jeudi 26 septembre 2013

Neil Halstead à L'Espace B (25/9/13)


L'avantage d'habiter à Paris est de pouvoir passer d'une extrême à l'autre en un temps record tant l'offre de concert est importante. Après le bruit et la fureur de la veille au Point Ephémère avec Fuzz, on a la chance de pouvoir voir dès le lendemain le grand Neil Halstead en toute intimité à L'espace B pour un set solo acoustique parfait!

Cette salle excentrée du 19ième est vraiment indispensable dans le paysage musical parisien. Grâce à une prog totalement libre et souvent ambitieuse on peut à la fois y découvrir de jeunes pousses talentueuses mais qui n'ont pas encore assez de suiveurs (ou de fans FB) pour intéresser des salles un peu plus grandes (mais plus par la taille que la qualité de leur prog...) que d'artistes indé reconnus. On en sait quelque chose en ces lignes puisque l'Espace B a déjà accueilli nos protégés Chinese Robots et Moslyve (à découvrir ici www.mindriotmusic.com) ou d'autres combo que l'on suit attentivement (Marvin, Seventeen at this time, Venera 4...).

Hier soir donc, c'est l'un des plus grands songwriters britanniques, n'ayons pas peur de l'affirmer, qui nous fait l'immense honneur de jouer à Paris, 6 ans après sa dernière sortie... Et la salle ne fait pas le plein , ce qui est tout de même un scandale... Même si l'option assis dans une salle où la scène est basse n'aura pas faciliter la communication entre l'artiste et son public, on aura été dévasté dès les premières notes du spectacle.

Seul en scène et jouant principalement des titres de ses opus solo (dont le dernier sublime Palindrome Hunches) et de Mojave 3 (il aurait été forcément compliqué de jouer en acoustique les morceaux shoegaze de son premier groupe cultissime Slowdive), Neil illumine la salle. Ses superbes compositions prennent une ampleur incroyable dans ce dénuement intégral (on notera seulement une superbe reverb donnant du corps à l’ensemble).

Un grand mélodiste qui réussit à communiquer un sentiment de plénitude, de beauté et d'apaisement... On est pas loin du bonheur. Merci Monsieur Halstead!

A lire également Slowdive en Best Song Ever... et dans le même registre dépouillé Ryan Adams ou en terme de talent Paddy McAloon...

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