Les Cracbooms ont sorti un 45T 4 titres enregistré en toute autonomie l'an dernier et font partie de cette nouvelle scène pop française que certains média avisés s'amusent à décrire, vanter pour annoncer le retour d'une certaine french pop... Autant le dire tout de suite, on mise une pièce sur les Cracbooms.
Exit les Aline, Granville ou La Femme, le groupe le plus talentueux du lot a exposé ses qualités hier soir à l'international : une énergie joviale et emballante typiquement sixties, des mélodies chaloupées alliant le coté rêche et anguleux des premiers Cure fin 70 et la rondeur des arpèges de Johnny Marr, et le tout chanté en français. Les textes sont plus pernicieux qu'il 'y parait et on ne doute pas que l'écriture du groupe évolue vers plus de double sens raffiné (à la Dutronc/Lanzmann)...
A la différence notable des autres prétendants au trône, les Cracbooms ne puisent pas leur inspiration dans l'âge d'or d'une certaine pop (variété) française des années 80, dont on nous a trop souvent rabâché les oreilles depuis 7, 8 ans (et qui est bien surestimée!). Leurs yeux sont plus tournés vers le port de Liverpool et la conquête marine d'un eldorado ensolleillé... Une quête de lumière qui, on l'espère, les amenera loin, c'est tout le mal qu'on leur souhaite...
A lire également le live report des Cracbooms à Lyon. Et pour le plaisir, Jacques Dutronc en live et Best Song Ever : Paris s'éveille...