vendredi 30 novembre 2012

The Dandy Warhols au Trianon (29/11/12)


3ième passage à Paris en cette année 2012 pour les Dandy Warhols... Après l'Olympia en avril et Rock en Seine en aout, les Dandy investissent cette fois le Trianon, boulevard Rochechouart. Le superbe théâtre parisien est plutôt bien garni pour une date si rapprochée des précédentes. Les Dandy semblent avoir une importante colonie de fans irréductibles...

Courtney Taylor est sa tribu débarquent sur scène à 20h30 tapante... L'accueil est chaleureux et le set ne pouvait pas mieux commencer que par ce "Be In" ouvrant le majestueux second album du groupe "Come Down". On est tout de suite transporté dans l'univers psyché, halluciné et langoureux des Dandy... Vient ensuite le tube "We used to be friends" et le classique "Shakin'"... La foule est en liesse sur le royal "Not if you were the last junkie on earth" juste avant que le sublime "I love you" ne plonge l'assistance dans un état contemplatif avancé...

Le combo de Portland est une expert dans l'art de faire décoller son public sur des titres up-tempo pop classieux avant de le faire basculer dans un trip sous acide avec des morceaux psyché ultra planants... On adore... Le public réagira de manière soudaine et inattendue sur "Godless" et deviendra totalement hystérique sur "Bohemian like you"... L'ambiance est chaleureuse et enjouée et on sent le groupe (notamment Zia) heureux de ces réactions.

On retiendra en milieu de concert une belle version en solo de "Everyday should be a holiday" par un Courtney très en verve et pour conclure un concert convaincant un "Boys Better" explosif ... Ou presque, puisque Zia reviendra seule en scène nous chanter une petite comptine à capella...

Une très belle soirée...

A lire également les Dandy Warhols à Rock en Seine et à l'Olympia... Mais aussi leurs alter egos du Brian Jonestown Massacre en concert en ces mêmes lieux quelques mois plus tôt.

dimanche 25 novembre 2012

Ty Segall et Chain & The Gang au festival Bbmix (24/11/12)


Seconde soirée du festival Bbmix à Boulogne Billancourt hier soir pour la venue du nouveau prodige américain, Ty Segall, et celle du dandy foutraque Ian Svenonius et de son combo enflammé Chain & The Gang.

On arrive pour le concert de The Rebel, le projet solo du leader du groupe écossais Country Teasers. Dissonant, malsain et subversif... Un Ovni... Très spécial... La salle est, elle aussi, très particulière puisque l'on se retrouve dans un amphithéâtre avec seulement des places assises... Bizarre pour un festival de rock indé... Heureusement, les allées et le devant de la scène seront vite archi-combles et une ambiance plus propice à la performance rock pourra se mettre en place...

Après quelques réglages de leur instruments et matériels dans une ambiance assez détendue, le concert de Chain & The Gang commence enfin... Et là c'est la claque... Ian Svenonius est un Personnage... Un vieux de la vieille qui aura commencé son aventure sur la scène hardcore de Washington DC à la fin des années 80 avec Nation of Ulysses avant d'enchainer de nombreux projets (The Make-up notamment) pour désormais tenter une aventure rockabilly sous perfusion punk avec Chain & The Gang. Pour Ian, le bon rock est une affaire de comédie (au sens théâtral du terme) qui se doit d'être drôle et subversive à la fois, pour marquer les esprits tout en les amusant.

Et son personnage de Preacherman halluciné lui va comme un gant. La plupart des chansons commencent par un monologue amusant, incisif et d'un humour très fin. Avant le déferlement d'énergie aussi bien musical que vocal. Ian et sa chanteuse s'en donnent à coeur joie, ils font le show, se dandinent, hurlent et mettent le public dans leur poche... Avec des titres de chansons aussi définitifs que "certain kinds of trash", "Reparations" ou encore "Enough said" qui sonnent comme des slogans tout est dit... Euphorisant et subversif, un concert mémorable... Pour découvrir Monsieur Svenonius, on vous conseillera une brillante interview pour le webzine français The Drone, à voir...

On finit la soirée avec le tant attendu Ty Segall. Le prolifique songwriter de San Francisco a sorti rien de moins que 3 albums cette année (Slaughterhouse, Twins et Hair avec White Fence). Précédé d'une flatteuse réputation, Ty débarque sur scène avec sa Mustang de combat. Le show est comme on l'attendait : pied au plancher avec une énergie folle, un gros son rempli de saturation, de larsens et de soli de guitare bien gras... Rien de nouveau sous le soleil de la Californie mais une intéressante mixture garage, punk et grunge servie avec conviction et brio... Un petit concert de rock énervé et incisif...

Belle soirée pour ce festival Bbmix qui surprend par une programmation de qualité et loin des sentiers battus... A lire également dans la veine indé qui mériterait plus d'attention : Dirty Beaches, Troy Von Balthazar ou encore les sorties du label MRM (un peu d'auto-promo ;) )


mercredi 21 novembre 2012

Beach House au Trianon Paris (20/11/12)


Alex Scally et Victoria Legrand ont terminé la tournée européenne de promotion du dernier album de Beach House (Bloom) au Trianon hier soir. Après la monumentale claque reçue à Rock en Seine fin août, c'est peu dire que l'on attendait ce concert avec impatience...

La soirée débute par un set mélancolique et et tout en clair obscur de Holy Other. Lorgnant du coté du dubstep, le lutin derrière les machines ajoute quelques réminiscences électronica et ambient à ses beats envoûtants. Une bonne entrée en matière malgré un son un peu faible qui couvre difficilement les bavardages du public... Dommage, la musique était vraiment intéressante...

Après le remplacement in extremis d'un spot, Beach House débarque enfin sur scène et ca démarre sur les chapeaux de roue avec le dernier single en date : Wild. "Wild in our own ways", cette sentence sibylline pourrait résumer à elle seule le groupe et sa prestation hier soir (je devrai donc arrêter ces quelques lignes ici...). Calme et intense à la fois.

Beach House nous embarque dans son monde onirique, plein de chaleur et de couleurs vives et éclatantes. La magie opère rapidement et on part dans un voyage lumineux dans lequel on se laisse totalement guidé par la voix hypnotisante de Victoria. Les arpèges de guitare d'Alex apportent une douceur et une profondeur éloquente (on sent l'influence de Johnny Marr). Le batteur joue son rôle à merveille en structurant l'ensemble de la performance et en dynamitant les morceaux de ça et là.

On passe un sacré bon moment même si on n'atteint pas les sommets entrevus à Rock en Seine, le contexte étant différent... 1h30 de show avec la quasi totalité de Bloom interprétée (seul manque à l'appel "Troublemaker"), les 3/4 de Teen Dream et seulement 1 titre de Devotion et du premier LP... Et c'est bien dommage que le groupe n'ait pas plus puisé dans leur second album qui recèle tout de même quelques perles.

Le concert se termine avec l'épique "Irene", certainement le morceau le plus abouti de Bloom et déjà un classique... Au final, en ces temps de crise permanente, ca fait un bien fou de se perdre 90 minutes dans un univers féérique et réconfortant... Beach House : un groupe d'intérêt public...

A lire également l'énorme prestation de Beach House à Rock en Seine 2012.

samedi 17 novembre 2012

Moslyve, Lys last Stand, A Free Soul : les dernières sorties sur le label Mind Riot Music...



Période assez intense pour le label Mind Riot Music avec les sorties toutes récentes des albums de Moslyve "Slave to modern age", Lys last Stand "and you think it's a beautiful place...!" et de A Free Soul "The Fall"... Tour d'horizon de l'actualité du label...

"Slave to modern age" de Moslyve

Le tant attendu second album de Moslyve est enfin disponible. "Slave to modern age" a été précédé de quelques semaines par le 45 Tours "Lucky 13" qui a eu droit à de belles chroniques dans Rock & Folk et Magic, et sur lequel le groupe a pondu un brûlot en français dans le texte pour la toute première fois (à lire la revue enthousiaste de Dans le mur du son).

Ce nouvel opus d'indie pop sous perfusion noisy, a été produit par la tête pensante du groupe Overhead, Nicolas Leroux, dans son studio Mulholland Drive. L'album est disponible en digital (i-Tunes, Amazon, Fnac... etc) et en vinyle 33 Tours en édition limitée et numérotée (500 exemplaires) disponible via le site du label (ICI), ou chez quelques disquaires triés sur le volet (Balades Sonores à Paris, Dangerhouse à Lyon).

Quelques belles revues de "Slave to modern age" de Moslyve sont disponibles du côté de Froggy's Delight, Nouvelle Vague ou encore Zicazine. L'album en écoute ICI.

Et Moslyve sera en showcase acoustique au Motel à Paris le 2 décembre.

Ré-édition des premiers albums de A Free Soul et Lys last Stand

Après le rock indé de Moslyve, le label Mind Riot Music creuse son sillon indie electro avec les ré-éditions de "The Fall" de A Free Soul et de "and you think it's a beautiful place...!" de Lys last Stand dans de superbes versions 10ième anniversaire remasterisées depuis les bandes originales.

"The Fall" est un véritable concept album quelque part entre le "Pornography" de The Cure et" Pre-Millenium Tension" de Tricky, le tout sous influence techno et acid house.

"and you think it's a beautiful place" oscille quant à lui entre electro expérimentale, house et ambient avec ajout de sons acoustiques bien sentis...

Ces deux disques sont disponibles en digital et en CD édition limitée (100) via Bandcamp. Et les remixes du single de Moslyve "Sound" par A Free Soul et Lys last Stand sont toujours disponibles en téléchargement gratuit via Soundcloud (ICI).

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A lot of new releases for the Music Label Mind Riot Music : The new Moslyve album "Slave to modern age" and 10th Anniversary editions of A Free Soul and Lys last Stand debut albums.

The best of noisy indie pop made in Paris is available on the new Moslyve album "Slave to modern age". The record has been produced by the acclaimed leader of the band Overhead, Nicolas Leroux and is available in digital format on i-Tunes, Amazon and co and on 12-Inch Vinyl (limited edition) through the label website (HERE).

"The Fall" by A Free Soul is a concept album a concept album full of techno, acid-house and abstract hip hop. The success on the web of the song « Burning Mind » (more than 3600 downloads via archive.org in a pre-mastering version) has built the legend of this album never completely released before (was it?)…
 
Lys last Stand’s « and you think it’s a beautiful place » is a master piece where collide electronica, pop and weird sounds… Songs such as « Darker on the happy side » (1300 downloads) or « Low Time » (2500 downloads) have given a lot of credit to the producer.

Those two records are available on CD (edition limited to 100 copies) and digital on Bandcamp (HERE). And the latest remixes of the Moslyve single "Sound" by A Free Soul and Lys last Stand are still available for free via Soundcloud (HERE)

mercredi 14 novembre 2012

Troy Von Balthazar au Point Ephémère (13/11/12)

Le fantastique Troy Von Balthazar nous aura honoré d'un spectacle rempli d'une émotion rare lors de son retour au Point Ephémère, 2 ans après avoir déjà illuminé les lieux de sa présence céleste...

Chaque concert de Troy auquel on aura pu assister ces dernières années aura été un évènement assez grandiose (que ce soit en solo ou avec Chokebore). Le show au Point Ephémère pour la tournée de son 3ième opus (... is with the démon) n'aura pas dérogé à la règle.

Non content de réaliser des prestations quasi parfaites sur ses tournées précédentes, en mixant passage seul en scène puis accompagné par sa section rythmique favorite, Troy a décidé de se mettre en danger pour ce "Is with the demon Tour" en assurant le spectacle entièrement seul...

On assiste à une véritable performance où Troy crée sous nos yeux ébahis les boucles de guitare qui, superposées, vont structurer les morceaux qu'il va nous interpréter ce soir. Le concert est forcément ultra intimiste. Par son charisme, sa présence et la chaleur qu'il réussit à communiquer, Troy crée un lien précieux avec son public. Une grande émotion parcourt la salle et on nous partons tous ensemble dans un voyage qui nous emporte assez loin.

Alternant nouveaux morceaux (Tiger vs Pigeon, White Sailboat, Applause, Queen of what) et perles plus anciennes ré-arrangées (Communicate, Heroic Little Sisters) TVB subjugue. Avec l'incontournable  "The Tigers" Troy ose une version à capella, debout sur son ampli, un mini radio K7 sur l'épaule comme source d'instrumentation et des percus dans l'autre main. Avec un rideau rouge incandescent pour décor, on se croit pris dans un instant Lynchéen... Saisissant...

Le temps semble s'être arrêté, le concert passe à une vitesse surréaliste... Il est déjà temps d'un premier rappel exceptionnel avec le somptueux "Days of Nothing" de Chokebore (époque "Taste for the Bitters") et le non moins fabuleux "I block the sunlight out"... Le public en redemande et crie sa flamme... Troy revient pour un dernier tour de piste avec "Took some $$" et le très beau et imparable "Wings".

On aura partagé quelques instants de grâce avec un artiste à part... On aura vibré et on se sera rempli d'émotions, au point de finir vidé et incrédule lorsque les lumières réapparaitront... Un grand moment de partage sincère et intense... Merci Monsieur Troy Von Balthazar.

A lire également Troy Von Balthazar à la Machine du Moulin Rouge en 2011, au Point Ephémère en 2008 ou encore TVB au top des classements 2010 MRM meilleur album et meilleur concert... A scruter également, le retour de Chokebore à la Maroquinerie en 2010 ou à la Machine du Moulin Rouge en 2011 et Best Song Ever : Narrow...

dimanche 11 novembre 2012

Spiritualized, Alt-J, Palma Violets, Alabama Shakes... au festival Inrocks (Cigale/Boule Noire, 8 au 10/11/12)

Après avoir longtemps hésité entre le Pitchfork festival et les Inrocks festival, on se sera finalement décidé pour ce dernier et l'ambiance chaleureuse et plus intimiste de la Cigale et de la Boule Noire en lieu et place de la Halle de la Villette, de son cortège de hipsters et d'un son souvent limite...

Pass 3 jours en poche, on se rend tout d'abord à la Cigale... Et ca commence mal avec un mauvais concert d'un mauvais groupe : The Maccabees. On se console avec une bière en attendant l'arrivée du docteur 'es psychédélisme : Monsieur Jason Pierce (ex-Spacemen 3)... Pendant 40 minutes on est transporté par le tourbillon Spiritualized. Parfois brouillon et un peu longuette, la performance du groupe est à son image : embrumée et hypnotisante... On part avant la fin pour voir la nouvelle coqueluche du moment : le touts récents vainqueur du Mercury Prize : Alt-J...

Ambiance torride à la Boule Noire, où la foule s'entasse dans une chaleur étouffante digne de la fournaise du Bataclan (remember le coup de gueule de Jack White)... Heureusement, les Alt-J vont apporter leur fraicheur avec ces mélodies poppisantes, cet superbe entrelacement de voix (aiguë et nasillarde en lead et tout en basse en backing) et cette rythmique implacable du meilleur effet... Et c'est bien cette batterie qui sous tend tout l'édifice. D'influence hip-hop par moments, elle ressemblerait presque à de la jungle au ralenti. La batterie illumine le jeu du groupe... Une belle performance pour ce groupe promis à un bel avenir... Le premier TOP du festival...

Le vendredi on commence par assister à une performance plutôt convaincante de Poliça que l'on découvre donc live... Sur scène, 2 batteries se répondant, une basse et une chanteuse lançant quelques boucles et en enveloppant ce coté tribal de la section rythmique par un chant (un peu cheesy) qui adoucit nettement le tout, le rendant plutôt pop... Bonne entrée en matière... Et on sera d'autant plus déçu de l'album dont l'écoute aura été un vrai calvaire à cause de l'utilisation abusive de l'auto-tune que l'on exècre par dessus tout. C'est tellement dommage comparé à la performance vocale en live sans artifice... Joli moment pop électro avec les français de St Michel à la Boule Noire. Sympathiques et entrainants... On a hâte d'entendre l'album qui arrive...

On enchaine avec la révélation du weekend : les anglais de Palma Violets... Signés chez Rough Trade et pour le moment auteurs d'un seul et unique 45T, les jeunes pousses sont précédées d'un buzz flatteur... Et sur scène ca pulse : beaucoup d'énergie, de joie de vivre et de délires... On ressent l'influence des Clash et on pense inévitablement à la fougue, à la nonchalance et à l'attitude des Libertines (on me souffle même à l'oreille une influence The Smiths/Morrissey)... Vibe punk, mélodies efficaces et la fraicheur des nouveaux groupes, ca donne un super concert... Le second TOP du weekend... Un groupe à suivre de près... Après ce show ébouriffant, on prend le rock new wave (oui encore un groupe sous influence Joy Division) des Savages en pleine poire... Belle perf...

Dernière journée avec ce pass 3 jours définitivement rentabilisé avec un samedi de bonne facture... Ca démarre fort avec les deux jeunots de The Bots. Après leur passage convaincant à Rock en Seine, on est à nouveau séduit par cette énergie juvénile débordante et leur blues rock basique et percutant à la White Stripes... Ensuite on pensera un bon moment devant Wild Belle qui nous aura plus convaincu par  leurs morceaux d'obédiance Reggae que leurs songs pop...

Le concert de Willy Moon nous aura enflammé. Tout droit débarqué des années 50, il tente de revisiter cette décennie en la transposant dans les années 2000. Réjouissant... Et on aura littéralement scotché sur sa guitariste... D'une élégance et d'une beauté confondante... Sexy à souhait... On terminera cet beau périple par le Bluegrass hanté des Alabama Shakes... Le groupe typique qui prend une dimension incroyable en live. Totalement porté par la voix hors norme et le charisme de Brittany Howard, Alabama Shakes impressionne et prend aux tripes. Revisitant tout un pan de la culture américaine : Blues, Soul ou Rock, on a l'impression de voyager en plein coeur de l'Amérique profonde... Un grand groupe de scène...

Bien qu'on ne lit plus les Inrocks depuis leur virage pseudo culturel et la réduction des pages musiques à la portion congrue (sans parler du changement de direction insufflé par le nouveau propriétaire...), on doit constater que leur festival est toujours aussi intéressant...

A lire également Jason Pierce avec Spacemen 3 ou encore les comptes-rendus du festival des Inrocks 2011 ou 2010...

samedi 10 novembre 2012

Best Song Ever (épisode 86) : Walking with Jesus par Spacemen 3

Groupe cultissime s'il en est, les Spacemen 3 de Jason Pierce et Peter Kember (Sonic Boom) auront vendu peu de disques durant leurs 10 ans d'existence (82-91) mais auront été une source d'inspiration sans fin pour des milliers de groupes par la suite... Une pierre indispensable dans notre édifice de la Best Song Ever...

Après un premier album noisy-psychédélique (Sound of Confusion) au son riche et planant, Les Spacemen 3 décident d'explorer leur inconscient embrumé et rempli de substances hallucinogènes en ralentissant le tempo et en mêlant guitare acoustique saillante, envolées hypnotisantes au Fender Rhodes ou au Farfisa avec des arrangements psychédéliques pour organiser une sorte de transe spirituelle démentielle...

Le tout donnera ce second LP au titre si bien trouvé : The Perfect Prescription... Sorti en Septembre 87, ce 33 Tours ouvrait la voie avant l'heure au second Summer of Love de l'été 88... Leur mantra "Taking drugs to make music to take drugs to" est respectée à la lettre... Les titres des chansons ne sont nullement équivoques : "Feel so Good", "Ecstasy Symphony", "Transparent Radiation (Flashback)" jusqu'au retour sur terre "Come down easy" et le final "Call the doctor"... Un trip complet...

"Walkin with Jesus" est le parfait étendard de l'album... Planant, hypnotique, Zen et brillant...

A écouter sur youtube... A lire également MGMT en 08 (leur second LP a été produit par le Spacemen Sonic Boom) ou encore leur rôle dans les années 2000...