Divine surprise que cette reformation du groupe mythique de Manchester qui, au cours des années 80, aura révolutionné le rock en lui insufflant une dose racée d’électro à la sauce pop. Pour deux dates exceptionnelles à Bruxelles et au Bataclan de Paris, New Order s’est reformé pour recueillir des fonds en faveur de leur ami Michael Shamberg (auteur de clips pour le groupe) atteint d’une grave maladie.
C’est sans Peter Hook, parti fâché (et sur la route pour brillamment rejouer du Joy Division), que les deux autres membres originaires de New Order, Bernard Summner et Stephen Morris, se sont retrouvés pour le plus grand bonheur des fans. Il va sans dire que ce concert était l’évènement de cet automne à ne maquer sous aucun prétexte. Une fois n’est pas coutume, les heureux possesseurs de billets devaient se munir de leur carte d’identité pour pouvoir pénétrer dans l’enceinte du Bataclan. A l’intérieur, la fournaise habituelle à la limite du tolérable (on se souviendra longtemps du coup de gueule de Jack White en ces lieux) et une impatience partagée par tout un peuple d’enfin retrouver les cultes anglais.
Avec une carrière aussi exemplaire parsemée de titres monumentaux, on devine l’excitation euphorisante qui a du gagner le groupe au moment du choix de la set-list… Et ca démarre de façon lunaire et élégante pour nous envoyer en orbite géostationnaire d’entrée avec le magnifique Elegia… Du lourd de suite pour enchainer avec un virulent Crystal, voyant Summner se dandinant furieusement, un Regret de toute beauté puis un Ceremony des grands jours.
Le son typique et classieux de New Order est bien là, la basse autrefois tenue par Peter Hook retentit de ses soli de medium si particuliers et ayant gravé les tables de la loi new wave. La voix de Summner, presque chancelante au début se revigore tout au long du show. Quel bonheur de pouvoir réentendre en live autant de morceaux mythiques qui auront marqué leur époque.
Le final restera un moment de bravoure et d’extase inoubliable, le concert se terminant avec un Temptation débridé repris en chœur par un public conquis et au bord de l’asphyxie… Et que dire de ce rappel d’un autre temps avec le culte et insurpassable Blue Monday, étiré en longueur et tellement prenant et le beau cadeau final avec le rare et définitif Love will tear us apart qui conclut également les prestations live de Peter Hook. La boucle est bouclée…
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