mercredi 25 juin 2008

Aubert la fin d'un Tour sur lui-même renversant

Jean-Louis Aubert a donc terminé une année de tournée solo acoustique au Palais des Sports de Paris, à deux pas de chez moi pour un premier concert de quartier pour ma part, émouvant... Pendant presque 3 heures ce fut un plaisir intense et goguenard de revivre les 30 ans de carrières de M. Rock en France... Une visite chronologique avec un tas d'anecdotes racontées par un Jean-Louis en grande forme, présent et heureux de refaire le chemin avec nous... Un peu comme une soirée diapo entre pôtes, sauf que là c'est un pan de notre histoire, de nos souvenirs communs qui remontent à la surface et nous rappellent à leurs bons souvenirs... Un paquet d'images reviennent instinctivement en tête, une déferlante d'émotions... C'est ça le pouvoir ultime de la musique, elle arrête le temps, elle le rafraichît, et tend à lui rendre son essence originelle...
Ce type a beaucoup d'humour, il sait prendre du recul et rire de lui-même, la marque des seigneurs... On débute bien entendu par l'époque Téléphone pour une revisite accentuée sur le premier album du groupe que JLA dit être son préféré: 'Métro c'est trop', 'la bombe humain'e et quelques titres oubliés qui nous rappellent l'intensité narrative du rock and roll qui tente à chaque période de raconter l'aliénation de son époque... Techniquement c'est époustouflant, JLA ultilise des pédales de sampling et construit en live des boucles de guitares, de percussions, de piano qu'il superpose en direct pour donner naissance à un morceau entier que l'on dirait jouer par un groupe au complet... C'est une vision et une maîtrise assez incroyable... Du grand art... en complète adéquation avec son temps, la maitrise d'une technique de l'époque...

Les titres qui ressortent du lot et mettent le Palais des Sports en feu (où Téléphone joua en début de carrière comme de nombreux groupes au début du Rock & Roll en France) sont les plus connus: 'Temps à nouveau', 'ça c'est vraiment toi', 'New-york avec toi', Locataire (avec une rythmique de ouf), 'Un autre monde'... etc. Et un 'Voilà c'est fini' pour lequel JLA à du tenter de débuter à 4 reprises (sous les huées du public qui l'obligèrent à commencer des titres supplémentaires) pour finalement l'imposer et clore le show et une année de tournée originale et revigorante pour un artiste qui restera au Panthéon du Rock français.

MRM Crew

lundi 16 juin 2008

Delirium by Lys Last Stand


Delirium is extracted from 'Les Beaux Jours du Combat' the second LP produced and written by Lys Last Stand.

It is a kind of free jazzy electronic song. Every tracks of the song were recorded live using a key board connected to the software Reason... It begun with the free jazz drums beats and all the other tracks were played one after the other in a free improvisation inspired by the drums...

A very intense and prowerful experience summarizing the whole spirit of the 'Les Beaux Jours du Combat'. Indeed after a debut LP and EP entirely structured on computer with a hard work done on cutting, copying and pasting elements to eventually form a song, Lys Last Stand decided to come back to the organic feeling that could also bring the electronic music experience...

An album to discover, enjoy and listen to without prejudice...

You can download the song (and others) under under Creative Commons (Attribution-NonCommercial-ShareAlike France 2.0) on: http://www.archive.org/search.php?query=creator:%22Lys%20Last%20Stand%22

You can also listen to the entire LP on last.fm: http://www.last.fm/music/Lys+Last+Stand/Les+Beaux+Jours+du+Combat

MRM Crew

samedi 14 juin 2008

Les Beatles de notre génération

Radiohead était donc à Paris les 9 et 10 juin pour la tournée d'In Rainbows le déjà septième album des Oxfordiens... Quelle impatience, 5 longues années d'attente avant de les retrouver, de se retrouver... Plus de 6 mois après avoir réussi l'exploit de décrocher plusieurs tickets pour les deux soirées (et oui au tarif d'une fois tous les 5 ans il faut en profiter...) on part mater un match consternant dans un kebab en face de Bercy avant de s'engouffrer dans le temple... Une entrée en matière tranquille avec 'All I need' qui donne en fait le thème de la soirée, plutôt apaisant avec quelques pics d'extase transcendentaux... On est porté, heureux d'être là mais par rapport à Bercy et aux Eurockèennes 2003 l'impression est un peu confuse... Il manque la petite étincelle qui aurait dû mettre Bercy à feu et à sang... Du Haut niveau mais sous contrôle... Peut-être du à un set-list moins cohérent... On attends toujours l'impossible des meilleurs d'entre-nous...Et si c'était juste la volonté du groupe d'offrir deux soirées différentes au public parisien?

Wah, Wah , Waouh... Si lundi etait le concert intimiste, mardi c'était le concert 'prends ca dans ta gueule'... Vraiment un pure hallucination, une niveau de transe partagé par 18 000 personnes et une arène en ébullition... ENORME... Un concert commencé pied au plancher cette fois et Thom Yorke qui annonce la couleur en rentrant sur scene avec un fute rouge: Ce soir ca va saigner... En plus par rapport à lundi: les titres qui font la différence: Air bag, Fake Plactic Trees, Just, National Anthem et... Karma Police... C'était peut etre encore plus intense qu'en 2003... Une baffe monumentale... Ce serait excessif (meme si ca a été dit) de dire que c'était 1000 fois mieux que lundi car c'était deja du haut niveau mais hier il y avait le petit supplement d'âme qui a fait la différence (ce qui manquait cruellement aux bleus lundi) et qui vous transporte d'un coup dans une autre dimension, loin, tres loin du sol... J'allai oublié, on a eu aussi droit à une nouvelle chanson... On a écouté avec déléctation une version Cure sous acide d'Optimisitic avec un jeu de lumière tout en rouge digne d'un onirisme Kraftwerkien. Le Groupe est en pleine forme et on sent une véritable osmose et un plaisir enivrant de faire chavirer le paquebot Bercy. Colin est au sommet sur 'There There' et nous balance un basse chaloupée qui berce et transcende le morceau, la section Ryhtmique basse-batterie sur Airbag est juste démentielle et rappelle les saccades drum n'bass originaires des mid 90's. Ce pouvoir rythmique éléctro trouve toute sa démesure sur 'National Anthem' où l'on se surprend à danser comme un maniaque sous acide dans une rave party... Saisissant... Les basses de 'The Gloaming' ont retenti presque comme à Belfort en 2003, presque car les battements de basse introductifs du morceau par la sono ultra-puissante de Belfort m'avaient presque arraché le coeur et Ed s'est lançé à la fin du morceau dans un sample-trip drum n bass (encore une fois... Décidemment cette musique m'obsède...) en pur free style... Que du bonheur... Dollars & Cents au milieu du concert symbolise cette tentative de trip hypnotique tentée en ce mardi... 'Fake Plastic Trees' le moment de communion ultime, j'en avais presque les larmes aux yeux. Just comme à l'accoutumé pulvérisa tout sur son passage... Les Beatles de notre génération nous ont tous donné une bonne claque, putain hier soir on se sentait tous extrêmement vivants et survoltés de l'être... Merci les gars...

Le setlist du 10 Juin: 01. 15 Step 02. Bodysnatchers 03. All I Need 04. Airbag 05. Nude 06. Pyramid Song 07. Weird Fishes/Arpeggi 08. The Gloaming 09. Dollars And Cents 10. Faust Arp 11. Videotape 12. Optimistic 13. Just 14. Reckoner 15. Everything In Its Right Place 16. Fake Plastic Trees 17. Jigsaw Falling Into Place Encore1 :18. House of Cards 19. There there 20. Bangers'n Mash 21. The National Anthem 22. How To Disappear Completely Encore2 : 23. Super Collider 24. You And Whose Army ? 25. Karma Police 26. Idioteque

Le setlist du 9 Juin:1) All I Need 2) There There 3) Lucky 4) Bangers'n Mash 5) 15 Step 6) Nude 7) Pyramid Song 8) Arpeggi 9) The Gloaming 10) My Iron Lung11) Faust Arp 12) Videotape 13) Morning Bell 14) Where I End And You Begin 15) Reckoner 16) Everything In Its Right Place 17) Bodysnatchers Rappel 1 (22h50) 18) Exit Music (For A Film) 19) Jigsaw Falling Into Place 20) House Of Cards 21) Paranoid Android
22) Street Spirit Rappel 2 23) Like Spinning plates 24) You and whose Army? 25) Idioteque
Ps: Jonny et Thom viennent de livrer un reprise acoustique de 'The Rip' l'un des morceaux phares du dernier Portishead... à voir absolument:http://www.radiohead.fr/Reprise-de-Portishead et à voir également Prince reprenant Creep à Coachella: http://www.youtube.com/watch?v=54GtS3FvgXU

dimanche 8 juin 2008

Isobel Campbell & Mark Lanegan

Qu'est ce que ça fait du bien de vivre un tel moment de musique... A la Cigale, devant une salle à moitié pleine, quelle honte, mais ultra-enthousiaste, Isobel Campbell (ex-Belle et Sebastien) et Mark Lanegan (ex-Screaming Trees et intermittent chez les incomparables Queens of the Stone Age) nous ont servi un blues-rock sudiste matiné de folk et de rythm & blues version années 30 d'une délicieuse félicité...
L'atmosphère était la leur, ils ont su recréer leur petit monde intemporel, doux, charmeur, poétique avec cette pointe de profondeur qu'apporte la voix intense de Lanegan que vient caresser délicatement la voix fragile et tendre de Campbell...

Quel duo, quelles belles chansons (presque toutes écrites, produites et arrangées par la belle Isobel et magnifiées par la présence, la superbe de Lanegan)... Un mariage de contraires cohérent, tellement évident... On ressort de cette heure et demie de musique avec le sourire béat des gens qui ont ressenti un pur plaisir apaisant, convivial... Une soirée de beauté... Un disque à courrir acheter et à se passer à la campagne, au soleil, couché sur une chaise longue...

MRM Crew

samedi 7 juin 2008

The La's

En avril est sortie une version deluxe du seul album des La's (déjà sorti en 1991, le temps passe vite)... Et de manière scandaleuse cette merveille n'est même pas disponible en France, il faut se la procurer en import (merci Virgin)...

Sur cette ré-édition on trouve en CD2 la légendaire version de l'album enregistrée par Mike Hedges, dont Lee Mavers, le leader funambule cosmique de The La's, détruisa le Master... La version remasterisée l'a donc été à partir d'une cassette de l'ingénieur du son dont il fut le seul détenteur pendant presque 20 ans... Tous les acteurs de l'époque ont toujours considéré, ces enregistrements avec hedges comme les plus proches, les plus authentiques tentatives de mettre sur bande tout le génie de Lee Mavers... Mavers avait décidé après une ultime changement d'humeur que l'album entier devait être refait (prétextant, selon Hedges, un changement de polarisation des pôles qui avait par essence dépolarisé les bandes...Euh...). Après de longs mois de re-recording avec plusieurs producteurs, le label sur les nerfs décida de se passer du contentement de Mavers et demanda à Steve Lillywhite de terminer le mixage des sessions qu'il avait entrepris avec le groupe... Bien sûr Mavers détesta et recommanda aux fans de ne pas acheter l'album qui ne rendait pas le côté organique des chansons... Une écoute des BBC sessions sorties en 2006 tendent à confirmer, même si la version commercialisée de l'album est déjà excellente... L'album de Mike Hedges est juste sublime...

Ces quelques chansons des La's forment l'une des plus pures et émotionnellement intenses pop tentatives de tous les temps... Ce Groupe de Liverpool atteint ici les sommets respirés seulement avant eux par les Fab Fours... Une beauté irrationnelle, saisissante... Pure, la perfection n'est ici pas loin... Toutes les chansons sont grandes mais certaines sont juste parmi les plus exceptionnelles jamais écrites... On pense ici évidemment à la pop song définitive 'There She Goes'... Rien à dire juste à écouter et apprécié...

18 ans pour pouvoir écouter la version Mike Hedges et son enthousiasme déroutant... Et depuis Mavers n'a rien sorti... Un génie perdu, comme avant lui Syd Barrett et tant d'autres... Ces surhumains n'ont pas résisté à leur condition exceptionnelle et se sont éloignés de nos contrées plates et banales... Espérons revoir, juste pour un album le leader de ce qui aurait dû être le plus grand groupe de pop de tous les temps...

MRM Crew

vendredi 6 juin 2008

Doherty Lose & Darc Chaos

Ben voilà, encore une fois raté... Après une première annulation en avril dernier pour cause d'emprisonnement impromptu on a encore eu droit à une annulation in extremis du premier concert officiel de Sir Doherty en solo acoustique à Paris, au Grand Rex... Et qu'est ce que l'on a tous pu le maudire le vieux Pete, car personne dans la salle ne voulait croire que son retard était dû à une négligence de la SNCF... Et quelle surprise de lire dans les journaux ce matin que Pete est resté bloqué plus de 7 heures dans l'Eurostar, n'arrivant à Paris qu'à... 2h15 du matin... Mais forcément en prenant l'Eurostar de 19h c'était un peu tendu tout de même comme timing...

Une soirée spéciale... Et comment ce journaliste du Monde peut-il écrire ce matin que la première partie du concert, assurée ou plutôt déchirée par Daniel Darc, avait donné droit à 30 Minutes lumineuses?!... On croit rêver... Il devait avoir 4 grammes dans le sang pour avoir vu celà... Je qualifierai la prestation de pathétique, Daniel beuglant plus qu'il ne chantait, oubliant les paroles de ses chansons une fois sur deux, partant dans des élucubrations incompréhensibles, et en anglais dans le texte en plus, se lançant dans des improvisations à capella, son guitariste éffaré, héberlué devant tant d'inconstance, ne pouvant suivre... Un bout de Heart Break Hotel enchainé sur un bout du Rude Boy des Clash... Du grand n'importe quoi, comme cette soirée... Tout au plus le concert avait quelque chose de poignant... de voir un tel ratage, un tel gachis... presque un non respect du public... Comme Pete en somme, c'est très rock'n roll et de bon ton à l'heure actuelle... Pour moi le manque de respect à ses pairs n'est en rien une valeur du rock, contre l'establishment, les traditions, yes... Les fans?...

Putain ces deux artistes ont un tel talent que le dilapider comme ils le font est une véritable insulte à tous ceux qui en ont moins...

Malgré tout on continuera à respecter ces deux artistes, la simple ré-écoute de la superbe noirceur d'un 'Crêve Coeur', du survoltage d'un immense 'up the bracket' ou de l'explosion tous azimuts d'un saisissant 'Down Albion' suffira à enterrer dans les limbes de l'oubli cette soiréé surnaturelle... Et on préférera en rire... Au second degré c'était très drôle tout ça...

MRM Crew

mercredi 4 juin 2008

'Punchhead' by A Free Soul

'Punchhead' is one of the highlight from 'The Fall', the debut album from A Free Soul.

This abstract electro hip-hop song is introduced by a mix of beat and voice samples that do not seem to want to go away, to finally become the song until the TB 303 melody drops in to give a new direction to the song.

Punchhead or the end of the fall and the beginning of the rise. Along with 'Effex new' and 'Punchhead slowdown' it gives a more optimistic vision and perspective after the very ultimate rough collapse tell by the 5 first songs from 'The Fall'...

One of the most popular song from the MRM village, you can download it as well as 2 other songs from 'The Fall' on http://www.archive.org/search.php?query=creator%3A%28a%20free%20soul%29

Hear more on my space AFS page: http://www.myspace.com/afreesoul69

And listen to AFS albums on Last.fm: http://www.last.fm/music/A+Free+Soul

MRM Crew

lundi 2 juin 2008

'US Sunken Treasures' (part 1) by Mind Riot 776

The summer is near, and what's best to prepare for that than a playlist of US catchy and hidden pop songs, the ones that were not necessarily released on singles but that stuck in your head once listened to...

A US Sunken Treasures playlist by Mind Riot 776

1. Weezer: in the garage (Blue Album)
2. Ryan Adams: Firecracker (Gold)
3. Wilco: Shot in the arm (Summerteeth)
4. Jeff Buckley: That's all I ask (Olympia)
5. Sparklehorse: Gold Day (it's a wonderful life)
6. REM: finest worksong (Document)
7. Beck: Deadweight (Odelay Deluxe)
8. The Brian Jonestown Massacre: Servo (Give it back)
9. The Flaming Lips: Race for the Prize (The Soft Bulletin)
10. Smashing Pumpkins: Muzzle (Mellon Collie and the Infinite Sadness)

Listen, enjoy and react here...

MR776
www.myspace.com/mindriot776