lundi 15 novembre 2021

Mendelson à Petit Bain (11/11/21)


 Mendelson la fin... C'est beau de pouvoir programmer sa propre mort sur scène. Et pourquoi pas faire sa propre 1ere partie tant qu'on y est, histoire de vivre le truc à fond jusqu'au bout, de ne pas en perdre une minute, car le temps est compté... Comme dans un rêve, c'est ce qu'a réalisé Pascal Bouaziz à petit bain en ce jour de commémoration de la fin de la guerre... Comme dans un rêve...

On l'a déjà mentionné en ces lignes avec le concert de Bruit Noir, mais Pascal Bouaziz a un vrai talent pour le one man show (en plus de ses talents de musicien, auteur-compositeur, interprète et écrivain) et quel bonheur donc, de le voir faire en solo la 1ere partie de son propre groupe. En mode discussion tout en grattant sa guitare pour créer des nappes hypnotiques, el maestro a conquis son audience avec son humour pince sans rire d'une rare finesse; Quel talent!


Ensuite, Mendelson rentra sur scène pour sa dernière apparition parisienne. Sans surprise, Le Dernier Album, prendra une grande partie de la set-list avec quelques incontournables de leur répertoire (Barbara, L'Ardèche, la force quotidienne du mal). Que ce groupe singulier et totalement à part dans ce paysage Rock France asséché va nous manquer. La poésie noire, réaliste et poignante de Pascal Bouaziz, orchestrée de mains de maitre par un groupe soudé qui tisse de superbes atmosphères vaporeuses de guitares à la fois hurlantes et mélodieuses, est la force centrale du combo.

Une chanson comme Algérie est une sorte de mini chef d'oeuvre dont les paroles nous laissent d'abord sans voix, avant de faire naitre un bouillonnement de nos cerveaux, à la recherche de mille questions posées par ces mots, sincères, forts, émouvants et au final puissants...

Mendelson est à la fois touchant et décapant. Certainement inadapté, car trop radical, pour ce monde d'après et c'est presque en toute logique que cette aventure prend fin sous nos yeux... Heureusement, il nous reste Bruit Noir et les collaborations (A la ligne) d'un Pascal Bouaziz tellement indispensable...



Aucun commentaire: