Si ce n'est une certaine forme de romantisme mélancolique qui les relie, les trois groupes sont tout de même fort différents et ce n'était pas gagné que la mayonnaise prenne... Et bien ce fut un succès probant et remarquable pour une soirée au doux parfum des découvertes imprévues qui vous font pétiller de bonheur.
Arnaud Fleurent-Didier ouvre le bal avec son support band et ses deux superbes musiciennes, brunettes au charme étouffant. Une musique mélancolique, cinématographique et aux forts accents gainsbouriens relevée par des textes souvent tranchants (mais passant tout de même quelque fois à côté de la plaque) et d'un cynisme oublieux du politiquement correct.
The Irrepressibles enchainent et c'est la grande révélation du soir. Autour d'un chanteur théatral à la voix de castra, huit musiciens produisent une musique pop baroque, classique et classieuse à la puissance émotionnelle dévastatrice... Ils ont mis l'arène dans leur poche avec une prestation qui ne pouvait rêver meilleur cadre que le vieux théatre antique... Sublime.
En clou du spectacle, les tant attendus britanniques de The Xx auront réussi la prouesse de hausser encore le niveau de jeu, d'émotion et d'intensité. Ce trio, sensation du moment, délivre la parfaite quintessence de la musique en 2010. Une guitare électrique cristalline tout en réverberation (Les Paul Gibson bien sûr), une basse langoureuse et une rythmique électro tapotée en direct sur des drum pads, voilà l'essence même du son d'aujourd'hui et c'est ce qui explique le succès soudain et inattendu de ce groupe singulier...
Une immense soirée étoilée...
A lire également, les découvertes de Fourvière : Sophie Hunger en 2009 et Charles Lloyd en 2008
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire