C'était certainement l'un des évènements de ces derniers mois : le retour à la scène du groupe rennais Bed! Dans un monde idéal, le projet porté par Benoit Burello aurait eu une renommée internationale tellement méritée.
Dès l'album inaugural, The Newton Plum, sorti en 2001, Bed signe sa singularité en osant les silences, les chemins de traverse et les atmosphères éthérées. Spacebox, balancé deux ans plus tard en 2003 enfonçait le clou. En 2005, surprise et enchantement avec New Lines qui résonnent encore de milles harmonies lunaires et soniques...
Benoit Burello aura passé les années 2010 à revenir à une simplicité confondante avec 2 EP en solo mais toujours sous le nom de Bed... A l'Olympic Café c'est une formation en trio avec Thierry Chompré à la batterie et le génial Olivier Mellano à la guitare que l'on retrouve, une première depuis 7 ans! Et Oh miracle, la moitié du set sera constitué de nouvelles compositions, qui laissent présager la sortie prochaine d'un nouvel album de Bed en formation groupe!!!
Les 3 musiciens forment un trio d'une remarquable musicalité. Thierry Chompré réussit à caresser sa batterie pour se mettre au diapason du jeu de basse à la fois rond et très technique de Benoit Burello, on est dans un groove presque jazz. On est émerveillé par le jeu aérien et mélodique d'Olivier Mellano, c'est un véritable prodige de l'arpège.
On aura droit à une surprenante reprise de Gil Scott Heron : Lady Day and John Coltrane, ainsi qu'à un morceau composé par Burello en 2008 pour un ciné concert d'un film Ukrainien de l'ère soviétique... La setlist est variée, les atmosphères belles et envoutantes! On a face à nous 3 brillants musiciens en pleine possession de leurs moyens.
Il émane une vraie sérénité de ce trio, un mélange d'élégance gracieuse et de maitrise. C'est beau et on aurait tant aimé que le concert dure plus que cette petite heure, arrêtée en plein vol par l'organisation pour laisser la place au groupe suivant... C'était tellement plaisant que personne ne s'était rendu compte que le temps alloué était dépassé...
On espère que ce retour scénique n'est qu'un prémisse !