lundi 6 juillet 2009

Blur à Fourvière

L'évènement de ce début d'été s'est produit hier soir au Théâtre Antique de Fourvière avec le seul concert en France, et même seul concert en dehors du Royaume-Uni, pour la reformation du Blur historique avec le retour du guitariste honni Graham Coxon. Damon Albarn est lui aussi tombé amoureux de ce lieu magique chargé d'histoire puisqu'il y revient pour la troisième année consécutive après le fabuleux concert de The Good, The Bad and the Queen (l'un des tous meilleurs spectacles auquel il m'ait été donné d'assister dans cet antre romaine millénaire) et la présentation de son label de musique d'obédience africaine l'année dernière.

Damon adore ce lieu magique à l'acoustique parfaite et on ne peut que le comprendre. Je me répète, mais Fourvière c'est de loin, pour moi, le meilleur endroit pour assister à une perfomance sonore. Plus que l'acoustique sublime, un décor d'une beauté ancestrale, c'est bien l'âme de ce lieu béni des dieux qui attire l'attention.

Dans un théatre survolté, Blur a réussi une belle performance en présentant chaque moment de sa carrière, se permettant même de délaisser le pourtant sublime dernier album paru (Think Tank en 2003) dont le seul single initial ' Out of Time' fut joué. Je l'avoue sans peine, je n'étais pas un grand fan de leurs premiers albums et jusqu'à 'The Great Escape' je ne prêtais qu'une oreille attentive au groupe préférant, dans la stupide gué-guerre britpopesque Blur Vs. Oasis, me ranger du côté des branleurs de Manchester. Et c'est vraiment la sortie du baré rock indé album éponyme de 97 qui changea la donne. J'avais été renversé par leur remise en cause complète et l'accent déluré, dissonant porté aux arrangements des chansons. Une extase hallucinée qui se prolongea avec l'album '13' et trouva finalement des débouchés world electro sur le fabuleux 'Think Tank' surlequel Coxon n'enregistra qu'une chanson. Une belle leçon de remise en cause permanente et de tentative d'exploration au seul but de faire avancer sa musique. J'ai vraiment beaucoup de respect pour ces musiciens et bien entendu Mister Albarn, touche à tout de génie qui excelle dans chacune de ses aventures (Gorillaz, The Good the Bad and the Queen, etc...) et le brillant guitariste Graham Coxon, aperçu récemment au Bataclan aux côtés de Pete Doherty.

Au final, une belle réussite et une grande mise en relief de l'évolution du groupe, même si en fan transi de la seconde partie du parcours j'aurai aimé que l'on s'attarde un peu plus sur cette partie du chemin (mais les sessions du Bataclan et de l'Olympia de 2003 m'avaient comblé à l'époque). Petit bémol, la guitare de Coxon était un peu trop mixée en retrait à mon goût, mais on va pas chipoter, c'était déjà beau de se retrouver dans ce lieu magique pour voir revivre les compos d'un groupe de légende.

MRM Crew

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