samedi 31 mars 2012

Helmet au Nouveau Casino (30/3/12)

Les 20 ans de Meantime, premier album fondateur d'Helmet, ca se fête! Et ca vaut bien un petit concert au Nouveau Casino! Le groupe de Page Hamilton a donc entamé il y a 20 ans (21 en fait) le début d'une trilogie fantastique (avec les albums Betty et Aftertaste sortis en 94 et 97) qui aura redéfini les frontières du metal...

Le génie d'Hamilton aura été de faire lorgner une musique lourde et percutante vers des champs pop, indie voire jazz... Et le tout avec classe, vérité et excellence!!!

Le Nouveau Casino est quasiment rempli pour célébrer cet anniversaire. Helmet commence par un petit warm up avec une poignée de titres essentiellement issus de Betty et Aftertaste, avant de rejouer l'intégralité de Meantime en commençant par la fin pour conclure sur le titre introductif "in the meantime".

Ce fut une tuerie! Une énergie démentielle et un pur bonheur de redécouvrir en live ces morceaux puissants et rentre-dedans, avec ses titres jouissifs que sont Unsung et "in the meantime"... Que du bonheur reçu par une foule en liesse...

Un long rappel nous permettra d'entendre quelques fabuleux titres en provenance des deux successeurs de Meantime... Une très belle soirée autour d'un groupe qui aura compté dans les années 90 en influençant une sacrée paire de groupes... Respect Monsieur Hamilton.

A lire également : Helmet à l'Elysée Montmartre ou encore Best of Live 2010.

dimanche 25 mars 2012

Overhead à la Clef St Germain (24/3/12)

Belle soirée hier à la Clef Saint Germain avec le retour officiel sur scène du groupe Overhead après 8 longues années d'absence. Un come-back tonitruant et en trio pour un rendu rock extrêmement convaincant (Nicolas Leroux guitare-chant, Arch Woodman à la batterie et Benoit Guivarch' aux backing vocals et guitare-basse)...

Après l'acclamé "Silent Witness" en 2002 oscillant ostensiblement entre lyrisme jazz et envolées soniques exaltantes, l’impeccable "No time between" et son rock indé tranchant et délicat (un sommet du genre), Nicolas Leoux a enregistré en 2011, dans son studio Mulholland Drive, le tant attendu 3ième album d'Overhead : Death by Monkeys dont la sortie est prévue pour la rentrée 2012. On pourra patienter jusque là avec la parution le 23 avril du EP 5 titres "Facing the Grim" qui comprendra, entre autres, les deux singles "other dissidents" et "the destroyer", déjà en écoute via le site de Overhead...

Et c'est par la chanson "Death by monkeys" que le groupe lance ce premier concert. Un autre extrait du 3ième album est offert à l'assistance : "Justice for my Enemy"... Le ton est donné, le show sera rock et punchy! Après quelques petits soucis de réglage du son (l'incroyable voix de Nicolas est trop en retrait dans le mix) le concert prend son envol avec NWO! Assurément l'un des sommets de ce LP3... Avec son refrain à la Beatles sous acide, NWO a fière allure. L’enchaînement avec le single "Other dissidents" est un régal et démontre que les 8 années d'absence n'auront pas entamé l'énorme potentiel du groupe... Une reprise de l'album solo de Nicolas Leroux : "Is this the wrong tide" (The Fugitive Kind) et un extrait du EP Facing the Grim avec "the Wonderer" viendront faire chavirer définitivement l'assistance...

Dans cette formation en power trio, Overhead renoue avec l'instantanéité et la percussion de leur rock indé si classieux! Le final avec les sublimes "In a hundred years" et "Talk Real" (issus du second LP) auront ravivé de biens beaux souvenirs et confirmé qu'Overhead a un bel avenir en 2012 si tant est qu'on leur donne la chance de le démontrer!

Un retour réussi pour Overhead! On a déjà hâte de les revoir! Ce sera le 2 mai au divan du monde...

A lire également Best Song Ever : Talk Real et à suivre l'une des récentes productions de Nicolas Leroux en tant que réalisateur du EP et du second album du groupe de rock indé Moslyve...

vendredi 9 mars 2012

Wu Lyf au Bataclan (8/3/12)

On a déjà beaucoup écrit sur ce blog sur le phénomène Wu Lyf, que ce soit lors de leur épique passage à Rock en Seine (meilleur concert de l'année 2011 de notre top 10) ou à la Cigale ou encore sur leur présence dans le top 10 albums MRM 2011... On essaiera donc de rester concis pour cette nouvelle apparition parisienne, au Bataclan cette fois-ci...

Et première bonne impression, la salle n'est pas surbondée et donc la chaleur pas aussi odieuse que d'habitude (remember Jack White!)... Un bon point, on s'attendait déjà à souffrir le martyre comme pour New Order ou Kyuss récemment...

Le concert démarre plutôt faiblement en comparaison des dernières prestations des mancuniens. Le son est brouillon et n'aide personne à rentrer dans le truc... Et ca durera 3 ou 4 chansons avant que les Wu Lyf ne se lâchent et aident le public à lâcher prise... Ensuite on est de nouveau saisi par la force messianique de Spitting Blood, Heavy Pop, 14 Crowns et bien sûr l'étendard We Bros en guise d'ultime chanson d'un set intense... Mais on sent quand même les Wu Lyf un peu à bout de souffle dans cette tournée sans fin... Le chanteur s'excusera même de ne plus avoir de voix...

On a hâte d'entendre la suite des aventures du combo! Comment vont-ils gérer le succès et réussir à surpasser ce premier disque incandescent?

PS : On pensait que la reprise du Wicked Games de Chris Isaack à la Cigale était à prendre au second degré mais la récidive au Bataclan nous fait repenser la question... Mais que diable, pourquoi pas Blue Hotel... ;)

mercredi 7 mars 2012

Noel Gallagher au Grand Rex (6/03/12)

Ca fait déjà 3 mois que Noel Gallagher est venu présenté au Casino de Paris son premier effort solo, et le revoilà déjà dans la capitale, au Grand Rex cette fois-ci où on l'on à plaisir à enchaîner une seconde soirée après le concert épique de Wilco la veille...

L'ex-songwriter d'Oasis est un Dieu vivant pour des milliers de fans et le voir sur scène est toujours un évènement! En choisissant de jouer en live la quasi-intégralité de son album avec les High Flying Birds (à l'exception du titre concluant l'album : Stop the Clocks) et en saupoudrant son set de ses meilleurs compositions pour son illustre groupe, Noel tape dans le mil et ravit une assistance comblée!

Ca démarre comme un clin d'oeil à son frère rageur avec la Face B du single Wonderwall de l'époque : "Good to be free"... Pour enchainer avec le très 60's et dansant "Mucky Fingers" époque Don't Believe the Truth... Le concert est lancé, les deux premiers titres de l'album solo peuvent être balancés. Everybody's on the Run, le bien nommé, précède l'hymne Dream on, repris en choeur par une foule aux anges... Ensuite le fabuleux titre 'If I had a Gun' qui rappelle que Noel n'a rien perdu de son talent de compositeur... Très beau...

Toute la soirée sera une succession de titres convaincants et de chansons mythiques de feu Oasis... Les plus belles émotions de cette belle nuit au Grand Rex resteront sans aucun doute cette version acoustique surprenante et magnifique de Supersonic, l'inédit James Bondien 'Freeky Teeth' qui renverse tout sur son passage, le virevoltant Aka... What a life, rappelant l'electro made in 90's avec son son de piano Acid House, ou encore les irresistibles faces B d'Oasis que sont "Talk Tonight" ou "Half the world away".

Le set est quasiment le même que celui du Casino de Paris, à la différence notable que Wonderwall sera remplacé par Whatever! La première fois que j’entendais ce titre formidable en live (une dizaine de concerts des frères Gallagher au compteur...). Une tuerie!

Une soirée en rollercoaster émotionnel! Passionnante et souvent émouvante! C'est ça la musique de Noel Gallagher, un truc viscéral, qui une fois entré dans votre cerveau y reste au chaud un très long moment...

mardi 6 mars 2012

Wilco au Grand Rex (5/3/12)

5 ans d'attente pour enfin revoir la bande de Chicago revenir à Paris. C'est incompréhensible, depuis leur concert au Bataclan en 2007, Wilco n'était pas repassé en France. Et pourtant, ils ont réalisé entre temps 2 ou 3 tournées mondiales triomphantes qui leur auront permis de visiter la planète entière... mais pas le royaume de France...

Certainement la faute à des ventes faméliques en nos contrées et à un désintérêt relatif qui relève de l'inexpliquable et que sur ce blog on ne comprend absolument pas... Quelques critiques auront comparé, en leur temps, le groupe de Jeff Tweedy à un Radiohead américain... On en est pas loin, surtout dans cette envie de surpasser leurs compositions, de les dynamiter et de leurs faire prendre des chemins de traverse...

Mais à la différence de Radiohead, Wilco ose puiser dans des genres très différents et n'a pas de honte à se réapproprier l'intégralité de leur patrimoine musical national : folk, pop, country, gospel, rock indé, rock classique... etc. Ils peuvent, avec une aisance déconcertante, passer d'un "art of almost" expérimental et orchestrant la fusion entre electro, jazz et rock indé à un "Capitol city" d'obédience 50's/soul ou encore à un "Heavy Metal Drummer" calibré rock FM...

Wilco sait tout faire mais avec cohérence et évidence! Et le concert du Grand Rex fut fantastique... Avec le monstrueux "Art of Almost" pour ouvrir les hostilités! Le Grand Rex a tremblé sur ses fondations. Un son énorme, des guitares virevoltantes. Nels Cline, le guitariste lead qui a rejoint le groupe en 2006, est phénoménal. L'un des meilleurs guitaristes de la planète rock actuelle! Ca enchaîne avec le presque garage "I might" pour lancer le subtil et envoûtant "I am trying to break your heart"...

La soirée est lancée sur les chapeaux de roue et on ne redescendra de notre nuage que rarement... Les moments forts de ce show : "Via Chicago" avec ses refrains bruitistes hallucinants (Jeff Tweedy reste imperturbable durant ces instants de rage et de fureur: impressionnant), le génial "Impossible Germany" et ses entrelacements magiques de guitares, "At least that's what you said" et sa seconde partie aventureuse...

Que de grands moments en fait! Jeff Tweedy se déride même quelque peu sur la fin et emporte la mise grâce à son humour fin et décalé... Une belle et grande soirée et on espère ne pas avoir à attendre 5 années supplémentaires avant de revoir ce groupe fantastique revenir en France!

jeudi 1 mars 2012

Chairlift à la Maroquinerie (29/2/12)

Voilà donc le groupe le plus hype du moment (couverture Magic janvier notamment...). Mené par la belle Caroline Polacheck, Chairlift a sorti il y a quelques semaines son très attendu second album "Something". Après avoir vu sa carrière boostée par la reprise d'un de leurs titres via une campagne pub Apple, le trio, devenu duo, n'a eu de cesse de faire saliver la blogosphère mondiale... Leur venue parisienne était donc à ne pas louper pour tous les hipsters...

Résultat des courses, ce fut un concert plutôt plaisant. Bien rythmées et bien cadencées, leurs pop songs électro ont ravi un public conquis... Mais pour ma part, j'ai du mal à adhérer pleinement, faute à un son beaucoup trop années 80 à mon goût... Ah ce son de synthé si reconnaissable, décrié et ringard durant toute la décennie 90, il connait une réhabilitation grandissante depuis... déjà 10 ans (merci Daft Punk qui lança la mode revival eighties dès 2001 avec le très marqué Discovery).

Franchement il y en a marre de ce revival années 80. Ca fait 10 ans que ca dure... On a bien eu quelques mises à jour intéressantes de ce son, d'abord dans le rock (Interpol, Rakes, Editor sur le 1er album...) mais on nous ressert ces influences à toutes les sauces et jusqu'à la nausée... Et difficile de comprendre l'engouement de la presse musicale (conservatisme? Passéisme retro-futuriste aveuglé?)... Stop! Back to the 90's now, it's time!

Bref, bon petit concert tout de même mais avec le talent mélodique du groupe et surtout les qualités vocales exquises de Caroline (quelle technique) on aimerait voir Chairlift plus aventureux et plus expérimental dans sa recherche de sons électroniques tournés vers l'avenir. Ce serait sans aucun doute une vraie tuerie...