Après une telle claque, je n'avais d'autre alternative que de reprendre la plume pour m'extasier devant telle bravour, devant une ingéniosité si exaltante et l'expression d'un lyrisme moderne brillant, enjoué et tellement en avance sur son temps. J'avais laissé le groupe au détour d'un album bruitiste, inventif et énervé, mais quelque peu inaccessible par moments (Strawberry Jam sorti en 2007) pour retrouver un groupe tout aussi explorateur mais ayant cette fois-ci décidé de surfer avec l'esprit qui enjoua les plus grandes heures de Brian Wilson du temps du monument 'Pet Sounds'.
C'est vraiment ce qui interpelle et envôute le plus sur cet album: la tentative au combien réussie de créer un univers harmonique vocal capable de transcender les mélodies lumineuses post modernes du trio. Un album plus lent, plus aérien, plus féérique. Un univers tellement singulier et à des années lumières de pauvres suiveurs paumés et tellement terre à terre (MGMT en tête...).
L'avenir nous dira comment ce 'Merriweather Post Pavillion' deviendra un album de légende. Succès populaire triomphant d'un groupe culte explosant enfin et redonnant à la pop musique toutes ses lettres de noblesse en récocniliant avant-gardiste, suiveurs, esthètes et grand public, ouvrant la voie à un nouveau courant, ou tout simplement un succès d'estime mais une influence profonde sur des générations entières de musiciens? La vérité est peut-être ailleurs mais diable que ce groupe a pu pour quelques années, quelques jours ou peut-être simplement quelques heures raviver des foyers que l'on croyait, en ces temps incertains et sombres, pour de bon épuisés. Bravo à eux, le premier monument de 2009 qui donne le ton et place déjà la barre très haut...
MRM crew
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