Après les chaleurs étouffantes de l'été et de l'automne, c'est dans un froid glacial que nous nous rendons sur les quais, à Petit Bain, pour assister au 1er concert solo de Michel Cloup à Paris. Et oh surprise en 1ère partie on découvre le jeune groupe strasbourgeois Sinaive...
Auteur de 2 EP, Sinaive navigue entre shoegaze, pop psyché française sixties et même coldwave à la Joy Division par moments... Chanté en français avec une naiveté confondante, rarement un nom de groupe a si bien collé aux intentions de leurs protagonistes. C'est frais, c'est brut, c'est noisy mais reste très aérien. Le mélange acidulé des voix douces et d'un son rempli de distorsion et de reverb avec une basse ondulante et une rythmique épurée (boite à rythmes, caisse claire/tom basse) fait mouche.. Une belle découverte, vivement l'album!
Après avoir mis en place son matos et avoir checké le son, Michel Cloup commence le set sans même rentrer en scène, façon café concert et c'est pas plus mal... Cela donne le ton d'une soirée sans chichi mais d'une majesté rare... Michel Cloup en solo, c'est une version augmentée de Michel Cloup Duo. On passe d'un duo à un trio avec l'ajout de Manon Labry à la guitare. Et cela change presque tout... Le combo déploie une force d'une puissance rare.
La seconde guitare (Jaguar, Telecaster) apporte une profondeur et une puissance mélodique remarquable et l'utilisation de temps à autre de la Fender Bass VI rend l'atmosphère presque curesque... Dans ce nouveau format, le batteur Julien Ruffié nous impressionne carrément. C'est comme si il mettait en action ce lâcher-prise que chante Michel Cloup. C'est puissant, c'est fort et ca structure vraiment l'ensemble...
Le set est sans surprise composé par le 1er effort solo officiel de l'ancien Diabologum. Avec des textures encore plus électroniques sur disque et des textes encore plus personnels, Michel Cloup nous livre un disque bilan dont on saura dans quelques années si il aura été un pivot de sa belle carrière... Affaire à suivre.
Les nouveaux titres sonnent diablement bien dans ce contexte et le groupe nous gratifie de quelques morceaux clés de MC Duo (la classe ouvrière s'est enfouie, ma vieille cicatrice) En ultime chanson, on aura droit à une reprise, rare, du formidable "de la neige en été" de Diabologum
Très belle soirée, de celles qui réchauffent les âmes...
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