Le Commander in Chief n'était plus venu en France depuis 2018, une éternité. Les parisiens furent gâtés cette année là avec 3 dates, 2 Olympia et 1 Lollapalooza pour promouvoir son si décrié 3ième album : Who built the Moon ?
Ce 3ième effort solo partait d'un volonté, louable, de se renouveler et de sortir de sa zone de confort. Conçu en partie à partir de la basse, le disque manquait des mélodies imparables auxquels le sieur Gallagher nous avait habitué au fil des années... On aura largement préféré les 3 EPs, d'obédience dance music qui suivirent juste avant la pandémie. Les meilleurs titres illuminant d'ailleurs le disque 2 du Best of sorti en 2021 (avec les 2 très bon inédits We're on our Way Now et surtout Flying on the Ground, pop song ultime et aérienne presque Motown dans l'esprit...).
Le nouveau LP, Council Skies, renoue lui avec les guitares et un songwriting plus conventionnel et recèle de pépites mélancoliques comme Dead to the World (piano, guitare, voix, cordes) ou Trying to find a world that's been and gone, chanson post pandémie cathartique... Et bien sûr les singles efficaces comme Easy Now (le décollage du refrain est sublime) ou Council Skies ou Pretty Boy... La fin de l'album est plus anecdotique...
Dans un Zenith bien rempli, les High Flying Birds qui voient le retour auprès du chef de 2 anciens Oasis (Gem Archer et Chris Sharrock) démarrent avec des chansons de Council Skies dans une ambiance qu'on qualifiera de bienveillante à défaut d'un enthousiasme débordant. Pourtant ca déroule, le boss est en voix, les 3 choristes apportent un vrai truc sur certaines chansons. Les singles fonctionnent bien en live : Pretty Boy, Council Skies (même si les arpèges magiques de Johnny Marr sur disque sont joués par Gem et sont peu audibles) et surtout Easy Now.
Noel jouera ensuite 2 titres de Chasing Yesterday pas parmi les meilleurs avant de finir son set solo avec les claissiques If i had a gun (qui aurait pu etre un single d'Oasis), AKA what a life et son synthé acid house/dance années 90 et le sublime et dépouillé Dead in the Water.
Deux tiers de titres solo et un tiers de chansons d'Oasis... Nombreux sont les fans déçus de ne pas entendre plus du groupe mythique... Le temps a passé et Noel Gallagher, fait le choix de privilégier son passé récent et il a tout a fait raison. Le choix de faces B plutôt que des hits singles d'Oasis est intéressant et risqué... Going Nowhere (face B de Stand by Me), The Masterplan (face B de Wonderwall) et Half the world away (Face B de Whatever) sont devenus des classiques du groupe... Noel va meme plus loin et réarrange la plupart des titres joués. On retiendra notamment cette version épurée et sublime de Live Forever
Il y a certainement aussi la volonté de se démarquer de son frère Liam, qui lui livre depuis 2017 et le début de sa belle carrière solo, des versions plus proches des disques d'Oasis...
Au final, on aura passé un super moment, certainement moins extatique qu'avec son frère mais après tout c'est bien cette différence et cette complémentarité qui faisait la force du duo à l'époque bénie d'Oasis...
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