mardi 27 mai 2008

Prefuse 73


Quel dommage que Scott Herren ait décidé de mettre un terme à son fantastique projet Prefuse 73... Quel choc fut l'écoute du premier album 'vocal studies + uprock narratives', un brillant album d'éléctro à la sauce hip-hop, confirmé par un magistral EP'92 vs 02 collection'... Il faut absolument écouter ce EP qui résume le génie de Prefuse 73 à lui seul: des mélodies complexes d'une beauté assourdissante, des arrangements sonores sidérants, la cohérence du mix limpide et fluide d'une musique exigeante, raffinée et aventureuse... Que dire de l'album qui suit 'One word Extinguisher'... Le chef d'oeuvre du maitre, un album que je classerai dans mon top 10 des best album ever made, au même titre qu'un 'Kind of Blue', rien que ça... Vraiment 'give it a try'... Les mots sont bien insuffisants pour qualifier la classe du bonhomme...

Quelle joie immense (teintée d'un certaine tristesse) d'avoir la chance d'assister au dernier concert de Prefuse 73 en France, dans le cadre des nuits sonores... Et quel lieu plus classieux pour accueillir cet évènement que l'amphithéâtre de l'Opéra de Lyon... un lieu d'une acoustique parfaite, une centaine de 'happy few' réunis en arc de cercle autour du groupe: Scott 'Genius' Herren aux sons, à la guitare, une batteur survolté et un claviériste/mixeur un peu plus en retrait... Un début de gala un peu cafouilleux mais un moment de pure extase lors de la revue quasi-intégrale du monument 'One word Extinguisher'... La sensation douce et jouissive de prendre en pleine face une musique harmonieuse et punchy à la fois, exaltante, riche et neuve... Que ces mélodies sont complexes et évidentes à la fois... Le génie réside en ces contrées où l'inaccesible redevient humain par l'entremise d'un médium... Le rappel, une vaste impro free electro jazz nous rappelle ce que le projet Prefuse 73 doit au free jazz, à l'esprit d'innovation, d'experimentation, de repousse des limites de la musique...

La suite des aventures musicales de Prefuse 73 dans un prochain message sur ce blog... On adore en parler ici, donc on va se faire ce grand plaisir bientôt.

jeudi 22 mai 2008

MGMT


Il y a un vrai buzz autour de ce groupe de jeunots qui vient tout juste de sortir son 1er album 'Oracular Spectacular'... Et bien ici on adore... L'esprit, le son pop émerveillée, l'enthousiasme communicatif... Il est ici question d'hédonisme, de vivre le truc inténsement, avec passion, sans se soucier du lendemain... Un retour annoncé du summer of love après le 68 de la vague hippie et le 88 de la déferlante acid music ... Les critiques avisés, les prophètes de la hype ont repéré et doctriné ce come-back dont MGMT serait le porte-drapeau...

Oui, et on a envie, même plutôt besoin d'y croire en ces années 2000 éprouvantes... Mais la nuance apportée par MGMT est rarement relevée et pourtant si évidente... Ici le retour à une vie festive et passionnée s'accompagne du désenchantement, du cynisme de notre époque...

Notre naiveté, notre innocence est à jamais perdue et c'est donc avec réalisme que le choix d'une autre vie, forcément impossible, est fait... Et la chanson ouvrant l'album 'Time to Pretend' en donne toutes les clés, elle annonce la couleur... 'It's our decision to live fast and die young, we have the vision, now let's have some fun'... Edifiant, convaincant... 'no time to thing about consequences, enjoy yourself' clame 'Kids' un peu plus long dans l'album...

On a besoin d'y croire, on veut y croire même si on sait que on est destiné à le prétendre (we're fated to pretend)... Que cette phrase concluant 'Time to pretend' est immense...

Vivre à fond, vivre le truc, risquer l'impossible, s'amuser maintenant, ensemble, célébrer notre existence jusqu'au jour où il faudra faire autre-chose...

On ne peut qu'adhérer, c'est l'esprit Mind Riot Music... Ca ne durera peut-être pas, ce sera éphèmère, susceptible de s'arrêter à tout moment, comme l'existence...

Un 'Manifeste' comme ce premier album de Mind Riot 776 (http://www.last.fm/music/Mind+Riot+776/Manifeste), un feu de paille, une étincelle vacillante... Certainement, mais au moins on l'aura vécu à fond ce moment...

MGMT a sorti un grand album jouissif qui ravit, émerveille sans abrutiser... une douce utopie que l'on adore...

Vivement le concert du bataclan de mercredi pour partager en live l'instant...

MRM Crew

Il faut aller jeter un coup d'oeil aux lyrics (http://www.lyricsmania.com/lyrics/mgmt_lyrics_29991/all.html)

mercredi 14 mai 2008

Portishead '3'


Portishead, un groupe, une attitude, un univers culte si profond, si intense... 10 ans de silence et un retour colossal...


Cet disque est radical, y'a presque rien de commercial, pas de superflu, pas de longueur, des sons léchés mais pas vraiment faciles d'accès, des mélodies destructurées, des structures complexes, une atmosphère sombre mais lucide, pleine de courage et d'allant... L'album caractérisant le plus à ce jour notre ère post-industrielle et post 11 septembre... Le dernier grand disque intelligent de la décennie reste Kid A et est antérieur à la tragédie New-Yorkaise...

Portishead se réinvente, ouvre (trouble) de nouvelles pistes, explore et nous embarque avec lui dans ce saut dans le vide, le saut de l'ange... Un Machine Gun ahurissant (putain il faut oser sortir cette song en 1er single après 10 ans d'absence (voir par ailleurs un message posté sur ce blog))... Que dire de Silence, Hunter, Small ou le renversant et édifiant We Carry On, qui clôt de la plus belle et la plus symobolique des manières le concert du Zénith du 5 mai: classe, aventure, danger, courage et brio... Quel bonheur de retrouver ce groupe sur scène qui dégage une telle intensité, une telle énergie tout en contrôle... Les temps sont ténébreux mais une certaine lumière en jaillit: lucidité, courage, inventivité et détermination... Leur maitres mots d'une époque qu'une poignée de rares groupes nous révèlent dans une sincérité bluffante et saisissante...

Le Premier grand album de l'année... Et certainement l'un des tous premiers de la décennie...

MRM Crew

Les Nuits Sonores 2008 à Lyon




Cette année se tenait du 7 au 11 mai à Lyon la déjà 6ième édition des nuits sonores, le festival de musique éléctronique de loin le meilleur en France... Et certainement même le numéro un en Europe en fait...


Cette année la programmation était sidérante et vraiment ouverte à toutes les musiques indépendantes et pas seulement éléctroniques... On a ainsi pu cotoyer Laurent Garnier, Agoria, Jeff Mills mais aussi les rockeurs de Wire, Heavy Trash, les rappeurs de Anti-pop Consortium...

Un festival écléctique, pointu et ouvert à des horizons diverses... L'esprit du Sonar à la sauce frenchy... Cette année la carte blanche était dédiée à Berlin, qui inspira la décoration des anciennes usines SLI (ampoules) situées à Vaise dans l'ouest lyonnais ou se situèrent les trois grosses soirées du festival... Et c'est vraiment la trouvaille de l'année, un décor post-industriel transformé dans le pur esprit berlinois, la construction d'une véritable cité éphémère... Cette musique dans ce décor c'était d'une telle évidence... un coup de génie...

Le plus du festival c'est son côté ultra-urbain qui utilise des lieux clés de la ville (Opéra, Piscine du rhône, Bourse) et met à contribution les rues de Lyon bloquées pour des apéros sonores super sympas... Des Nuits sonores ouvertes sur la ville, la découverte, l'enthousiasme et la bonne humeur... Et pour couronner le tout, cette année il faisait beau... On se croyait vraiment au mythique Sonar de Barcelone... Bravo aux organisateurs...

On commença donc nos aventures sonores avec la première soirée aux Usines SLI... On démarre par un live d'Underworld... Quel plaisir de les retrouver sur scène en pleine forme nous balancer en pleine face leurs meilleurs morceaux revisitant près de 20 ans d'une carrière exemplaire... Je retiendrai 2 moments magiques: la foule en extase et bondant la salle en quelques secondes sur les premières mesures du monument Born Slippy, et la montée toute en finesse et lumière de Two months off... Du pur plaisir... Ensuite direction la scène 3 pour suivre Wire, groupe culte post-punk de la fin des 70's. Vraiment singulier de voir cette fièvre pre-cold wave aux nuits sonores... Mais dans cette salle version garage/hangar c'est d'une éloquence... Puis un retour sur la scène 1 pour le live de Cobblestone Jazz, une touche orginale de jazz pour matiner un cocktail explosif de techno house dans le pur esprit des pionniers... Le ur dernier effort '23 seconds' sorti chez K7! l'an dernier est vraiment à découvrir, il est d'un fraîcheur envoûtante. Une belle révélation... On finit enfin par la prestation du maitre Jeff Mills... Toujours aussi impressionnant, aussi impeccable... Seul bémol, on aurait dû le faire jouer dans la grande salle car là c'était un peu serré... Toujours un peu désagréable à 3 heures du mat (où peut-être que je me fais vieux...!).

Le jeudi, c'est sous un soleil de plomb version juillet anticipé, que l'on se dirige vers l'opéra de Lyon (et oui c'est ça aussi les nuits sonores, des évènements exceptionnels dans des lieux singuliers) pour le dernier concert en France du génialissime Scott Herren qui a décidé de saborder son projet culte Prefuse 73... Quelle claque; mais ce groupe est tellement immense qu'il fera l'objet d'un message séparé sur ce blog...

Le vendredi apéro sonore à la piscine du Rhône pour une carte blanche berlinoise... Un lieu ultra sympa et bien placé (la vue sans pareille sur les berges du Rhone et fourvière) pour un set enthousiasmant d'Apparat version band, moins éléctro que sur disque mais vraiment rejouissant avec le brin d'émotion qui vous emporte (à découvrir le dernier Walls ainsi que la collaboration avec Ellen Allien, tout en minimalisme technoide d'un charme enchanteur passionnant...). La soirée aux Usines Sli fut quant à elle vraiment passionnante, diverse et variée... Là on comprend vraiment ce qu'ouverture et eclectisme veut dire: ca commence par un DJ set Laurent Garnier/ Agoria qui se relaient aux platines pour un show de 23h à 6 heures du mat... Ils seront bien entendu le fil rouge de la soirée... Tout a déjà été dit sur sieur Garnier, il reste l'un de mes DJ préférés. Il sait exactement comment prendre une foule et la transporter loin, il joue avec elle et ses émotions... Un pilote de génie, du grand art... Agoria c'est la perle de la scène lyonnaise... Je suis là aussi grand fan... mais plus de ses live que de ses DJ sessions... Mais bon on ne va pas faire la fine bouche quand même... Petit passage chez DJ Krush pour un son difficile d'accès tout en syncope et contre-temps à la Autechre, pas évident de lancer une dance sur cette musique intelligente et très cérébrale... Après un décollage reussi, on part faire un tour du côté de la scène 2 pour un Heavy Trash des grands soirs mené par un John Spencer chaud comme la braise qui met le feu à la salle... Et pourtant c'était pas gagné, jouer un blues rockabilly old school back in the good old 50's days en plein fleuron de la scène électronique continentale, il fallait le faire... Et bien par leur incroyable, bluffante et communicative énergie ils ont gagné leur pari, ils ont mis la pêche à toute l'assistance... Décalé et grand, donc tout à propos en ces lieux... On continue notre trip barré pour suivre sur la scène 3 les surprenants 'Battles'... C'est la 3ième fois que je les vois sur scène (la première fut une révélation au Sonar en 2005, avec s'il vous plaît Monsieur Prefuse 73 Scott Herren à la batterie sur un rappel dantesque) et c'est à chaque fois un choc... Comment expliquer les sensations ressenties à l'écoute de leur musique mélange de rock arty, d'électro vibes (les samples en direct, la prépondérance du son et d eson évolution plus que d'une suite d'accords...), le tout bercé par l'esprit free jazz... C'est neuf, c'est frais et on a vraiment l'impression d'assister à quelque chose de jamais vu... Un groupe énorme sur scène... Après toutes ses émotions retour vers nos amis LG/Agoria... Encore que du bon même si une cassure dans le set nous fera retomber sur nos jambes meurtries par ttant d'efforts et nous faire aller arpenter les ruelles de la cité pour voir un dernier concert de punk avant de rentrer au bercail...

Un pur festival, un pur esprit, des purs lieux... On reviendra l'année prochaine c'est clair...

MRM Crew

'13' by BJM




Bravo Anton, ce 13ième album du Brian Jonestown Massacre est exactement ce que l'on pouvait attendre du premier opus consécutif à la révélation BJM suite au documentaire DIG (à voir absolument par tout fan de rock... de musique en fait tellement cette cavalcade sur 7 années de deux groupes prometteurs aux destins si différents, retrace l'ambivalence même du rock, de la vie moderne, de nos sociétés consumerices...): un bon gros doigt sonore pointé à la face du monde...

Ici pas de mélodie pop accrocheuse et aguicheuse, on a même le droit à un accordage de guitare en plein enregistrement, on croit rêver, ou plutôt halluciner... Et ce tout au long de ce brillant album de rock cramé déviant... Cet album s'écoute en marchant... ou en roulant... sous un soleil de plomb, un vent chaud nous cramant le visage et le reste de neurones non brulées par ce brûlot attendu.

Le must pour la fin avec un 'just like kicking Jesus' ultra planant et avec un son ébouriffant et vraiment ... inqualifiable... un Dark Driver incandescent et un Monkey Powder psychoteux avec Mark Gardener (ex-ride) qui assure le mixage complet de l'album... L'esprit aventureux et torturé du meilleur du Shoegazing n'est ici jamais loin, assemblé aux influences psychédéliques et asiatiques de BJM...

Une attitude sans concession admirable de nos jours... Anton fait son truc, poursuit son aventure, affine sa route et se fout royalement des critiques... et donc cet article inutile...

Un album ahurissant par l'un des groupes les plus importants de ces 20 dernières années, rien de moins...

MRM Crew

mardi 6 mai 2008

AFS weird burnt dead souls mix


After Portishead's Paris show yesterday a playlist to celebrate a brain damaged return.

Weird Burnt Dead souls mix

1. A Free Soul (AFS): Burning Mind
2. Portishead: Machine Gun
3. Nine Inch Nails: Piggy
4. Massive Attack: Unfinished Sympathy
5. Philip Glass: Heroes (Aphex Twin Remix)
6. Gorillaz: Kids with Guns (Quiet village remix)
7. Underwolrd: Sola Sistim
8. The Brian Jonestown Massacre: Dark Wave Driver
9. Nine Inch Nails: Dead Souls (Joy Division cover from The Crow soundtrack)

AFS

'Machine Gun' de Portishead


Alors là chapeau bas... Revenir après 10 ans de silence avec cet ovni c'est du grand art et une prise de risque plus qu'appréciable en ces temps de formatages intensifs où la musique téléchargeable, 'deletable' à souhait a perdu sa valeur, son mystère, son passeport pour le monde des rêves dans l'inconscient collectif...


Une rythmique renversante toute droit sortie des usines Aphex/Autechre. un son tribal et hypnotique énorme, déconcertant qui plonge l'auditeur quelque part entre le chaos industriel et la violence meurtrière de l'humanité... Saisissant... Et l'arrivée de la magnifique voix de Beth Gibbons qui essait, avec l'aide d'un arrangement de synthé planant et insouciant au diapason de sa voix, de rendre l'ensemble plus poétique... Un mélange de contraires édifiant et qui prend aux tripes...

Et que dire de l'intermède drum break beats destructurés qui semble nous filer des aller/retour de baffes atomiques qui nous sonnent complètement, avant de terminer avec un synthé épique finissant ce combat par une touche presque apaisante... Courage la victoire est proche, tout au plus laissons nous guider par cette objectif pour braver la tempête...

Et il faut écouter ce single en vinyl, c'est énorme, on a l'impression que les baffles vont réellement rendre l'âme sous les assauts monumentaux de la mitraillette rythmique...

Un chef d'oeuvre intemporel...

MRM Crew

lundi 5 mai 2008

'Darker on the happy side' By Lys Last Stand


'Darker on the Happy side' is a single extracted from Lys Last Stand's Debut LP: 'and you think it's a beautiful place!...'. This song has been downloaded more than 500 times under Creative Commons license with http://www.archive.org/.


It's the song concluding the debut LP. It's a very dark mood built around a complex structure. Indeed it's the clue for the title of the LP 'and you think it's a beautiful place!...'. A very sarcastic way to express a powerful distant view from the world, claiming its own will to go on, making it through the nite, not surrending and even feeling, not happiness but internal peace of mind by adopting this approach...

One of the most powerful and meaningful song by MRM artist Lys Last Stand

You can download the song (and others) under under Creative Commons (Attribution-NonCommercial-ShareAlike France 2.0) on: http://www.archive.org/search.php?query=creator:%22Lys%20Last%20Stand%22


MRM Crew

Le retour des Smashing Pumpkins

Les Smashing Pumpkins ont fait leur retour il y a presque un an lors d'un concert de réformation qui s'est tenu le 22 mai 2007 au Grand Rex de Paris. On s'attendait au Double Door ou au Metro de Chicago pour un tel come-back, un retour aux sources pour mieux redémarrer et pour reprendre son envol... Et bien le public parisien a eu l'immense privilège d'avoir l'exclusivité de ce moment rare, après 7 ans d'absence les SP sont de retour et se reforment à Paris pour un concert évènement que tout fan attend transi, plein d'espoir, d'enthousiasme et d'appréhension de retrouver leurs amours de jeunesse, de mesurer les sensations, ressenties avec tant d'intensité à l'époque, à l'épreuve du temps...

Ce groupe de Chicago eût un succès énorme au milieu des années 90 et symbolisèrent en leur temps l'explosion rock US Indé lancée par Nirvana et Seattle consorts... L'album 'mellon collie and the infinite sadness' reste un album gargantuesque phare des 90's, un véritable double concept album comme on en avait plus trouvé d'aussi riches et variés depuis les 70's... En cette année bénite de 1995 Billy Corgan était même intronisé avec Noel Gallagher, meilleur songwritter de la décennie... Déboussolés par le succès mondial de l'album et par un incident grave survenu pendant la tournée Mellon Collie (overdose du clavieriste et éviction du batteur Jimmy Chamberlain avec qui ce dernier se défonçait...) Corgan s'était réinventé complètement sur Adore (98) faisant évoluer une pop synthétique dark et en apesenteur entremelée de breaks éléctro et d'ambiance post new wave dans l'univers des Pumpkins, laissant la part belle aux mélodies... Déçus par le faible succès de cet album ambitieux il était revenu à un rock plus heavy, tout en gardant son sens mélodique initial, pour une épopée divino-terrienne remettant en selle le concept album avec Machina en 2000... Puis est survenue l'annonce de la tournée d'adieu avec ce dernier concert là ou tout a commencé dans la salle Metro de Chicago, haut lieu local du rock indé version théatre (une cigale en plus grand et plus allongé)...


Les Pumpkins sont donc de retour en 2007 alors que plus personne ne les attendait... James Iha et d'Arcy n'ont pas souhaité revenir mais restent les deux éléments fondamentaux du groupe: Billy Corgan et Jimmy Chamberlain... Que vaut le nouvel album 'Zeitgeist'? Grande Question!... Si il est irrémédiablement en deça des précédents (loin de Mellon Collie, Adore et Siamese dream) il ne reste pas moins composé de quelques perles... A elle seule 'United States' vaut le détour, un grand moment de Heavy rock épique et combattant... On citera en bonne surprise les deux chansons introductrices 'Doomsday Clock' et '7 shades of Black'. Au final l'album est très compact et la production est avant tout massive et collossale, c'est de gros son que l'on parle ici... C'est un parti pris, une décision qui mérite le respect... Pourquoi ne pas revenir avec un truc dur, in your face, plutot qu'avec un brelan de ballades essayant de ressusciter les fantômes 1979, Tonite, Mayonaise du passé? Le choix est clair et on en oublierait presque que les pumpkins ont arrété de nous conter le monde avant le 11 septembre 2001... Leur retour dur et lourd vient nous rappeler qu'ils débarquent dans ce monde post- 11 septembre... Mais que les ultras se rassurent, le dernier EP 'American Gothic' uniquement composé à la guitare acoustique vient nous rappeler que les SP n'ont pas perdu leur sens mélodique. Zeitgeist serait donc un album transition qui ne pourra être correctement évalué qu'à la lumière de sa descendance... Wait and see...

Sinon côté retour scénique le concert du Grand Rex fut une immense bouffée d'air frais en provenance des 90's... Un show épique de 3 heures, qui fut entamé par un puissant, dévastateur et tellement lours de sens United States... Ensuite une heure de concert plutot tendue, où l'on sentait le groupe en rodage (première apparition avec les deux nouveaux), jouant principalement les nouvelles songs inconnues pour la plupart, l'album devant sortir plus tard le 7/7/7... Puis deux heures enchanterresses, avec un set acoustique avec Billy Seul aux comamndes pour notamment un '33' très émouvant puis un échainement de classics: Cherub Rock, 1979, Tonite... Deux rappels avec mes deux chansons préférées de Adore: Shame et Annie Dog, pour finir avec un Muzzle d'anthologie, chanson brillante et intemporelle qui est l'essence même du groupe et de cette magie tant présente sur Mellon Collie...

Non vraiment un plaisir immense de se retrouver pour vivre LE concert de reformation, une marathon, une ambiance de feu et une joie partagée intense et salvatrice... La musique c'est sur scène que ça se passe, c'est là que les émotions prennent tout leur sens et ne prennent pas une ride...

MRM Crew
Pour ceux qui veulent écouter ce cocnert du Grand Rex, un bootleg de bonen qualité est en téléchargement libre sur le site officiel du groupe: http://www.smashingpumpkins.com/audio#2007

jeudi 1 mai 2008

M83

Maroquinerie, mardi 29 avril 2008, c'est avec impatience que j'attends de voir pour la 3ième fois la performance de M83. Mené par l'antibois Anthony Gonzales ce groupe poursuit la quête noisy-pop entamée il y a plus de vingt ans par les légéndaires My Bloody Valentine (dont la venue au Zenith debut juillet devrait constituer l'un des évènements de mon année musicale en tous les cas l'un des plus excitants, même si j'appréhende quelque peu le moment, comment pourront-ils reproduire sur scène, 17 ans après, le son fabuleux de 'Loveless'? Réponse dans 2 mois...) en y apportant une certaine dimension élégiaque en plus...

La sortie du second album 'before the dawn heals us' avait engendré un lot de critiques admiratives jusqu'aux états-unis... Je les ai découvert sur scène en 2004, là encore à la maroquinerie pour un duel guitares striantes, ultra compressées et synthés rutilants tout droit sortis de Blade Runner, une prestation immense encore surpassée l'année suivante au New morning (18/02/05) grâce à l'apport notamment d'une section ryhtmique impressionnante et surtout d'un bassiste ultra-groovy qui avait su donner une ampleur imprévue à l'ensemble. Leur grande force ce soir là avait été d'installer une atmosphère vraiment particulière, un sentiment difficilement définissable: une sorte de trip spleen planant, dansant, sombre et chaleureux à la fois...

Il y a 2 jours à la maroquinerie ils venaient présenter un album plus pop et enjoué, plus ludique avec le bien nommé Saturdays=Youth, très agréable à écouter, toujours dans la même veine avec le côté sombre et tendu en moins... Le concert fut bon mais un peu en dessous des deux prestations sus-mentionnées, la faute à un son moins bon, l'absence d'un bassiste se faisant clairement ressentir et des guitares pas assez saignantes à mon avis... Bien mais une peu déçu quand même quand on a experimenté le potentiel du combo et après l'écoute de l'enthousiasmant nouvel opus... Peut-être sont-il paralysés par l'imminent retour des précurseurs?

Au final encore un groupe qui s'ajoute à la longue liste des bands qui n'ont pas le succès qu'ils méritent...

MRM Crew

SPEP


SPEP lives in the noisy district of the Mind Riot Music village. He went once through the doors opened by My Bloody Valentine and never came back... Exploring the fascinating world of noisy rock, he keeps on producing a very powerful, brain damaged and in your face kind of music...


'Come Buy Yourself' is the second EP finalised by SPEP. It has a rough and straight producing. This music is her to blow your mind... No concession, no compromise... The title is so powerful and meaningful that it has inspired one other MRM Artist Mind Riot 776 who has composed a song with the same title on the debut LP Manifeste... And it seems like it could be the next single issued from Manifeste... A MRM Story...


'Come Buy Yourself' EP can be downloaded under Creative Commons (Attribution-NonCommercial-ShareAlike France 2.0) on Last.fm or My Space:




You'll love it for sure...


MRM Crew
The art cover for 'come Buy Yourself' EP was made by Severine Cascarino