Soirée du webzine (l'édition papier n'est plus) Gonzai à la Maroquinerie hier soir dont la curation déçoit rarement les amateurs de la chose indé! En ce lundi de Pentecote on a droit à la venue de 2 groupes qu'on avait hate de voir en live : Ulrika Spacek et Sylvie, dans des registres assez différents même si une certaine évocation de la rêvasserie les rapproche...
En introduction, Sylvie noue aura émerveillé. Quel drôle de nom, surtout à nos oreilles de frenchies, pour un groupe néo sixties venu du pays de l'Oncle Sam. Ben Schwab, ancien membre de Drugdealer, est tombé sur des démos enregistrées en 75 par son père. L'écoute de ces morceaux d'obédience sixties aura donné envie au rejeton de former le groupe Sylvie.
On reste ici dans l'ambiance Laurel Canyon avec le soleil, le courant de fraicheur et d'optimisme de l'époque planant sur la Californie. On a tellement besoin de ce genre de good vibes en ces temps remplis de noirceur que l'écoute de Sylvie en concert représenterait presque une bénédiction. C'est moelleux, c'est beau, c'est lent... Ca réchauffe les coeurs...
Viennent ensuite les londoniens d'Ulrika Spacek. Après deux albums assez convaincants en 2016 et 2017, le quintette avait disparu de la circulation et c'est avec un grand bonheur qu'on les a redécouvert avec la sortie de Compact Trauma en mars dernier. Leur rock à guitares planantes et incisives fait mouche. Leurs références sont également les notres. On pense à Deerhunter, à Diiv, à My Bloody Valentine et parfois à Sonic Youth...
Avec des chansons à tiroir comme The Sheer Drop ou If the Wheels are coming off, the wheels are coming off, Ulrika Spacek montre toute l'étendue de leur talent protéiforme. le combo est capable de nous entrainer en haute voltige dans un espace cotonneux avant de nous faire plonger dans un délire bruitiste et dissonant de plus bel acabit.
En cloture de set, le presque tube No Design et ses claviers envoutants finira en orgie de percussions : une régal...
Très belle soirée de printemps!
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