lundi 2 août 2021

Mogwai au Théâtre Antique de Fourvière (30/7/21)



10 mois d'une si longue attente! 1er concert depuis celui de Brad Mehldau en septembre! C'est fou! Comment a t on fait pour survivre jusque là? Retrouver la foule des concerts, les bières, la chaleur humaine, l'attente puis l'extase... Mais que c'est bon...

Et quel retour en concert avec les mythiques écossais supersoniques de Mogwai dans le plus bel endroit pour voir et écouter des sons : le théatre gallo-romain au sommet de la colline de Fourvière à Lyon! On ne boudait pas notre plaisir de déambuler dans les artères de ce monument, de s'y balader, d'humer l'humeur du moment.

Et tout fut quasiment parfait, à commencer par un setlist au poil qui commença avec le morceau de bravoure, typiquement Mogwai, de leur dernier LP : Drive the Nail. Comme son nom l'indique, ce morceau se construit pas strates successives de guitares dans un crescendo d'une intensité renversante jusqu'à l'ivresse des sommets! Energisant... Et dans la foulée, le 1er single de "As the love continues" : Dry Fantasy qui dans une ambiance reveuse au sons de synthés à la fois empruntés à Boards of Canada et John Carpenter nous transporte littéralement. White Noise et l'hymne Rano Pano enfoncent le clou!




C'est du bon Mogwai ce soir. Les 5 musiciens sont tout heureux de pouvoir rejouer sur scène et ca se voit, ca se sent... Le public aussi est aux anges... La part belle est bien sur donnée au nouvel album avec pas moins de 7 titres joués sur les 15 de la soirée. Sur "As the Love continues" avec une belle pochette représentant un loup (le sens de l'humour ou du contraste de nos écossais préférés...) dans un dédale de couleurs de tons rouges du plus bel effet, Mogwai se réinvente, dans la continuité... En continuant leurs explorations sonores autour des synthés commencées au détour de la décennie précédente, le combo enrichit encore son vocabulaire pour densifier encore plus l'univers (re)présenté...

Et ce fabuleux concert ne pouvait que se terminer avec "Mogwai fear Satan", l'un des hymnes intemporels des débuts, avec déjà présente cette science impeccable des changements d'ambiance entre douceur la plus exquise et la force la plus brute!

Une soirée fantastique qui fut d'ailleurs lancée de mains de maitre en  1ere partie avec les auvergnats de Brama qui sous les couvertures d'une musique folklorique réussissent la prouesse de ressusciter le fantôme de Can, le groupe allemand mythique de Krautrock, tout en y insufflant un souffle psychédélique les rapprochant d'un Godspeed. Belle découverte.

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