mercredi 10 mai 2023

Roger Waters à Bercy (3/5/23)


 L'ancien bassiste et force créative de Pink Floyd, Roger Waters, était de retour à Paris pour la 1ere fois depuis 2018. A 79 ans, il entame un farewell tour qui nous rappelle que la génération qui a construit la pop et le rock dans les années 60 et 70 arrive au bout du chemin...

Comme pour Morrissey, on a longtemps hésité à aller voir Waters en concert. Lui aussi est devenu au fil des années un personnage assez décrié, flirtant avec les extrêmes pour ne pas dire plus... Etant plus de la team Gilmour/Mason/Wright mais au final sans avoir jamais entendu en live les grands titres du Floyd (meme si on a vu en 2018 Nick Mason et son groupe rejouer de belle manière les premiers morceaux du Floyd époque Syd Barrett), c'était difficile de manquer cette dernière occasion parisienne...


Le concert démarre très fort avec Comfortably Numb et le solo de Gilmour joué à la note près... ca enchaine avec "The happiest days of our lives" et "Another Brick in the Wall" part 2 et part 3... Waouh ca calme tout de suite... Et que dire de "Wish you were here", "Have a Cigar" ou encore "Shine on your Crazy Diamond". Ca aurait dommage de ne jamais les entendre en live...

La scénographie est vraiment impressionnante. La scène est au centre de l'Arena et d'immenses écrans, en forme de mur en croix, surplombent les musiciens et permettent une immersion integrale en son et image. Beaucoup de texte s'affiche sur les écrans, variant des diatribes politiques chères à Waters à des anecdotes de la vie du Floyd qui retracent la carrière du monsieur et notamment ses relations avec son ami Syd Barrett... C'est souvent touchant.


Roger Waters communique beaucoup avec son public et apparait presque comme un personnage sympathique et proche de ses fans... Etonnant... Le 1er set se termine par Sheep avec un mouton gonflable géant qui se balade dans les airs. 

Le second set fera la part belle à Dark Side of the Moon, qui fête ses 50 ans cette année. L'enchaînement Money, Us and Them, Any color you like, Brain Damage et Eclipse est somptueux. Le rappel intimiste en piano voix après un shot de Mescal avec ses musiciens autour du piano conclura de manière intimiste une belle soirée.

On ne mesure pas assez la chance que l'on a actuellement de pouvoir voir les musiciens des années 60/70, en bonne forme transmettre le flambeau et nous rappeler l'esprit originel de défrichement, de découverte, d'espoirs et d'utopies déçues engendrées par ces années d'émancipation post guerre mondiale...

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