samedi 25 février 2023

Young Fathers à L'Elysée Montmartre (24/2/23)


 On avait pas vu les Young Fathers en tete d'affiche à Paris depuis leur bouillante prestation au Badaboum en 2018. C'est donc peu dire qu'on attendait avec impatience ce concert à l'Elysée Montmartre pour promouvoir leur tout récent et excellent 4ième album, le bien nommé Heavy Heavy.

Dès les premières secondes, on a le souffle coupé. G Hastings débute à capella leur ancien titre Only Child (extrait de leur second EP Tape Two). Commencé un concert a capella avec ces paroles, "I find it hard to be an honest human being, i guess i'll go and find out again", tout est dit... Les frissons nous prennent, déjà... Et l'on sait que l'on va  passer une soirée fabuleuse... 


Les voix mêlées des 3 écossais (supporté sur ce tour par une choriste) touchent presque au divin, en passant par la voie tribale, le chamanisme, la transe... Ce mot résume totalement la soirée passée avec les Young Fathers. Un peu plus d'une heure d'une intensité folle...

Les Young Fathers mettent tout leur coeur dans leur chant et cela produit une énergie incroyable qui se répand dans le public... Il fallait voir cet Elysée Montmartre transformé en piste de dance avec des corps extatiques, un mouvement libérateur des énergies et des esprits...

La musique des écossais est vraiment inclassable. Ils se sont d'ailleurs longtemps plaints d'etre classé dans la catégorie hip-hop et on les comprend c'est tellement réducteur. Leur alliage expérimental entre pop, esprit punk, polyphonie et polyrythmie est unique et fait de Young Fathers l'un des combo les plus interessants des 10 dernières années...


Les chansons de Heavy Heavy prennent une belle ampleur en live. Drum, I saw, le dejà classique Gernonimo et le déroutant Be your Lady, commençant sur des notes de piano avec ces mots, "I wanna be your lady, forgetting i'm the man" avant de soudainement partir dans une transe de percussions inattendue... Un bon résumé de ce groupe ultime qui mérite toute l'attention du monde...

Les perles Queen is Dead, Rain or Shine, Get up ou Old Rock'n'roll ont électrisé la salle. On a rarement pris autant de plaisir et d'énergie en pleine face... Hier soir tout le monde a pris une énorme claque!

A lire également Young Fathers en tete de notre TOP 10 Concerts 2018, en live à la Maroquinerie ou dans nos TOP 10 Albums 2018 et 2015.

vendredi 17 février 2023

Go Public ! à l'International (16/2/23)


Go Public ! le super groupe lyonnais réunissant des musiciens issus de gangs comme Sixpack, Condense, Parkinson Square ou Not Scentists donnait le 1er concert de sa mini tournée à Paris à l'International dans le cadre d'une soirée Twenty Something, le label de l'ancien Thugs et LANE, Eric Sourice.

Go Public ! ou la racine même de l'engagement Punk Rock. Cette volonté de transmettre une énergie brute, sincère et sans filtre sans se soucier d'aucune velléité commerciale ou pécuniaire (chose que l'on comprend totalement en ces lignes avec le projet Amain Armé).

C'est beau et cela force le respect. Le 1er album du groupe, Between Nowhere and Goodbye, sorti en décembre via Twenty Something, est un condensé du meilleur d'un punk rock mélodique pied au plancher qui ravit autant les esprits que les corps. 


Le quatuor Go Public ! est rejoint sur scène par Pit Samprass, pas le tennisman mais le chanteur historique des vénérables Burning Heads Ca devient légendaire cette histoire... D'entrée de jeu la batterie de Hugo Maimone donne le ton et martèle un beat infernal auxquel répondent les guitares explosives de Varou Jan et Pit Samprass. La basse de Thibault Gillard est au diapason meme si peu audible au départ dans l'acoustique approximative de l'International.

Tête pensante du projet, Salim Zouaraa, est un frontman comme on les adore. Il incarne totalement le projet, insuffle une énergie incroyable et transmet cette once d'authenticité qui fait toute la différence. Avec des titres de la teneur de Snowball, 2 old to die, Blind Heart ou encore Getting Late, Go Public ! a les atouts dans sa manche pour enflammer la salle et ravir un public totalement conquis...

45 minutes de pur punk rock jouissif qui se terminent par une reprise des Buzzcocks... Une soirée mémorable et on l'espère une longue carrière à ce jeune groupe qui dans un monde idéal devrait partir en tournée international défendre l'esprit punk rock made in Lyon!

A lire également Dead Pop Club et Lane en live ou les Thugs en Best Song Ever.

samedi 11 février 2023

Sorry à Petit Bain (10/2/23)


La sensation de la pop anglaise, le quintette Sorry, était de retour sur Paris, 4 mois seulement après leur passage au Pop Up du Label. Mais pourquoi donc allez les revoir seulement quelques semaines plus tard. En octobre dernier, leur second superbe album, Anywhere but here, venait à peine de sortir et le groupe commençait à peine sa 1ere vraie tournée internationale puisqu'ils n'avaient pas pu défendre la sortie de leur 1er effort, 925 en plein covid fin 2020.

Depuis, on a écouté en boucle Anywhere but here qui est devenu dans l'intervalle notre Album numéro 1 de 2022 et Sorry a continué une  longue tournée qui les aura amené à sillonné les Etats-Unis. C'est donc peu dire qu'on attendait ce concert à Petit Bain avec impatience. 

Sans porter offence au Pop Up du Label, le son et le confort d'écoute n'a rien à voir à Petit Bain, qui en quelques années est devenu le temple de la musique indé. Il y a peu de salles, où l'on peut manger un bout avant le concert avec à la table d'à coté le groupe au complet que l'on vient voir... belle entame de soirée.


Sorry entame le set avec la foudroyante introduction de leur nouvel album : Let the lights on, qui avec son refrain fédérateur enflamme dejà la salle. Suit le magnifique Tell me, où la voix de Louis O'Bryen, cristalline et détachée nous émerveille (on pense à Guy Garvey avec Massive Attack), le refrain entetant chanté par Asha Lorenz ajoute une touche pop fédératrice imparable tandis que les soli de guitare contribuent à enlever le morceau dans la stratosphère...

En 2 morceaux, toute la magie et la majesté pop de Sorry est déployée. Quelle entame de show! Le groovy Willow Tree enfonce le clou, le concert est lancé... Leur pop à guitares agrémentée de synthés aériens et de samples bien sentis est d'une grande modernité.

Ils sont encore trop jeunes pour avoir toute dose de cynisme et la façon si sincère avec laquelle le groupe vient chercher le public est leur grande force. Asha Lorenz est vraiment solaire et attire toute l'attention. Son jeu de guitare fait merveille et son chant à la fois sensible et intense prend aux tripes.

Avec seulement 2 LPs, Sorry possède dejà sont lot de classic songs. Right round the Clock, Key to the City et que dire du tribal Step (quelle batterie), du tubesque Closer ou encore du folk aérien de Quit while you're ahead...

En 1h20, Sorry a démontré qu'ils étaient le groupe Pop du moment. On attend la suite avec impatience.

A lire également Sorry au Pop Up du Label et au sommet de notre TOP 10 2022.