On l'avait rêvé, la Route du Rock la fait! Après 2 ans de sevrage, on n'était trop content de retourner en festival et encore plus à la Route du Rock! Alors que bon nombre de festivals avaient, cette année encore, jeté l'éponge, les passionnés de la Route du Rock ont relevé le défi de présenter une édition inédite, dite capsule, qui restera dans les annales.
Au lieu du Fort Saint Père usuel depuis une décennie, qui peut accueillir 10 000 personnes jour, le festival s'est déroulé sur 6 journées et dans une version itinérante visitant de nombreux lieux (capacité de 100 à 1000 personnes max). On a eu l'occasion d'aller au Parc de la Briantais la journée, puis dans la cour du Chateau dans Saint Malo intra muros pour 2 jours de bonheur retrouvé!
Le samedi après-midi, la prog était pointue et déroutante avec 2 ovnis electro, d'abord Roméo Poirier qui construit une eletronica exigeante, calme et cérébrale qui vous embarque dans un voyage psychédélique sans ajout de substance externe. Allongé dans un transat on déguste ce trip et on se laisse totalement bercé! Surprenante expérience prolongée par le set génial de Grand Veymont qui aura joué les 2 morceaux de son dernier LP, Persistance et Changement, 20 mn au compteur sur disque pour chaque titre. En mélangeant musique répétitive lancinante et touches organiques (voix, percu, trompette), les 2 artistes nous prennent par la main et nous font voyager loin! Superbe!
Le soir, dans la cour du Chateau, magnifique lieu intemporel, Arthur Satàn et son groupe gagne la palme du concert le plus intense et le plus jouissif. Le 1er LP solo du leader de JC Satàn nous avait déjà enthousiasmé mais sur scène on tombe de notre chaise! Cet artiste au talent immense, fait valser les frontières du psychédélisme et revient à l'essence même du mouvement : le plaisir d'explorer et de libérer son énergie! Waouh, quelle baffe! Leur balade se transforme en une cavalcade rock cramée de 10 mn ou l'énergie sauvage communicative nous balaie! La claque du festival.
Le samedi fut clôturé par la tete d'affiche de cette édition, La Femme. Malgré quelques titres excellents, on se sera un peu ennuyé malgré l'effervescence d'une partie du public. Le groupe ne s'est pas assez renouvelé à notre gout depuis leur très bon 1er disque...
Mention spéciale la veille pour le jeune indie groupe parisien Hoorsees, bercé au son Sarah Records qui nous aura enthousiasmé et à François and the Atlas Mountain qui livra une prestation solide malgré un son pas top (beaucoup trop de bas medium qui plombèrent certains morceaux censés etre plutôt aériens).
Cette édition itinérante en petit comité est une vraie réussite. En continuant à constituer une prog pointue et éclectique, les activistes de le route du Rock on su se renouveler et relever le défi de nous faire rêver à nouveau, merci à eux!
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