Et si New York City était encore le berceau du renouveau du Rock? Eléments de réponse avec la venue à Paris de Geese pour défendre la sortie de leur second album : 3D Country.
A peine un an après les avoir vu à la Route du Rock pour une prestation emballante, on a l'impression de voir un autre groupe sur la scène de la Maroquinerie. Après un 1er disque de post punk exalté, Geese surprend son monde avec un nouveau disque qui part un peu dans tous les sens.
A la 1ere écoute, 3D Country sonne complétement éclaté. Le 1er titre, 2122, en est le parfait exemple. On dirait un pastiche de Led Zepelin façon prog rock en montagnes russes avec un chant très expressif qu'on ne saurait qualifier, à ce stade, de parodie ou de lâchage jubilatoire... Le titre suivant 3D Country surprend tout autant. Le chant est tout aussi déconcertant jusqu'à l'arrivée de choeurs, qu'on dirait piqués à Primal Scream (version Movin on up) qui donnent tout leur sens à l'ensemble.
A partir de là on comprend la démarche, des mélodies pop, exp(l)osées aux 4 vents des intentions émancipatrices des 5 new yorkais... Ils essaient de combiner plusieurs moods dans une meme chanson sur la base d'une mélodie vocale solide. Cowboys Nudes ou I see myslef et leurs refrains fédérateurs en sont la parfaite démonstration.
Sur scène, Geese débute son concert avec un étonnant piano voix, comme pour, une nouvelle fois signifier qu'il ne feront pas ce qu"on attend d"eux... La voix hyper maitrisée de Cameron Winter nous rappelle celle de Julian Casablancas (y'a pire comme référence).
Mais les choses sérieuses reprennent vite avec 2122 et ses fulgurances. Le public est vite en feu et reprend à tue-tête les refrains de Cowboys Nudes ou I see myself. C'est tellement la folie que sur un morceau, le bassiste lâche sa basse pour pogoter dans la fosse... Du rarement vu...
Que cela fait du bien de voir un jeune groupe (ils ont tous 20 ans ou à peine) à guitares mettre le feu à une salle remplie de jeunes... Le Rock n'est peut etre pas encore mort... L'histoire se répétant inlassablement, on pourrait rêver à un nouveau retour du Rock, fomenté encore une fois depuis New York... Mais on était tous bien réveillés à la Maroquinerie ce samedi...
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