à Kline de s'envoler avant le moment irréel de ce show avec Impossible Germany. Nels Kline livre une masterclass avec un solo d'une intensité émotionnelle folle. La foule devient dingue et lui fait une standing ovation de plusieurs minutes... On vibre comme rarement...
Sur Via Chicago, on se mettra à pleureur avec la remontée à la surface de souvenirs de personnes chères connues sur place et des intenses et pures émotions de cette période... On continue dans le sublime avec Quiet amplifier et ses arrangements somptueux...
Le temps passe si vite, tout le monde est conquis et vient deja I'm the man who loves you et la fin du concert. Le rappel avec California Stars (chanson écrite par Wilco et Billy Bragg sur un texte laissé par la légende Woody Guthrie) nous replonge dans le bonheur simple du partage... Le classique I got you et son rock sautillant clôt une soirée magnifique qui restera dans nos cœurs
Wilco ou le groupe ultime.
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