mardi 6 mars 2012

Wilco au Grand Rex (5/3/12)

5 ans d'attente pour enfin revoir la bande de Chicago revenir à Paris. C'est incompréhensible, depuis leur concert au Bataclan en 2007, Wilco n'était pas repassé en France. Et pourtant, ils ont réalisé entre temps 2 ou 3 tournées mondiales triomphantes qui leur auront permis de visiter la planète entière... mais pas le royaume de France...

Certainement la faute à des ventes faméliques en nos contrées et à un désintérêt relatif qui relève de l'inexpliquable et que sur ce blog on ne comprend absolument pas... Quelques critiques auront comparé, en leur temps, le groupe de Jeff Tweedy à un Radiohead américain... On en est pas loin, surtout dans cette envie de surpasser leurs compositions, de les dynamiter et de leurs faire prendre des chemins de traverse...

Mais à la différence de Radiohead, Wilco ose puiser dans des genres très différents et n'a pas de honte à se réapproprier l'intégralité de leur patrimoine musical national : folk, pop, country, gospel, rock indé, rock classique... etc. Ils peuvent, avec une aisance déconcertante, passer d'un "art of almost" expérimental et orchestrant la fusion entre electro, jazz et rock indé à un "Capitol city" d'obédience 50's/soul ou encore à un "Heavy Metal Drummer" calibré rock FM...

Wilco sait tout faire mais avec cohérence et évidence! Et le concert du Grand Rex fut fantastique... Avec le monstrueux "Art of Almost" pour ouvrir les hostilités! Le Grand Rex a tremblé sur ses fondations. Un son énorme, des guitares virevoltantes. Nels Cline, le guitariste lead qui a rejoint le groupe en 2006, est phénoménal. L'un des meilleurs guitaristes de la planète rock actuelle! Ca enchaîne avec le presque garage "I might" pour lancer le subtil et envoûtant "I am trying to break your heart"...

La soirée est lancée sur les chapeaux de roue et on ne redescendra de notre nuage que rarement... Les moments forts de ce show : "Via Chicago" avec ses refrains bruitistes hallucinants (Jeff Tweedy reste imperturbable durant ces instants de rage et de fureur: impressionnant), le génial "Impossible Germany" et ses entrelacements magiques de guitares, "At least that's what you said" et sa seconde partie aventureuse...

Que de grands moments en fait! Jeff Tweedy se déride même quelque peu sur la fin et emporte la mise grâce à son humour fin et décalé... Une belle et grande soirée et on espère ne pas avoir à attendre 5 années supplémentaires avant de revoir ce groupe fantastique revenir en France!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Wilco est décidément au dessus du lot, un groupe toujours ambitieux et soudé, à la puissance scénique dantesque ("via Chicago", "impossible Germany" ou "misunderstood"...) et très joueur! Deux heures bien courtes face à un tel répertoire!
Mais bordel, pourquoi leur avoir proposé le Grand Rex??? Belle salle, mais complètement inadaptée!

MRM a dit…

Complètement d'accord avec ce chouette commentaire!
Et c'est vrai qu'une Cigale pour deux soirs (il fait vraiment trop chaud au bataclan) aurait été énorme!!!