On change totalement de registre avec le concert à l'Olympia de Joe Satriani. initialement prévu en juin 2020, le show a été maintes fois repoussé pour se tenir finalement 3 ans plus tard. Satriani vient promouvoir son 18ième album : The Elephants of Mars.
On avait pas vu le maestro sur scène depuis 98 et un concert épique au Zenith de Lille lors de la tournée Crystal Planet (et dans le cadre du début du G3). Enorme fan du maitre dans les années 90, comme tous les guitaristes en herbe de l'époque, on avait pas vraiment suivi ce qu'il avait sorti dans les années 2000. D'où la totale redécouverte en ce samedi de mai 2023...
On ne savait donc pas trop à quoi s'attendre et on y allait plus par nostalgie d'une époque révolue pour voir si une étincelle se produirait encore. Et de manière surprenante ce fut le cas... C'est sûr que de la musique instrumentale à base de soli de guitares ultra techniques ce n'est pas pour toutes les oreilles, mais Satriani a un vrai sens de la mélodie et sa guitare vient remplacer la mélodie vocale pour tisser l'esquisse d'une narration.
On se laisse porter par la force du groupe (duo batterie-basse renforcé par un synthé) et guidé par la gratte de Satch. Certains nouveaux morceaux comme Sahara ou Blue Foot Groovy nous fascinent mais ce sont bien les vieux morceaux qu'on connaissait par coeur qui nous font chavirer. Flying in a Blue Dream et son larsen introductif maitrisé en toute subtilité ou le tonitruant Summer Song nous rappelle tant de souvenirs...
Que dire du magistral Always with me, always with you (dédié à son producteur historique Gerard Drouot) et ses harmoniques divines, de la cavalcade ébouriffante Satch Boogie ou du classique Surfin with the Alien... On part dans un long voyage avec le vieille ami un peu perdu de vue mais qu'on est heureux de retrouver, pour parler du passé mais aussi du présent avec ses 2 derniers disques largement représentés dans la setlist (10 titres).
Au début du second set (on tient là une tendance de fonds ces 2 sets distincts façon concert de jazz avec récemment Yo la Tengo ou Roger Waters) on a droit à un solo de batterie de Kenny Aronoff assez étourdissant. Virtuosité, groove, impact... Un second set parfaitement lancé. Par contre le solo de synthé façon guitare était quelque peu gênant. Cool #9 et Teardrops ressortiront de ce second acte...
Six strings never die...
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