vendredi 5 septembre 2025

Matt Berninger à l'Elysée Montmartre (2/9/25)


 C'est toujours intéressant de suivre les projets solo de membres de groupe que l'on suit depuis de longues années et dont on attend avec impatience le prochain disque, censé sauvé nos vies, une nouvelle fois... Ces pas de coté, sont toujours difficiles à négocier pour les artistes et leur public. Trop se rapprocher du groupe originel avec le risque d'en incarner un ersatz sans consistance ou bien s'en éloigner en perdant tout le monde en chemin?

C'est un peu le point médian qu'a emprunté Matt Berninger, le chanteur de The National, avec sa carrière en solo. Son second effort, Get Sunk, sorti en mai, 5 ans après un premier disque remarqué, ne fera pas fuir les fans de The National. On reste ici en terres pop mais le tout semble plus simple, plus naturel et cela convient certainement mieux à la voix de Matt Berninger.


En live avec The National, groupe qu'on adore, il y a toujours des moments où la voix de Matt dérape, il hurle et perd un peu le fil... C'est comme ci, la musique si sophistiquée de The National obligeait son chanteur à des contentions vocales et spirituelles éprouvantes pour etre à la hauteur des compositions du combo. 

Le matériel solo de Berninger est plus direct, plus simple en apparence et permet peut etre à Matt de délivrer des prestations vocales plus spontanées. En tous les cas, à l'Elysée Montmartre, à part sur une deux chansons un peu plus rock, Berninger fut impérial. L'entrée sur scène du groupe au son du Sexy Boy de Air est assez drôle....


La quasi intégralité de Get Sunk sera jouée. On retiendra Frozen Oranges, breaking into acting, Nowhere special et Little by Little, superbe. On aura droit à deux reprises de The National : Gospel (le morceau cloturant le chef d'oeuvre Boxer) et unTerrible Love qui enflamma littéralement la salle, sa batterie virevoltante emportant tout sur son passage. Quelle énergie ressentie, waouh...

Matt est notamment épaulé sur scène par son principal partner in crime dans cette aventure solo : le guitariste Sean O'Brien, co compositeur des trois quarts du nouveau matériel mais également réalisateur du disque.

L'univers solo de Matt est très personnel, il exprime ses doutes, sur lui meme, ses tendances dépressives, son insécurité mais transmet une énergie positive et chaleureuse qui fait chaud au coeur... Et sur scène, le chanteur est toujours aussi magnétique, il prend l'espace et y met une énergie folle...

On aura meme droit en rappel à une version très originale et vraiment chantée du Blue Monday de New Order avec une guitare omni présente... Un vrai régal...

1h30 intense et pleine de classe et de good vibes...

A lire également The National à la salle Pleyel et dans nos Tops 2017 et 2010.


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