Trent Reznor de retour à Paris pour la 1ere fois depuis le concert à l'Olympia de juin 2019... Ca faisait longtemps. Avec l'Accor Arena, on est loin de la proximité et du caractère intimiste de l'Olympia, mais pour une musique qui convoque autant d'énergie, de hargne et de punch, les grandes messes tentaculaires sont peut etre le meilleur écrin?
Dans l'immensité de la fosse de Bercy se positionne, en plein milieu, un petite scène carrée avec en son centre une sorte de QG de la Nasa avec ordinateurs, tables de mixage et synthés. Reznor débute le concert seul sur cette scène avec une version piano voix bouleversante du morceau de cloture de l'album de 2005 With Teeth : le sublime Right where it belongs. On continue dans l'ambient éthérée avec une version en partie acoustique de Ruiner, puis une version dépouillée et très groovy de Piggy.
Pendant que la chanson se termine, le groupe traverse la foule pour rejoindre les entrailles de l'Arena pour monter illico sur la grande scène et nous fracasser les têtes et les corps avec cette puissance et cette force ancrée profondément dans la musique de NIN et qui percute frontalement tous ses auditeurs. Wish, March of the Pigs, Reptile s'enchainent et nous enivrent... On en redemande, on est secoué, on adore ça...
C'est vraiment la grande force de NIN, être capable de moments en apesanteur, d'une beauté sans nom, avant de passer sans transition à une énergie brute, frontale et sans concession aucune. Tout en étant bluffant de vérité et de sincérité dans les 2 moods... C'est prodigieux... Le génie de Trent Reznor...
En terme de spectacle on en prend plein les yeux, c'est une show explosif avec pas mal de surimpression d'images comme si le groupe jouait dans un cube translucide. Le son est léché, ce qui n'est pas courant dans une si grande salle. Il est meme spatialisé avec des murs d'enceintes aux 4 coins de la salle... C'est fin malgré la force dantesque du tout...
Après Copy of A et Gave Up, retour sur la petite scène avec Boys Noize, qui assura la 1ere partie, pour des versions remixées par cet invité de prestige à la sauce techno. Ca pulse, ca sonne frais et c'est totalement dans l'esprit.
Après 4 chansons, retour sur la grande scène pour un final pied au plancher avec un arsenal de titres forts du répertoire NIN : Heresy, Closer, Perfect Drug (pensées à David Lynch), Burn, Head like Hole. Bien sur, Reznor termine avec ce set d'anthologie avec la beauté intemporelle de Hurt...
Une soirée divine...
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