Leur cinquième album 'Beat the Devil's Tattoo' sent bon le cramé et la sueur. C'est une décente en profondeur dans le rythm n' blues ancestral à la recherche du pacte originel de Robert Johnson avec le Malin.
Cette tension, cette force, cet impact sourd et viscéral c'est exactement ce que l'on a retrouvé hier soir au Bataclan. Un show de deux heures mené tambours battants et une pioche lumineuse dans chacun des albums du groupe.
Le son est excellent, chaque instrument est parfaitement audible, les voix se répondent à merveille. On reste scotché par le jeu de la nouvelle à la batterie, Leah Shapiro. Aucune fioriture, aucun des traditionnels roulements de tambours en veux tu en voilà pour épater la galerie, non la pose est basique, carrée mais terriblement efficace. Elle est le pilier du combo, elle soutient l'ensemble et magnifie le tout, et permet ainsi au jeu de basse unique de Robert Levon Been et à la guitare tranchante de Peter Hayes de prendre toute leur ampleur.
Le set est varié et d'une intensité remarquable. Robert Levon Been se paie même le luxe en plein milieu du concert de chanter seul en acoustique le superbe 'Visions of Johanna' de Bob Dylan (extrait de Blonde on Blonde). Un pur moment de plaisir.
Vraiment, ce groupe est exceptionnel sur scène, les titres s'enchainent et on reste ébahi, transporté par cette énergie renversante. Les classiques du combo mettent le feu au Bataclan: Whatever happened to my Rock 'n roll, Spread your love, Six barrel shotgun, Stop, Berlin, Weapon of Choice...
Une soirée remarquable, un groupe indispensable, une dévotion à la cause rock irremplacable...
A lire Best Song Ever (épisode 36): Stop
http://mindriotmusic.blogspot.com/2009/08/best-song-ever-episode-36-stop-par.html
A voir quelques extraits sur youtube:
2 commentaires:
Concert très bon, publique du Bataclan comme d'habitude amorphe (ils sont morts ou quoi ?) mais dernier album des BRMC très chiant...
Mais je partage globalement l'avis sur la soirée.
Pour le dernier album, je commence tout juste à vraiment rentrer dedans. le Son est assez destabilisant au départ mais je reste persuadé que c'est le genre d'album qui sur la longueur donnera toute sa substance
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