J'avais découvert les Cold War Kids par hasard en février 2007 à la Cigale alors qu'ils assuraient la 1ere partie des New-Yorkais de Clap your Hands Say Yeah (disparus de la circulation depuis...?!). Ce fut un vrai choc! Leur rock épileptique, joyeux et touffu prenait vraiment aux tripes. Des chansons comme Hang me up to Dry ou We used to vacation sonnaient diablement bien et en contrepoint de la musique entendue à l'époque.
Une impression confirmée quelques semaines plus tard pour une tête d'affiche au Trabendo en mai. Un concert intense et urgent, comme si nos vies en dépendaient. A l'époque ils touchaient à l'essence même du Rock et transmettaient ce sentiment si jouissif de vivre un moment particulier... En Août 2007, ils remplaceront même au pied levé Amy Winehouse à Rock en Seine et ils assureront une belle performance sur la grande scène... On se souviendra longtemps de cette reprise possédée du Well, Well, Well de John Lennon.
Même si le premier album du groupe (Robbers & Cowards) était inégal, il contenait de vraies bonnes chansons d'une grande originalité, mélangeant rock, folk, influences gospel, le tout dans des structures alambiquées. Le second (Loyalty to loyalty) décevra un peu mais restera tout de même dans la lignée de son prédécesseur.
Le troisième album était attendu avec impatience et est donc sorti à la mi-janvier 2011. Mine is Yours me laisse quelque peu dubitatif. Il se laisse écouter et dispose de quelques belles mélodies. Un bon album de pop-rock calibré pour le mainstream. Mine is Yours devrait permettre aux Cold War Kids d'élargir sensiblement leur audience et peut-être même de réaliser une véritable percée populaire... Mais pour les fans de la première heure il manque l'originalité des débuts, la fougue et la fureur qui emportaient le quatuor de Los Angeles et insufflaient dans son oeuvre cette énergie vitale et incandescente qui faisait sa singularité...
Le concert du Bataclan aura été à l'image de l'album : sympathique et plaisant... Mais bien en deçà des prestations antérieures du groupe qui retrouva tout de même un peu de cette flamme perdue dans l'interprétation des quelques titres issus du Robbers & Cowards...
Une déception...
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