Sur scène, il faudra quelques chansons pour que la magie opère. Le temps pour le groupe de se rôder et à l'ingé son d'affiner les réglages pour que la voix suave de la suédoise Susanne Aztoria puisse trouver sa place dans le déluge reverbéré d'une batterie eighties style (caisse claire indus claquante et utilisation de toms et charlet au son électro made in 80's) et d'une guitare évanescente. La marque de fabrique de TTT est singulièrement cette basse tout en médium tentant la rencontre entre le Peter Hook de Joy Division et le Angelo Badalamenti des BO de David Lynch (clin d'oeil évident à Twin Peaks).
Les trois quarts du set sont vraiment envoûtants! On est aspiré par l'onirisme de l’ensemble, captivé par la voix cristalline et douce de Susanne qui surfe sur les vagues cold wave des musiciens. On nage en eaux troubles dans une sorte de rêve (voix, guitare) toujours quelque peu inquiétant (une batterie militaire sous influence Cure, Joy Division) et ce son de basse à la fois malsain et réconfortant (là encore Twin Peaks).
On aura passé une très belle soirée jusqu'au rappel complètement loupé! Après 45 minutes de show, Susanne revient seule sur scène pour un spectacle des plus déconcertants. Une bande son est lancée, sirupeuse à souhait, voire limite balle musette, sur laquelle la chanteuse tente de se mettre au diapason! Etait-ce du second degré? Une blague bien mauvaise? En tous les cas c'était vraiment horrible... Quelle chute soudaine du nuage où l'on était perché... Du coup, le morceau final n'aura pas la même saveur, le temps de se remettre des ces émotions...
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