La bande à Robert de retour à Paris, 3 ans après Rock en Seine et 6 ans après leur dernier passage au POPB... C'est forcément immanquable, surtout que cette fois, The Cure joue de nouvelles chansons, pour la 1ere fois depuis presque 15 ans...
Tant de choses ont déjà été écrites sur ce groupe culte qu'il est difficile d'être original en la matière... 2022 marque les 30 ans de leur dernier vrai bon disque, le Wish enfin ressorti en vinyle et remasterisé pour l'occasion (Robert s'était toujours plaint du mastering de Wish et c'est clair que cette nouvelle édition sonne bien mieux, plus riche, plus précise et rend à l'album ses lettres de noblesse) et les 40 ans du monument Pornography.
2022 aurait aussi pu etre l'année du 14ième LP tant attendu, mais il faudra malheureusement attendre 2023 pour celà... Sans surprise, les places pour ce concert parisien se sont vendues en quelques heures et ce sont des fans maintenant assez âgés qui garnissent les gradins. Sommes-nous tous nostalgiques d'un temps perdu, d'une flamme adolescente pétaradante ou venons nous voir The Cure en 2022 pour revivre un moment fort avec nos anciennes idoles?
En introduction, The Cure nous gratifie d'un nouveau morceau, Alone et ces premiers mots très curesque "this is the end of every song that we sing". Le ton est donné. S'en suivent de très énergiques versions des classiques Pictures of you, A night like this, superbe et un Lovesong toujours aussi stellaire... Les 4 morceaux suivants, dont 2 inédits moins convaincants, font retomber un peu la ferveur...
Mais dès le génial Burn et sa rythmique tribale toujours aussi réjouissante, le concert redécolle (pile poil comme à Rock en Seine en 2019). C'est marrant de penser que ce titre fut le dernier enregistré par Boris Williams à la batterie avec le seul Robert Smith en studio... A partir de ce moment-là c'est une succession de titres enlevés qui nous réjouissent totalement.
Mention spéciale à l'éternel Charlotte Sometimes, beau à en pleurer, à un Play for Today qui embrase le public parisien et à un From the Edge of the Deep Green Sea aux guitares shoegaze toujours aussi exaltantes Ce 1er set se conclut magnifiquement avec Endsong, un autre inédit...
Le 1er rappel débute avec "I can never say goodbye", chanson dédiée par Robert à son frère décédé en 2019. On sent beaucoup d'émotions dans la voix du chanteur ce qui rend le morceau beau et très convaincant. Faith est un peu expédié et le tube A Forest est bizarrement un peu loupé (on entend peu les descentes de basse si caractéristiques du morceau).
Déja plus de 2 heures de set et le groupe revient pour un ultime rappel, un peu obligé avec tous les gros tubes de The Cure : Lullaby, The Walk, Friday I'm in love, Close to Me, In Between days, Just Like Heaven, Boys don't cry. Curieusement c'est la partie du concert qui nous laissera un peu de marbre. C'est comme ci ces figures imposées transformaient le groupe en tribute band. Trop d'attente et une énergie pure difficilement tenable en fin de course après près de 3 heures de show au total?
On ressort de ce show heureux et revigoré. Malgré la soixantaine passé The Cure reste un groupe de Live sensationnel... A l'image des Stones, Midnight Oil ou de Dylan vus cette année.
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