Evènement planétaire avec la tournée Sixty des légendes vivantes les Rolling Stones. Après 2 années de pandémie et surtout après le décès de Charlie Watts l'année dernière, la série de concerts en Europe (13 villes) pour célébrer les 60 ans de carrière du plus illustre groupe de Rock & Roll de l'histoire revêt un aspect très particulier...
On ne va pas le cacher, la probabilité de revoir les Stones sur scène pour la dernière fois est grande et l'envie de partager un ultime moment de bonheur avec eux irrésistible... Malgré la canicule qui sévit (39 degrés) la marée humaine qui déferle sur le Stade de Décines n'a qu'une envie : vivre un moment inoubliable avec ses icones...
60 ans de carrière au sommet d'une popularité mondiale jamais contredite, c'est inédit et ca risque de ne jamais plus se reproduire pour un groupe de musique, tout du moins pas dans de telles proportions de succès populaire... C'est un exploit de réussir à faire vivre le mythe aussi longtemps en concert tout en restant crédible...
Un concert des Stones c'est un show monumental où rien n'est laissé au hasard. Dès le début des années 80 ils ont été les pionniers et des innovateurs constants en terme de spectacle musical. C'esr rodé mais c'est surtout porté à bout de bras par Mick Jagger. A 79 ans, il continue de sauter de partout, de déployer une énergie communicative de dingue et surtout, il continue à chanter puissamment et avec justesse... C'est surnaturel... Chapeau bas Sir!
Keith, l'âme du groupe, veille au grain et Ron délivre de beaux soli sur sa guitare Les Paul. Mick parle en français et se met brillamment le public lyonnais dans la poche en lançant "on m'a dit que les lyonnais chantaient bien... mieux que les stéphanois". Eclats de rire rire et applaudissements soutenus...
La setlist est quasi parfaite, on se croit dans un rêve... Ca commence par le pre-punk Street Fighting Man, toujours aussi percutant depuis mai 68... Le très vieux 45T "Let's spend the night together" (67) nous replonge dans les débuts des Stones avant un Tumbling Dice envoûtant... Avec "Out of Time" les Stones reprennent un titre issu de Aftermath (66) qu'ils n'ont probablement pas joué en live depuis cette époque... Surprenant...
On est pas au bout de nos surprises avec Dead Flowers (Sticky Fingers) l'un de leurs meilleurs titres country-folk et l'épatant Angie, pas joué tous les soirs... C'est beau... "Living in a Ghost Town" et son reggae vaporeux nous ramène aux heures sombres de la pandémie mais amène un souffle (re)nouveau salvateur...
Après le rituel intermède Keith Richards au chant avec l'inusable Happy notamment, c'est Miss You et son gimmick ravageur qui enflamme le Parc OL. Juste avant le morceau de bravoure, Midnight Rambler et ses presque 10 minutes de Blues originel, de soli, d'impro... Magique... On part loin...
Se suivent un quatuor de hits ultimes : Paint it Black, Start me up, Sympathy for the Devil (ouh ouh) et Jumping Jack Flash... Prévu dans la setlist originelle, Gimme Shelter ne sera pas joué en rappel (tout le monde étant rincé par la canicule) et le concert se terminera donc sur le mythe absolu Satisfaction...
Quelle claque, quel concert, quel groupe!!!
A lire également les Stones en Best Song Ever avec Paint it Black et Sympathy for the Devil...
1 commentaire:
Merci, j'ai eu l'impression d'y etre !
Enregistrer un commentaire