mercredi 16 mars 2011

Interpol au Zénith (15/3/11)

Pour la 3ième fois de leur carrière, les new-yorkais d'Interpol prenaient le Zenith de Paris d'assaut pour promouvoir cette fois ci leur quatrième Album sobrement nommé Interpol.

En débarquant à l'improviste en 2002 avec un album d'une force intime, voire claustrophobique, irrésistible, les 4 de NYC avaient frappé un grand coup. En reprenant l'histoire là où l'avait laissée Joy Division 20 ans auparavant, Interpol réussissait la prouesse de reconstruire cette musique noire et intense pour la transposer dans le New-York citadin et apocalyptique de l'après 11 septembre. Joy Division transcendait le Manchester industriel et ouvrier en perdition pour batir les cathédrales sonores post-industrielles. Interpol assimilait ce son, cette rage eructée de manière controlée pour définir le son du revival 80's sauce années 2000.

Le bien nommé Turn on the Bright Lights alternait mélancolie, noirceur et déferlements soniques punkisants. Un album remarquable à écouter dans des endroits confinés et sombre sentant le soufre. Le passage d'Interpol à l'Elysée Montmartre en mars 2003 confirmait tout le bien que l'on pouvait penser du groupe. Un concert hypnotisant et rageur. Une vraie déflagration.

Le second album, Antics, aura déçu. Plus pop, plus ouvert et moins renfermé que le premier, il séduisait les foules et laissait les premiers fans perplexes. De retour en novembre 2004 à l'Elysée Montmartre, Interpol débutait le concert dans la même veine que le disque, sans trop savoir quoi faire... Avant qu'une interruption du concert pour cause de défaillance du batteur ne vienne tout changer. Quelques minutes de flottement plus tard et le groupe réapparaissait dans une rage folle qui devasta son auditoire... Et c'est malheureusement le dernier grand moment vécu avec Interpol en concert...

Suivront un Zenith très décevant en avril 2005 puis un bien meilleur en novembre 2007 pour la promotion du très réussi Our Love to Admire. Un grand et insurpassable premier album, un second décevant et anecdotique, un troisième avec du mieux et quelques perles (Pioneer to the Falls, Rest My Chemistry) et un dernier honorable... En somme, un groupe qui semble avoir eu du mal à digérer le succès et qui a essayé d'adapter son répertoire aux salles toujours plus grandes qu'il devait remplir.

Et autant le dire tout de suite, le concert d'hier était horrible. La faute a une sonorisation odieuse. Il était très difficile de distinguer les instruments dans la bouillie sonore qui nous a été déversée. Le son des guitares était inaudible faute à une reverb trop appuyée rendant le tout brouillon. Il fallait tendre l'oreille pour entendre la voix de Paul Banks et ne parlons même pas de la batterie... La caisse claire faisait un bruit strident désagréable. Seule la basse était bien reglée et d'ailleurs on n'entendait qu'elle et cette monstueuse batterie...

Difficile de prendre le moindre plaisir dans ces conditions. Les musiciens n'en prenaient pas plus que nous et ca se voyait. Ils ont expédié leur set en enchainant les morceaux comme à l'usine et alors que chaque song grandiose que l'on anticipait était massacrée on attendait plus qu'une seule chose : que le supplice prenne fin...

L'un des plus mauvais concerts auquel j'ai assisté ces dernières années! NUL!

Espérons que le résultat soit plus probant à Rock en Seine 2011 (Interpol a été annoncé hier en tête d'affiche avec les Arctic Monkeys, les Foo Fighters de Dave Grohl ou encore The Kills)

6 commentaires:

john the revelator a dit…

c'est l'article qui est une bouillie odieuse .. Certes le son était pas terrible, justement sam à fait un aller retour apres la 1ere chason et paul demandait à monter le son du micro, ok ! Mais le rendu était tout de meme pas si mal, faut arreter d'attendre le summum à chaque fois, ce sont les aléas du direct et le zenith n'en n'est pas a sa premiere bévue ...
Quand à dire que les musiciens ont en quelque sorte baclé leur prestation . No Comment !

MRM a dit…

Merci pour le commentaire. Mais je persiste et signe, le son était indigne de la salle, quand je vois que Massive Attack, les Pixies, Gorillaz ont réussi à avoir dans cette salle un son de grande qualité c'est anormal d'avoir eu à subir une telle médiocrité. Quant à la prestation du groupe, franchement pour les avoir vu un paquet de fois sur scène c'était très loin de leur meilleur niveau... Quant au commentaire sympathique sur la qualité de l'article, je te laisse seul juge...

Danaos a dit…

Mais où donc étiez-vous placés ? J'étais au fond de la fosse, face au chanteur, et après 20 ans de concerts au Zénith, c'est une des meilleures sonorisations que j'y aie jamais entendue... Chaque instrument était d'une clarté limpide.
Un conseil : la prochaine fois, essayez de changer de place

Total true a dit…

D'accord avec l'auteur, le son était vraiment minable de la fosse coté gauche-centre... j'ai du mal à croire que plein centre le son était "limpide"... Mais pourquoi pas après tout, sinon cela veut dire que l'on a vraiment pas la même définition d'un son clean...

Total True a dit…

D'accord avec l'auteur, le son était minable dans la fosse coté gauche-centre. j'ai du mal à croire que le son était "limpide" plein centre, mais pourquoi pas... Sinon ca veut dire que l'on pas du tout la même définition d'un son clean!

Anonyme a dit…

Je confirme, son a chier, c'etait mon cinquième concert d'interpol et franchement le plus décevant quand je repense a mes belles années je me dis qu'en 80 cela aurait fait une bonne émeute mais maintenant on se satisfait d'un tout petit rien le simple fait de pouvoir dire j'y étais semble suffisant
SoyonsClairs comme tous les concerts au zenyth le son était plus que naze j'ai même décroche durant 3 a 4 morceaux pensant a mon boulot du lendemain et pourtant interpole est un groupe que j'affectionne tout particulièrement surtout depuis le set du trabendo, veille de la première partie de u2 (week-end schizo!) Ou la le concert fut en tous points remarquable un vrai grand moment pour conclure soyez fan ou pas mais de grâce restez exigents