vendredi 31 juillet 2009

Best Song Ever (épisode 17): Swallowtail par The Brian Jonestown Massacre

Ce petit parcours musical est vraiment exaltant et pour ce dix septième épisode on va partir encore plus pour un voyage ultime au delà des cimes que Swallowtail nous fait survoler dans une course effrenée, psyché, tout transi d'un frisson de bonheur, d'une béatitude inattendue.

The Brian Jonestown Massacre c'est le symbole de la non soumission au music business, le refus de tout compromis, la volonté de poursuivre une vision propre et authentique de la musique, de sa musique, au risque de rester à jamais oublié. Coute que coute poursuivre son amour de la musique, sa véritable ambition de s'y immerger complètement et de lui donner ce qu'il y a de plus profond en soi.

Je me répète dans les mêmes mots mais j'ai énormément de respect pour ce groupe et son leader démiurgique Anton Newcombe. Voir une telle attitude, un telle intégrité, un tel refus du compromis le plus minime sur l'autel de la marchandisation, c'est devenu de nos jours une totale incongruité, une véritable épopée que l'on ne se lasse de voir sous nos yeux ébahis se prolonger. Il faut absolument jeter un coup d'oeil attentif au documentaire 'DIG' qui raconte le destin opposé des BJM et des Dandy Warhols. Pour tout ceux qui cherchent encore à comprendre ce que 'être rock' signifie encore de nos jours il faut voir DIG.

La song Swallowtail, dont on trouvera une version live magistrale sur l'indispensable compilation Tepid Peppermint Wonderland: A Retrospective, est un bijou de rock psyché qui fusionne shoegazing, noisy rock et psychédélisme pour nous emporter dans un trip phénoménal emmené par des entrelacements de guitares lumineuses.
Un chef d'oeuvre.

A ecouter lors d'une Peel Session en 98: http://www.youtube.com/watch?v=WqP_U6YuiTU
A lire sur ce blog le concert du BJM au Bataclan en 2008 http://mindriotmusic.blogspot.com/2008/07/joel-anton-in-paris.html

Best Song Ever (épisode 16): Mayonaise par The Smashing Pumpkins

On repasse par Chicago pour ce seixième épisode et on revient, une fois n'est pas coutûme, vers le début des années 90 à la rencontre des Smashing Pumpkins et de ce brillant voyage épique: Mayonaise, issue du second album du combo 'Siamese Dream'.

On démarre avec unes superbe intro à deux guitares électriques combinant arpèges et solo avant d'évoluer vers les accords du morceau et une douce et lente montée jusqu'au lancement de l'Ovni, avec une déflagration de guitares saturées. Billy Corgn avait l'habitude de doubler, tripler, quadrupler, quintupler ses prises de guitare, puis de superposer le tout pour obtenir un son massif, lourd et puissant. Compositeur génial (le meilleur songwriter des 90's avec Noel Gallagher), Corgan démontre ici toute l'étendue de son talent oscillant de manière permanente entre subtilité, son massif et devastateur, élans lyriques et toujours une émotion à fleur de peau, ici flagrante.

Un beau et magnifique moment. Emotion quand tu nous tiens, une étape indispensable sur notre chemin.

ainsi qu'une version acoustique à l'ancienne: http://www.youtube.com/watch?v=dDYhqi1_lKo
A lire sur ce blog le concert de reformation en 2007 au Grand Rex: http://mindriotmusic.blogspot.com/2008/05/le-retour-des-smashing-pumpkins.html

Best Song Ever (épisode 15): Hey Hey My My par Neil Young

Nouvel épisode et on poursuit notre chemin avec un Grand artiste dont l'intégrité et le dévouement total à la cause musicale rock reste une référence première Neil Young.
Ce titre Hey Hey My My est la tentative d'expression du coeur même fondateur du mouvement rock. 'it's better to burn out than to fade away' est ici résumé l'essence même du feeling rock. Composée en hommage à Johnny Rotten, le chanteur furieux des Sex Pistols, cette chanson est devenue un hymne, un symbole: 'Rock & Roll will never die'.

Présente deux fois sur l'album 'Rust Never Sleeps', on commence par une version acoustique, Neil Young seul en piste sublime, première plage, avant de terminer l'album par une version électrique furieuse où la guitare semble vouloir faire exploser les baffles. Un grande émotion rock.

jeudi 30 juillet 2009

Best Song Ever (épisode 14): Where is my mind par les Pixies

Le feuilleton continue sur les cimes de la perfection pop avec un combo dont bon nombre de groupes actuels se revendiquent: les Pixies. Kurt Cobain avait plaisir à raconter qu'il n'était en aucun cas original ayant tout piqué aux Pixies. Succès d'estime à la fin des années 80 pour le gang de Boston qui débroussailla le chemin pour Nirvana. Ironie du sort, après 4 albums fabuleux Black Francis dissolvait le groupe avec fracas fin 91, juste avant l'explosion Nirvana à laquelle il aura fortement contribué. Alors on ne leur en voudra pas de cette reformation de 2004 pour tourner sur les gros festivals et récolter les fruits (ils ne s'en cacheront d'ailleurs pas) mérités de leur travail car leurs prestations restent fabuleusement rageuses et explosives, leurs songs formidables et toujours portées en étendard...

Avec ce morceau de bravoure extrait du premier album Surfer Rosa on a là la song rock indé ravageuse par excellence. La grande force, la magie des Pixies réside dans des mélodies limpides jouées sur guitare folk ou Telecaster par Black Francis, accompagnées d'un arrangement tout en harmonie et distorsion hurlante sur Gisbon Les Paul avec bien sûr la voix éructante et si typique de Black Francis (c'est de la rage à l'état le plus pur sur bon nombre de morceaux, un régal...) complétés par la basse ronde et les choeurs charnelles de Kim Deal.

Un groupe indispensable qui prépara le terrain à l'avalanche rock indé des années 90.

A écouter sur Deezer: http://www.deezer.com/fr/#music/result/all/pixies
A voir sur youtube en live: http://www.youtube.com/watch?v=gGXdXcpNsv4
A lire sur ce blog Franck Black en concert à l'élysée montmartre et les Breeders Cigale en 2008:
http://mindriotmusic.blogspot.com/2008/04/happiness-is-warm-gun-breeders-franck.html

mercredi 29 juillet 2009

Best Song Ever (épisode 13): Fake Plastic Trees par Radiohead

On continue pour ce treizième épisode notre revue des groupes indé les plus influents de ces vingt dernières années pour nous concentrer sur le plus emblématique. Les Beatles de la génération adolescente durant les 90's resteront l'un (le?) des groupes phares commercialement et artistiquement des années 90 et 2000.

Au moment d'enregistrer cette chanson pour leur second album 'The Bends', le groupe est déjà à un tournant de sa carrière. Il essaie de survivre au succès écrasant et oppressant de Creep tout en essayant d'évoluer artistiquement vers un rock plus tendu, plus ciselé et créatif et des thèmes plus ouverts sur le monde. La légende raconte que Thom Yorke aurait enregistré sa voix en une prise, juste après avoir assisté à un concert de Jeff Buckley... Et il y a de l'idée au niveau ressenti émotionnel produit par la chanson. On peut aussi entendre les premiers arrangements non conventionnels qui vont devenir la marque de fabrique du groupe.

Encore une fois, ici c'est le voyage émotionnel qui reste et qui transcende le tout. L'apanage des grandes chansons et un moment magique lors de leurs concerts...

et en live à Glasontbury sur you tube: http://www.youtube.com/watch?v=HDS4wOd_o1I

Best Song Ever (épisode 12): Teen Age Riot par Sonic Youth

Sonic Youth, groupe cultissime à l'intégrité artistique toujours aussi solide après trente années de carrière. Un exemple à suivre, une référence ultime, une volonté et un état d'esprit à honorer. Un combo qui mérite le plus grand respect. Ils ont toujours su osciller entre recherche mélodique et bruitiste avant gardistes (non bruitiste n'est pas une insulte!) élaborant une musique rock ambitieuse et sans cesse renouveler. Il n'y qu'à écouter les dernières livraisons du band de New York City (The Eternal ou Rather Ripped) pour se rendre compte qu'ils continuent d'avancer et que leur génie reste intacte, quant à leurs prestations live ce sont toujours des évènements, des expériences sonores.

Teen Age Riot est le morceau d'ouverture de leur légendaire 'Daydream Nation', album qui leur ouvra définitivement les coeurs et les portes du Panthéon du rock. Ca démarre avec une introduction toute en reverb sur un chant lancinant, comme dans un rêve de Kim Gordon, avant que le riff de guitare monumental ne vienne lancer tambours battant un morceau emballant aux aspérités diverses et jubilatoires.

Une titre magistral.

Et à voir en live sur youtube aux eurockeenes 2005 :
A lire sur ce blog Thurston Moore en solo: http://mindriotmusic.blogspot.com/2008/04/thurston-moore.html

Best Song Ever (épisode 11): Via Chicago par Wilco

Wilco, groupe en provenance de cette très chère windy city Chicago. Comment les présenter en quelques mots? On peut dire qu'ils sont le pendant américain de Radiohead. Ils ont la même démarche expérimentale autour de la recherche de la mélodie parfaite avec comme différence des racines blues, folk, country, rock indé US constituant le creuset de leur inspiration protéiforme, authentique et juste géniale.

Extraite de Summerteeth (99), cette fabuleuse chanson s'articule autour d'une mélodie simple et la encore tellement évidente. Les arrangements commencent à se faire dissonnants, décalés mais toujours à propos (en live les dernières versions vont même bien plus loin avec un déferlement de percussion dantesque au milieu du morceau d'où émerge finalement cette mélodie limpide...). Cette démarche aventureuse et oh combien salvatrice sera poussée encore plus loin sur les deux albums suivants acclamés par la critique que sont Yankee Hotel Foxtrot et A Ghost is born, deux réussites éblouissantes pour tout amateur de rock audacieux et créatif.

Cette song me donne des frissons à chaque écoute, tout y est magnifique, c'est poignant et émotionnellement très intense. Définitivement une song importante de notre quête.

mardi 28 juillet 2009

Best Song Ever (épisode 10): Like a Rolling Stone par Bob Dylan

Pour ce dixième épisode on s'attaque à un véritable monument, une chanson qui eut une influence considérable sur des milliers de musiciens. L'éminent Magazine américain Rolling Stone ayant même classé cette chanson 'meilleure chanson de tous les temps'.

Sortie en 65 et introduction dantesque à son légendaire album 'Highway 61 Revisited', enregistrée entre deux autres monuments définitifs: Bringing it all Back Home et Blonde on Blonde (quelle période insensée...), on part pour une chevauchée sauvage de plus de 6 minutes à travers les étendues américaines au son du rock naissant et de la conversion récente de Dylan, ce dieu du folk acoustique, à la perverse électricité démoniaque du blues et du rock. L'utilisation de l'orgue Hammond est assez neuve pour l'époque et apporte à la déflagration de sons un côté aérien salvateur.

Tout dans cet enregistrement appartient à la légende, un must absolu.

A voir sur youtube une version live d'époque bluffante

lundi 27 juillet 2009

Peter Doherty à Fourvière

Et oui il est venu, pas de prison, ni d'eurostar bloqué sous le tunnel ou de pub surchauffé cette fois pour empêcher la venue du bon Pete. Toujours aussi classe destroy avec son costard, un poil débraillé et son traditionnel chapeau le sieur Doherty débarque sur scène seul avec sa guitare folk amplifiée par un ampli Vox AC 30 posé négligemment sur l'Union Jack.

Doherty seul (ou presque avec la présence un brin surréaliste de deux danseuses classiques sur certains morceaux) devant une montagne de fans à fourvière il fallait oser. Dans ce lieu magique à l'acoustique parfaite c'est finalement une brillante idée. Une heure et quart de concert où l'artiste vient piocher dans l'ensemble de son répertoire en solo, avec les Libertines et les Baby Shambles. Au delà du caractère sulfureux et scandaleux qui entoure en permanence le chanteur, ce genre de prestation vient nous rappeler de manière évidente quel auteur/compositeur de talent il peut être, complètement dénudées les mélodies accrocheuses de ses chansons prennent toute leur ampleur et révèlent leur évidente beauté.
Pêle mêle on retiendra quelques grands moments comme What a Waster, le premier single des Libertines, Music when the lights go out (second album des Libertines bien que ce fut l'une des premières chansons écrites par le duo Barat/Doherty), Down in Albion, Delivery, You talk, Killimangiro, Fuck Forever des Babyshambles ou encore Arcadie et the Last of the english roses de l'album solo et bien entendu la reprise de Billie Jean, offerte miraculeusement à l'assistance (tout ceci est bien entendu visible sur youtube).

Encore un belle et inoubliable soirée à Fourvière.

A lire sur ce blog les concerts parisiens avortés en 2008: http://mindriotmusic.blogspot.com/2008/06/doherty-lose-darc-chaos.html

Best Song Ever (épisode 9): Live Forever par Oasis

Là encore c'est du lourd, la première grande chanson d'un groupe énorme, song qui lança la carrière du gang de lads de Manchester. La légende raconte que lorsque Noel Gallagher joua cette chanson aux autres membres du groupe de son frangin, Rain, qu'il venait de rejoindre, Bonehead, le second guitariste, se mit à pleurer devant telle beauté... Les quatre rescapés de Rain donnèrent sans broncher les rênes du groupe au génial frère Gallagher qui, ils l'avaient compris, allait les emmener vers les sommets.

Issue d'un premier album époustouflant (Definitely Maybe), Live Forever est le premier grand hymne qui rapprocha Noel de ses idoles absolues de Liverpool, et la première d'une grande série d'enormes chansons pop qui sont rentrées dans la légende. Certainement le songwriter le plus doué des 90's avec Billy Corgan (qui s'est quelque peu perdu depuis) Sieur Gallagher réussit ici à créer la magie d'une chanson intemporelle avec des accords simples et connus de tous. C'est ça le génie des grands artistes que de faire de l'éternel avec de simples ingrédients.

Une grande émotion parsème chaque écoute de ce fabuleux titre qui se termine par un solo de guitare au diapason de l'ensemble qui finit de nous transporter loin de ces fades contrées... C'est beau.

A voir sur youtube une version acoustique restée dans les annales pour l'émission de MTV Most Wanted:

samedi 25 juillet 2009

Jamie Cullum & Sophie Hunger à Fourvière (23/07/09)

Et bien voilà une superbe soirée. Une belle et surprenante découverte suivie d'une confirmation d'un talent scénique qui a peu d'équivalent. Encore une fois je me répète, mais quel plaisir de se retrouver dans ce lieu magique et lorsque l'on voit de tels artistes y provoquer des sensations euphorisantes intenses ca devient l'extase.

Ca commence par la suissesse Sophie Hunger qui vient de publier un premier album encensé par la critique et il faut dire qu'il y a de quoi. Une voix puissante qui reussit à rester tout en subtilité, un éventail d'atmosphères passant de l'acoustique d'un piano à un déferlement de guitares striées rappelant l'époque bénite de The Bends de Radiohead, on est subjugué par autant de talent, d'énergie et de don de soi... On sera gratifié d'une belle version détournée du 'Le vent l'emportera' de Noir Désir ainsi que d'un clin d'oeil au King of Pop et 'Man in the Mirror' solo piano... Une grande artiste est née...

Par encore remis de ces émotions fortes que le showman Jamie Cullum entre en scène pour embraser le vieux théatre antique deux heures durant. Ce type là a tout, la voix, le talent, la décontraction des gens heureux de communiquer leur bonheur de la musique. L'un des meilleurs concerts de l'année, loin s'en faut, et certainement l'un de ceux où je me suis le plus amusé depuis fort longtemps... On a tout eu, même une improvisation unplugged et à capella du groupe en plein milieu de la fosse, incroyable...! Après deux heures de folie, de bonds dans tous les sens, de communication d'un plaisir formidable il réussit l'exploit de nous faire tous chavirer par une reprise solo piano du grand 'High and Dry' de Radiohead auquel il apporte une émotion à fleur de peau qui me donna des frissons... D'une grande beauté...

MRM Crew
Jamie Cullum sur youtube:

Best Song Ever (épisode 8): Come As You Are par Nirvana

Back to the early 90's pour ce huitième épisode avec les fers de lance du son de Seattle qui, de part leur succès mondial aussi fulgurant que phénoménal, allèrent allumer les feux de la rampe autour de la ville de Jimi Hendrix et permettre à une génération bénie de groupes de surfer sur la vague (Soundgarden, Alice in Chains, Pearl Jam... etc).

Avec Kurt Cobain and consorts on reste dans cette énergie brute des débuts. Cobain écrivait des pop songs parfaites dynamitées sur l'autel de la six cordes rugissante et dissonante à la Sonic Youth avec le saupoudrage moments lents et rage éructée à la Pixies (deux influences majeures du groupe).

Ici, cet alliage atteint des sommets, on assiste médusé au décollage d'un groupe légendaire. Symbole de l'osmose du combo ca démarre par une basse lancinante de Novoselic sur un phrasé accrocheur et tellement swing, arrive ensuite la voix de l'ange blond sur une mélodie vocale au diapason, le tout recouvert de la batterie d'un Dave Grohl énorme qui prend l'espace pour mieux le restituer à ces deux acolytes (et ainsi les mettre superbement en valeur) au fur et à mesure des montées, redescentes avant l'explosion sonique. Une leçon digne des grand Bonham ou Moon...

Superbement jouissif...

vendredi 24 juillet 2009

Best Song Ever (épisode 7): Blue Suede Shoes par Elvis Presley


Well it's one for the Money, Two for the Show...


Un autre monument du rock pour ce septième épisode. On revient à l'origine même du rock, là où tout à commencé, là où l'étincelle a été lancée par un jeune homme de dix huit ans qui allait devenir le passeur, le déclencheur, l'homme providentiel du mouvement rock. Il y a eu un avant et un après premier album éponyme d'Elvis. Après quelques 45 tours ébouffirants pour Sun Records et le légendaire Sam Phillips qui l'enregistra, le futur King grave son premier album chez RCA dont l'ouverture est scellée par ce monumental 'Blue Suede Shoes'.

L'essence même du rock. Elvis insuffle dans ce morceau de rythm n' blues de Carl Perkins une énergie nouvelle, un souffle incandescent encore jamais gravé sur sillon. Il y a tout: le swing, le rythme syncopé, l'intonation, le charisme, l'incandescence et même le solo de guitare électrique. Le Rock vient de naitre et bouleversera à jamais les décennies suivantes...

Ce qui marque ici c'est l'energie, le feeling transmis. On touche là le coeur du rock et ca parait tellement évident. Grandissimement éloquent. Ca fait un paquet d'années que j'ai également des Blue Suede Shoes (version Adidas puis Puma, modernité oblige...) et à chaque fois je pense à cette song intemporelle et je fais partie du truc...

A écouter sur Deezer et un album à avoir absolument dans sa discothèque
http://www-v3.deezer.com/fr/#music/result/all/presley

mercredi 22 juillet 2009

Best Song Ever (épisode 6): I Fought the Law par The Clash

On reste dans l'esprit des pionniers à la recherche du frisson originel avec ce sixième épisode consacré au mythique et bien nommé 'I fought the law' repris par The Clash.

Initialement écrite par Sonny Curtis en 1959, cette song sent bon le rock and roll des débuts. Les Clash apportent une rage décadente, une énergie brute qui vient des tripes assez bluffante. Ils réinventent la chanson, se la réapproprient pour finalement la transcender. Le propos est complètement celui du mouvement punk naissant de l'époque qui n' a pour d'autre objectif que de donner un grand coup dans la fourmilière, sans se soucier du lendemain, on verra bien...

Ce qui sidère ici c'est une nouvelle fois la simplicité associée à une authenticité profonde et à une énergie nouvelle, communicative et fédératrice... En somme un grand moment de pur rock and roll, sur cette chanson, comme sur le reste de leur premier album éponyme absolument magistral, The Clash retrouve la fougue, l'envie et l'enthousiasme des débuts du rock. Le même esprit que celui du Elvis des Sun Sessions ou des premiers enregistrements pour RCA.

Des enregistrements avec une âme...

MRM Crew.

A voir un live sur youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=16u0wwCfoJ4
ou sur Deezer:

mardi 21 juillet 2009

Best Song Ever (épisode 5): Strawberry Fields Forever par The Beatles

Comment ne pas continuer notre exploration sans passer par la case Beatles... Impossible, et encore plus difficile de détacher une song de leur fabuleux répertoire. On le sait, ils ont quasimment poser les jalons de la pop musique dans les années 60 et leur oeuvre toute entière reste un chef d'oeuvre que tout mélomane averti collectionnera avec passion pour encore un paquet de décennies.

Issue du Magical Mystery Tour, Strawberry Fields Forever se détache par son caractère rêveur, tout en apesanteur, orchestré autour d'une batterie avant gardiste pour l'époque (le son, la syncope, tout est en avance). Les arrangements de cordes et d'instruments à vent sont légers, aériens et apportent une conotation médiévale détonnante. La voix endormie de John nous plonge dans un léger sommeil songeur avant ne nous faire plonger avec elle dans un trou d'air pour mieux nous faire planer au dessus de ces champs de fraise stellaires. Et le retour de bâton instrumental relevant et cloturant le morceau est inattendu et salvateur dans son approche libre et éclatante.

Superbe tout simplement.

MRM Crew

A voir sur youtube une fabuleuse reprise par Ben Harper

lundi 20 juillet 2009

Best Song Ever (épisode 4): There She Goes par The La's

Pour cet épisode 4 on touche là au sublime. L'essence même de la beauté pop intemporelle. Ce Lee Mavers est un véritable génie, cette chanson est tout simplement sublime. D'une simplicité déconcertante, mais c'est bien l'apanage des génies de réussir à toucher la perfection avec des accords basiques, cette chanson reste scotchée à votre cerveau dès la première écoute.

Cette song est comme une drogue dure, on l'entend, on la laisse respirer entre nos oreilles et l'addiction est immédiate, on ne peut plus s'en passer. D'ailleurs, de manière assez ironique (peut-être même cynique) Lee Mavers a, certainement, écrit sur un refrain, une tonalité, une mélodie des plus suaves et purs la chanson définitive sur l'héroine (lire les paroles entre les lignes...).

Mélodie venue d'ailleurs, elle sublime ce premier et unique album éponyme d'un groupe qui aurait dû être le digne sucesseur des Beatles si son leader lunaire, tel un Syd Barrett version 90's, n'avait pas décidé de ne plus rien enregistrer après l'épreuve terrible de ce premier album interminable qui ne restituait pas selon lui l'essence même des mélodies qu'il composait (voir le post sur ce blog concernant l'album). Une écoute immédiate de l'album est indispensable sous peine de passer à coté d'un des plus beaux joyaux de la pop

MRM Crew

A lire également sur ce même blog
Et à voir chez Letterman on youtube:

dimanche 19 juillet 2009

Best Song Ever (épisode 3): Undone (The Sweater Song) par Weezer

Suite de notre quête avec cette fois-ci un détour vers la plus pure indie power pop song de ces 20 dernières années. Issue du premier album de Weezer, communément appelé The Blue Album par les fans (album éponyme avec une pochette bleue), ca débute par un break de batterie laid back qui donne le ton, puis suit un arpège lascif, aérien et hypnotique sur lequel on peut entendre une conversation ultra superficielle à l'américaine, typique, avant que ne soit lancée la song et ne débarque le refrain power pop ultime.

C'est frais, c'est jouissif, avec ce son typiquement indie 90's, les choeurs un peu bancales et sonnant presque faux sont du coup superbes, les relances de soli de guitare entrainantes et le final furieux sous fond de 'ouh ouh' sous acide jubilatoire... Une grande et magnifique indie pop song.

D'ailleurs tout l'album est excellent, on se rappelle du clip ultra fun de Buddy Holly avec sa repique 50's d'Happy Days. On tombe sur une chanson coup de coeur avec 'In the Garage' et on termine avec l'épique 'Only in Dreams'. Un excellent album, sans prétention, qui dans son genre restera dans les annales.

MRM Crew
A écouter sur Deezer

vendredi 17 juillet 2009

Best Song Ever (épisode 2): Hooch par les Melvins


On reste dans le lourd et dévastateur pour ce second épisode de la Best Song Ever en faisant un détour par la song d'introduction du mythique Houdini des Melvins. Datant de 93 ce fantastique album sombre, pesant et hanté s'ouvre par cet Hooch déstructeur basé sur un riff simple, puissant tout en sacade blues-esque avant de s'envoler sur un refain d'une suite d'accords séminaux qui portent la voix rauque, grave et imposante de King Buzzo, qui symbolise à lui seul le rock indé stoner dont les Melvins auront été les précurseurs.


Ici on prend une baffe, puis une autre, puis des allers retours sur le refrain. C'est lourd, c'est abysal et ca vous emporte complètement telle la vague inattendue qui vous soulève, vous transporte avant de vous fracasser contre les rochers du bord de mer. En live c'est énorme (vécue et approuvée lors de la récente prestation des ces légendes de l'underground à l'élysée montmartre le 11/09/08) et la jouissance regressive et primale ressentie devrait être reconnue d'utilité publique.

La chanson a été produite par The Melvins & Kurt Cobain qui jouera de la guitare et même de la batterie sur certains morceaux de l'historique Houdini.

MRM Crew


A lire sur ce blog le concert à l'élysée montmartre en 2008:

lundi 13 juillet 2009

The Warlocks à la Maroquinerie (10/7/09)

Et voilà, encore un groupe culte énorme d'une intégrité flagrante, qui défend son idée d'un rock psychédélique cramé avec classe et élégance, qui mériterait une plus large audience. La Maroquinerie (salle claustrophobique et rock par excellence que j'adore) était pleine et l'enthousiasme débordant et acharné des quelques 200 convives faisait plaisir à voir. Je me délecte encore de cette ambiance enthousiaste et chaleureuse.

Les Warlocks surefent sur les vagues psyché, psychotropes, d'un rock sombre qui exploite la face ultime du blues rock des origines, comme le petit frère caché du rock traditionnel qui vécut et grandit avec l'appui d'un cercle resserré de musiciens, loin des frasques et de la médiatisation de son frangin dépouillé et perverti par l'exposition médiatique... Au sein de cette fratrie occulte, les Warlocks partagent la table avec les grandioses Brian Jonestown Massacre, les fabuleux Black Rebel Mortorcycle Club (il est d'ailleurs saisissant de constater à quel point tous ces groupes gravitent, ou ont gravité, autour des BJM et du Roi lunaire Anton Newcombe...) et ont pour cousins plus agés les Jesus and Mary Chain et autres mystico mystiques My Bloody Valentine.

C'est planant, souvent puissant et presque toujours groovy. C'est sombre et explore la face cachée du rock tout en gardant cette lueur d'espoir qui rend le voyage risqué, constamment au bord du précipice (mais pour mieux le contempler), mais tellement euphorisant et libérateur...

Avec Surgery, les Warlocks avaient pourtant offert un album d'une beauté sombre et lumineuse incomparable et n'avaient reçu à l'époque toute l'attention qu'ils méritaient... Amis rockeurs avides d'authenticité et de retour à la basique pulsion du rock allez prêter une oreille attentive aux sublimissimes Warlocks.

MRM Crew

A écouter ici:

vendredi 10 juillet 2009

Best Song Ever (épisode 1): Ugly in the Morning par Faith No More

Nouvelle Rubrique en ces colonnes, the Best Song Ever, où la revue d'une chanson cultissime, encore accrochée au firmament des chansons bénies des Dieux ou tout simplement oubliée...

Et on frappe un gros coup avec l'inauguration de ce nouveau rendez-vous par le mythique 'Ugly in the morning' de Faith No More. Bien placée en 8ième position de l'album 'King for a Day, Fool for a Lifetime' de 95, cette chanson au gôut fusion de l'époque commence par des petits aprèges sympathiques sur le couplet pour littéralement exploser nos oreilles sur le refrain avec une puissance sidérante. 'Dont look at me I'm ugly in the morning' éructe Mike Patton sur le refrain avec un chant qui rentre littéralement en transe et nous emporte inexorablement dans sa chute vertigineuse par sa puissance et sa conviction qui vous donne la chair de poule... C'est puissant, innattendu et complètement jubilatoire, un bon trip régressif et primaire qui vient des entrailles et vous interpelle par sa vérité... On est bluffé, on en redemande et l'on est exaucé de par la succession sur l'album d'un tryptique dantesque et hétéroclite Digging the Grave- Take this Bottle - King for a Day qui représente de la meilleure manière le talent polyphorme de ce groupe capable de tout jouer.

C'est sûr, le rendez-vous de Rock en Seine va être grand...

MRM Crew

PS: chanson à écouter sur Deezer: http://www.deezer.com/fr#music/result/all/faith no more et un live de 95 sur youtube: http://www.youtube.com/watch?v=g-pDUGIyd9Y

lundi 6 juillet 2009

Blur à Fourvière

L'évènement de ce début d'été s'est produit hier soir au Théâtre Antique de Fourvière avec le seul concert en France, et même seul concert en dehors du Royaume-Uni, pour la reformation du Blur historique avec le retour du guitariste honni Graham Coxon. Damon Albarn est lui aussi tombé amoureux de ce lieu magique chargé d'histoire puisqu'il y revient pour la troisième année consécutive après le fabuleux concert de The Good, The Bad and the Queen (l'un des tous meilleurs spectacles auquel il m'ait été donné d'assister dans cet antre romaine millénaire) et la présentation de son label de musique d'obédience africaine l'année dernière.

Damon adore ce lieu magique à l'acoustique parfaite et on ne peut que le comprendre. Je me répète, mais Fourvière c'est de loin, pour moi, le meilleur endroit pour assister à une perfomance sonore. Plus que l'acoustique sublime, un décor d'une beauté ancestrale, c'est bien l'âme de ce lieu béni des dieux qui attire l'attention.

Dans un théatre survolté, Blur a réussi une belle performance en présentant chaque moment de sa carrière, se permettant même de délaisser le pourtant sublime dernier album paru (Think Tank en 2003) dont le seul single initial ' Out of Time' fut joué. Je l'avoue sans peine, je n'étais pas un grand fan de leurs premiers albums et jusqu'à 'The Great Escape' je ne prêtais qu'une oreille attentive au groupe préférant, dans la stupide gué-guerre britpopesque Blur Vs. Oasis, me ranger du côté des branleurs de Manchester. Et c'est vraiment la sortie du baré rock indé album éponyme de 97 qui changea la donne. J'avais été renversé par leur remise en cause complète et l'accent déluré, dissonant porté aux arrangements des chansons. Une extase hallucinée qui se prolongea avec l'album '13' et trouva finalement des débouchés world electro sur le fabuleux 'Think Tank' surlequel Coxon n'enregistra qu'une chanson. Une belle leçon de remise en cause permanente et de tentative d'exploration au seul but de faire avancer sa musique. J'ai vraiment beaucoup de respect pour ces musiciens et bien entendu Mister Albarn, touche à tout de génie qui excelle dans chacune de ses aventures (Gorillaz, The Good the Bad and the Queen, etc...) et le brillant guitariste Graham Coxon, aperçu récemment au Bataclan aux côtés de Pete Doherty.

Au final, une belle réussite et une grande mise en relief de l'évolution du groupe, même si en fan transi de la seconde partie du parcours j'aurai aimé que l'on s'attarde un peu plus sur cette partie du chemin (mais les sessions du Bataclan et de l'Olympia de 2003 m'avaient comblé à l'époque). Petit bémol, la guitare de Coxon était un peu trop mixée en retrait à mon goût, mais on va pas chipoter, c'était déjà beau de se retrouver dans ce lieu magique pour voir revivre les compos d'un groupe de légende.

MRM Crew

Definitely Off the Wall

Tout à été dit sur la carrière du King of Pop. Bien qu'il était déjà mort musicalement depuis 91 et la sortie de son dernier grand disque, c'est avec une grande et sincère émotion que nous souhaitons rendre hommage à M. Jackson. Comme pour de nombreuses personnes, sa disparition signifie d'abord la perte d'une partie de notre jeunesse, ils nous à accompagner musicalement pendant cette période et a su synthétiser, stigmatiser son époque, jusque dans ses plus déstructeurs excès...

MRM Mister Jackson top 10:

1. Man in the Mirror (Bad)
2. Rock with you (Off the Wall)
3. The Girl is Mine (With Paul Mc Cartney, Thriller)
4. Off The Wall (Off the Wall)
5. Remember the time (Dangerous)
6. Billie Jean (Thriller)
7. Bad (Bad)
8. She drives me Wild (Dangerous)
9. Blame it on the Boogie (The Jacksons)
10. Liberian Girl (Bad)

Rest in Peace.

MRM Crew