samedi 7 mai 2022

Silverbacks à l'International (6/5/22)


 Les 5 Irlandais de Silverbacks ont sorti en janvier l'un des tous meilleurs albums d'indie rock relevé et énergisant de ce début d'année 2022, Archive Material! Et c'est ce disque qu'ils sont venus défendre à l'International hier soir! C'était immanquable bien sûr!

En introduction, on est happé par pop classieuse des clermontois de Dragon Rapide, quelque part entre les Dandy Warhols et Weezer. La partie centrale du set, plus folk, nous aura moins plus, mais les parties plus électriques du show étaient flamboyantes. Une belle mise en bouche avant le plat de résistance de la soirée...


Remarqués en 2018 avec la sortie du single "Dunkirk", playlisté par la BBC et produit par Dan Fox (Girl Band), Silverbacks a d'abord sorti son 1er disque, FAD, en autoproduction en 2020, en pleine pandémie avant de signer sur le label londonien Full Time Hobby pour leur second effort, Archive Material. Album mis en avant par le magazine Magic (album de la semaine du numéro du 20 janvier) avec sa nouvelle formule qu'on adore (mais c'est une autre histoire). 

Ce disque de pop dite indépendante est magnifique. Il mélange brillamment de nombreuses influences et sonne très frais à nos oreilles. Bouillonnant d'idées et de refrains accrocheurs, les Silverbacks réussissent l'alchimie pop entre les Talking Heads et Pavement. Rien que pour cela on avait hate de les voir sur scène.

Dans cette bonne vieille salle de l'International à Paris où tant de groupes sont venus faire leurs dents (au hasard toute la galaxie Mind Riot Music : Moslyve, Chinese Robots ou Amain Armé), Les Silverbacks réussissent à s'accommoder du son imprécis de cette cave pour livrer un set relevé et totalement enthousiasmant. Il fait dire que leurs chansons sont tellement irrésistibles : Rolodex City, Archive Material et Dunkirk lancent la croisière de mains de maitre.


Daniel O'Kelly, le chanteur du groupe assure et n'hesite pas à monter dans les cordes, façon punk pour électriser la salle. Son frère Kilian et le second guitariste Peadar Kearney tissent des entrelacements de guitares qu'on avait peu entendu ces dernières années et qui nous ravissent. La bassiste Emma Hanlon nous charme totalement avec son jeu tout en swing et son timbre de voix exquis. Le batteur Gary Wickham tient la baraque derrière les futs.

L'ambiance est à la fois légère et électrique, on passe un super moment en se disant qu'on va les revoir bientôt dans de bien plus grandes salles...

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