Concert à guichet fermés pour Lescop à la Gaité Lyrique. Après l'énorme buzz médiatique autour de la sortie de son premier album en octobre dernier, Lescop était très attendu pour ce concert parisien...
La soirée a commencé par la prestation d'Adrien Viot, plus connu sous le nom d'AV... Sans batteur, le groupe du jeune homme nous livre une cold wave en français de bon aloi. AV reprend l'histoire exactement là où l'avait laissée les groupes français des années 80. C'est parfois assez convaincant, mais on s'interroge sur l'intérêt de reproduire ce que d'autres ont déjà fait en leur temps...
Arrive ensuite Mathieu Lescop. On avait beaucoup aimé son premier EP (surtout la face A) et on avoue avoir été déçu par un album assez inégal. Présenté par beaucoup de média comme la figure de proue de la nouvelle scène pop française, la sortie de son LP aura été précédée d'une intensive et efficace campagne de com (merci Universal qui distribue le garçon). Pourtant, Lescop a autant de détracteurs féroces que d'admirateurs béats...
L'ancien chanteur rock divise avec sa cold wave made in France... Et on attendait de pouvoir le jauger sur scène... Au final, la prestation fut plutôt bonne. Le groupe est carré, le guitariste fait le show et le tout sonne plutôt bien... Mais il manque quelque chose... Une certaine intensité, une émotion profonde et singulière que l'on recherche et qui ne vient pas...
La cold wave a drainé un tel héritage en 30 années (la référence ultime Joy Division...) qu'on attend beaucoup des groupes qui s'essaient à ce style de musique... Jusqu'à voir le chanteur se taillader les veines sur scène dans une pulsion de vie soudaine et inattendue...
Hier soir il manquait à Lescop ce petit supplément d'âme pour se hisser à la hauteur de ses glorieux ainés... Les textes sont un peu faibles, pas assez consistants pour créer cette étincelle cold wave et il peine à incarner sa musique... La reprise du "Pendant que les chants brulent" de Niagara en aura été le parfait exemple. Titre vocalement difficile à interpréter mais Muriel Moreno y apportait toute la morgue et la classe que la chanson appelait, Lescop quant à lui délivrera une version fade...
On ne ressort pas convaincu par Lescop, le manque d'intensité et de profondeur nous aura empêché de vibrer même si sur quelques rares titres il se sera presque passé quelque chose (le hit "La forêt" ou le subtile "Le Vent"...)
dimanche 17 février 2013
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