jeudi 14 novembre 2024

Fontaines D.C. au Zenith (13/11/24)


Le triomphe de Fontaines D.C.

Les irlandais de Fontaines Dublin City sont venus présenter au Zénith de Paris leur 4ième LP, Romance dans une salle pleine à craquer et gonflée à bloc. 4 disques en 5 ans et meme 5 si on compte l'excellent album solo du chanteur, Grian Chatten sorti en 2023 (voir notre top 10 2023). Des musiciens prolifiques et qui n'ont de cesse d'évoluer et de faire progresser leur univers rock vers de nouvelles contrées... 

Si leur 1r LP, Dogrel avait un coté pop punk fédérateur, les 2 immenses disques que sont a Hero's death et Skinty Fia amenaient le combo sur des aspérités psyche et shoegaze à la fois sombre et envoutantes, Romance opère une bascule vers une approche plus pop (ce n'est pas péjoratif en ces pages) tout en gardant leurs bases solides...


Enregistré avec le faiseur de miracle, James Ford (Arctic Monkeys, Depeche Mode, Blur, Beth Gibbons...), Romance voit les D.C. prendre de l'ampleur dans la mise en place de leurs arrangements avec beaucoup de trouvailles surprenantes qui font mouche et surtout une prise de risque salutaire au niveau du chant avec un Grian Chatten s'essayant aux voix de tête... Une réussite...

Exit donc leur producteur historique, le génial Dan Carey et exit aussi leur label indé Partisan Records, welcome XL Records. Un changement de braquet assumé au niveau sonique et business, meme si on parle pas de major, encore...

Romance est bourré de hits potentiels : Starburster et son génial souffle asthmatique sur le refrain, in the modern world entre the Jams et Oasis, Motorcycle boy et ses lignes vocales entêtantes, Sundowner et sa dream pop magistrale ou encore la ritournelle pop finale favourite... Un disque taillé pour les grandes salles...


Et forcément, après le point ephémère en 2019, l'Olympia en 2022, c'est au Zenith que les D.C. viennent récolter les lauriers mérités d'un travail acharné et précieux... La bande son des années 20? A en croire la composition du public on serait tenté de répondre par l'affirmative. les vieux fans de rock sont désormais rejoints par la jeune garde des nouveaux adeptes de la guitare, extirpés de la toute puissance des musiques urbaines qui écrasent tout désormais... C'est un fait, la guitare est redevenu l'outsider et c'est peut etre pas plus mal, ca lui va bien en fait.... Un retour aux sources....

Le début du concert est un peu poussif, le son est un peu lourd et on sent Grian Chatten qui a des difficultés à bien poser le bon timbre de voix... Un peu de rodage et dès la 4ieme chanson, A lucid Dream, le groupe prend son envol... Et c'est parti pour 1h20 d'un rock fédérateur et dévastateur oscillant entre moments en suspens à la noirceur envoutante (Big Shot, A Hero's Death), hymnes de stade (Starbuster, in the modern world, bug) et pop ciselée (Sundowner, Favourite, Big).

Le triomphe de nos hérauts modernes.

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