dimanche 21 mars 2021

Best Song Ever (épisode 108) : Home par Daughter


Voilà un groupe marquant de ces années 2010 pour tous ceux qui apprécient la pop raffinée qui transmet une émotion pure et sincère. Avec deux premiers EP magistraux, sorti comme il se doit en format 10-inch vinyle (format que j'adore), Daughter avait le petit monde de la pop à ses pieds.

Le 2nd EP, The Wild Youth, sorti en 2012, est tout bonnement parfait. 4 titres où les émotions variées vous prennent aux tripes. Elena Tonra insuffle un vrai frisson avec sa voix qui sonne si proche. Son mélange de candeur, de fragilité et d'assurance est désarmant. Elena a quelque chose de touchant et de profondément bienveillant. Son acolyte, Igor Aefeli, apporte sa science des arrangements et du son et le français Rémi Aguilella une vraie inventivité aux percussions pour sublimer les compositions d'Elena. La musique du trio sonne vraiment fraiche et moderne et fait un bien fou.

La chanson introductive de ce 2nd EP, Home, est une véritable démonstration de la force émotionnelle de Daughter. Une mélodie de basse feutrée, des synthés bizarres en arrière plan, une caisse claire tapée sur le rebord de metal et la voix suave et fragile d'Elena. L'entrée en matière est magistrale. Entre reverie et songe la chanson va osciller et lentement monter en puissance jusqu'à atteindre un crescendo presque bouleversant. 

Tout en retenue, Daughter nous prend par la main et nous emmène dans un voyage intime, fragile mais tellement réconfortant. Après ces 2 premiers EP parfaits, il était inévitablement difficile au trio de poursuivre sur la meme lancée et le 1er album aura un peu déçu car contenant de très bons moments et d'autres un peu moins interessants... Mais en live Daughter aura réussi à garder tout son charme : sa fraicheur, sa chaleur humaine et cette fragilité tellement belle...

On pourra trouver quelques accointances et les memes envies avec Moslyve qui enregistra ses premiers albums avec Nicolas Leroux en 2011 (Slave to modern age et Nothing to lose revisited).

A lire également Daughter au Café de la Danse et dans nos best-of.



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