mardi 15 juillet 2008

Résurrection apocalyptique de My Bloody Valentine au Zénith

Beck, R.E.M et My Bloody Valentine en 3 soirées successives mémorables... Quelle intensité, quel effroi sensationnel, une cure de jouvence salutaire et enjouée... C'est vraiment une chance inespérée de pouvoir voir le groupe du génialissime Kevin Shields renouer avec le scène après plus de 16 ans d'absence... Les héros fondateurs et frondeurs de la noisy pop et précurseurs du Shoegazing ont eu une telle influence sur le milieu indé qu'ils ont été élevés au statut de Dieux Vivants après la sortie de leur second opus Loveless en 1990... Depuis pas de son, pas d'images et l'arlésienne d'un successeur à la mythique oeuvre...

Une grande attente et une immense inquiétude: comment vont-ils pouvoir reproduire le son démentiel et ultra travaillé de Loveless en live? Comment éviter la bouillie sonore informe et irritante? Et bien comme par magie, après un début tout en douceur, les strates de guitares prennent leur envol et réellement possession de la salle et de nos oreilles... Nous voilà lancé dans un trip supersonic, un trip acide psychédélique... C'est comme planer à vive allure, toujours à la limite mais toujours sous contrôle... Saisissant... C'est vraiment en live que cette musique démoniaque prend toute son ampleur, on est transporté, hapé vers une horizon inconnu, sauvage, excitant et libérateur... Un voyage dans l'inconscient qui garde toute son acuité... On termine par une impro bruitiste tout en larcens qui est à deux doigts de me faire suffoquer et rendre l'âme avant que les baffles du Zénith ne rendent l'âme une première fois sous les assauts puissants des 4 cavaliers de la renaissance...

Un grand soir, un grand retour... Et on se met à rêver désormais d'une fin à la trilogie inachevée...

MRM Crew

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