vendredi 16 octobre 2009

Les Pixies au Zénith (15/10/09)

J'en ai encore des frissons: les hurlements de Black Francis sur Tame, un déferlement d'énergie, une orgie éructante, une libération salvatrice... Et je me suis pris à hurler à mon tour, non pas aux loups (bien que ce soit le passe temps national depuis la rentrée...) mais bien à l'unisson de ce groupe monumental et incontournable du rock indé mondial.

Les Pixies sont certainement à l'origine même de l'éclosion de ce que l'on appelle encore le rock indé, cette chapelle du rock au service de mélodies tordues, complexes et savantes mais toujours évidentes... en tous les cas avec les Pixies... Ce groupe de Boston a été le pionnier qui au détour des années 80/90 a pondu quatre albums fondateurs d'une évidence pop, d'une innovation rock et d'une rage punk incommensurables... Ils ont ouvert la voie aux Nirvana, Soundgarden, Weezer et consorts et restent toujours une référence, un phare bienfaiteur pour de nombreux groupes actuels.

De passage au Zénith de Paris pour deux soirées, ils ont la bonne idée de reprendre sur scène l'intégralité de leur second et meilleur album Doolittle. Ca commence par quelques faces B décalées et intrigantes avant que le groupe n'entame le jouissif Debaser, introduction à Doolittle, avant d'enchainer dans l'ordre et en intégralité l'album mythique à la tête de singe. Quel plaisir, quelle émotion de revoir ce groupe fantastique uni comme jamais, qui semble vraiment s'amuser sur scène et montre à quel point il est honoré d'être en ces lieux... une belle leçon d'humilité à méditer... Les titres s'enchainent et on croit rêver. On se croit dans son salon à réécouter un chef d'oeuvre des Beatles du rock indé, mais non ils sont bien là, l'énergie immense, le saut dans le vide provoqué par chaque amorce de chanson est bien là pour nous le rappeler. En rappel on a droit à quelques titres phares du groupe. On retiendra ce Into the White surréaliste avec une fumée blanche envahissant la scène et plongeant musiciens et auditeurs dans un brouillard dense d'où s'échappait la voix féline d'une Kim Deal devenue invisible. Et bien sûr, un final éclatant avec le sublime 'Where is my mind?'... (voir sur ce blog Episode 14 de la Best Song Ever: http://mindriotmusic.blogspot.com/2009/07/best-song-ever-episode-14-where-is-my.html)

Longue vie aux Lutins et à la magie éternelle de la musique...
MRM Crew
A voir un petit extrait sur youtube:http://www.youtube.com/watch?v=K1_UyZwvRaI et encore un autre, le fameux tame: A lire sur ce blog des membres échappés des Pixies en concert à Paris en 2008: http://mindriotmusic.blogspot.com/2008/04/happiness-is-warm-gun-breeders-franck.html

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