Le père Noel était donc de passage à Paris pour son premier concert solo post-Oasis en France. Comme son turbulent frère cadet Liam, il avait choisi le Casino de Paris pour renouer avec le public francilien qui aura vécu, en direct à Rock en Seine 2009, la fin d’un des plus importants groupe de rock de ces 20 dernières années.
Premier constat, les billets pour le show de Noel Gallagher’s High Flying Birds se seront vendus beaucoup plus rapidement que ceux de Beady Eye quelques mois plus tôt… Première victoire annonciatrice d’un combat par KO au 1er round tant la beauté et la consistance du premier effort de Noel vient mettre en lumière le manque d’inspiration du Different Gear de Liam & co.
Sur scène, la domination est éclatante ! Noel rayonne et fait rapidement chavirer une salle enthousiaste et totalement vouée à sa cause ! La quasi-totalité de ce premier album solo homérique sera jouée (mis à part le morceau final Stop the Clocks). Dès les premières notes du sublime et envoutant Everybody’s on the run, on comprend que la soirée sera magique et que ces titres ne dépareilleront pas du reste de son illustre répertoire… Des titres comme If I had a Gun, The Death of you and me ou Aka What a life permettent au Gallagher en chef de retrouver ce si précieux songwriting pop qui lui permit au beau milieu des nineties de conquérir le monde entier avec son groupe de lads… Et belle surprise avec Freaky Teeth, la chanson pressentie pour le prochain James Bond…
Et pour notre plus grand plaisir, Noel ne résistera pas au plaisir de saupoudrer son show de quelques pépites écrites pour Oasis… On sera bluffé par une version acoustique divine de Wonderwall (rappelant la relecture réussie par Ryan Adams sur Love is Hell Part1) et encore plus par un surprenant Supersonic à la guitare folk et au piano. Noel aura choisi ce qu’il considère comme ses meilleurs titres écrits pour le combo mancunien (et largement représentés sur la compile Stop the Clocks). Quel plaisir d’entendre une version électrique et plus rythmée de Talk Tonight ou de Half the world away, ces perles figurant en face B des singles de la grande époque (période Definitely Maybe / Morning Glory).
Le rappel enflammé, attendu par une foule remplie d’une joie profonde et communicative, sera du 100% Oasis. Little by Little, The importance of being Idle et le classique Don’t look back in Anger où comme d’habitude, Noel ne chante que les couplets, laissant à un public ravi la tâche de hurler les refrains…
Une belle soirée sans trop de nostalgie et avec l’immense plaisir de retrouver un grand songwriter toujours aussi talentueux !
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