vendredi 19 mai 2023

Bruce Springsteen à la Défense Arena (15/5/23)


Encore une légende du Rock de passage à Paris et qui plus est, ne passe pas si souvent que cela par la Fance : le BOSS : Bruce Springsteen. Son dernier passage dans la capitale remontait à 2016 avec 2 Bercy. En 2023, le Boss s'offre 2 la Défense Arena, cette immense salle multi usage pas loin du Grand Arche...

Tout a été dit sur Springsteen et à l'occasion de ces 2 concerts parisiens, on aura rarement lu autant de louanges sur les réseaux sociaux et notamment la twittosphère... Les mauvaises langues diront que ce media correspond très bien à l'âge avancé des supporters du Boss...


Il est sûr que dans les travées, les visages sont un peu cabossés par le temps. Mais l'enthousiasme général et la bonhomie sont saisissants. A l'image de Springsteen et son éternel E-Street Band. Ces musiciens jouent ensemble, avec une énergie sans cesse renouvelée, depuis presque 50 ans. Cela force le respect, forcément, mais c'est surtout la façon dont cette petite bande de potes fonctionne qui est magistrale...

Ils sont pourtant plus d'une quinzaine sur scène, jusqu'à 4 guitares, une basse, un batteur, un percussionniste, 2 pianistes, 4 ou 5 chanteuses/chanteurs dans les choeurs et les fameux instruments à vent (4 ou 5 également) si représentatifs du son E-Street Band... Et ca sonne merveilleusement bien, c'est équilibré et ultra puissant... Quelle tannée cela doit etre pour les ingé sons...


On dira quand meme que ca sonne bien si on a la chance d'etre devant dans la fosse Or (hors de prix) car plus on s'éloigne et plus la résonance de cette salle démesurée transforme le son en bouillie sonore...

Sur cette tournée, le boss se contente d'une setlist avec peu de changements d'un soir sur l'autre alors que Springsteen avait l'habitude de chambouler les set lists en prenant des fans requests. D'après les spécialistes springsteeniens on gagne en compacité et en efficacité ce que l'on perd en surprises...

Le debut du concert est incandescent, le groupe alternant avec efficacité oldies comme No Surrender, Prove it all night, Promised Land ou le génial Darkness on the edge of Town avec des nouveautés bien senties commes Ghosts ou Letter to You (qui sera sous titré sur les écrans géants pour que tout le monde puisse comprendre la portée de cette chanson testamentaire).


Kittys' back et son groove très big band s'étirera et permettra à tout le groupe de se mettre en valeur. C'est dans ces moments de liberté et d'improvisation que l'on peut voir toute la qualité et la puissance des ces musiciens. Un régal... L'un des autres grands moments de la soirée sera ce Last Man Standing chanté par le Boss seul en piste, qui explique en préambule qu'il est le dernier survivant de son tout premier groupe...

A 73 ans, le Boss se sait se rapprocher de la fin de l'aventure mais ca ne l'empêche pas de garder cette générosité et cette force rassembleuse qui aura été sa marque de fabrique tout au long de son immense carrière. Lui qui n'a cessé de raconter les histoires des laissés pour compte du rêve américain restera, comme Dylan, un formidable conteur de notre époque...

Le rappel sera, forcément, consacré aux hymnes du Boss. L'enchainement Born in the USA, chanté façon punk, et Born to Run est un délice... Suivront Glory Days et Dancing in the Dark. 

Presque 3 heures de Show, une très belle soirée!

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